La scène s'est déroulée à l'Elysée et, depuis, le changement d'attitude de François Fillon est tangible. Leur relation a gagné en sérénité. Désormais, Sarkozy n'oublie pas de citer son premier ministre dans ses discours. Fillon ne manifeste plus d'agacement lorsque le président convoque à l'Elysée le petit groupe des sept ministres préférés, le "G7".
Trois raisons principales expliquent ce choix du Président de garder, encore quelques mois, son premier ministre : le contexte international, sa popularité et l'évolution de la politique économique.
La crise internationale a redonné de la légitimité à un exécutif qui a pu être tenté par un remaniement surprise et médiatique. Les Français ont salué l'activisme du Président, comme le confirment les enquêtes d'opinion. Par ailleurs, la popularité de François Fillon dans les sondages le protège, d'autant qu'il ne fait plus ombrage au chef de l'Etat. Début 2008 quand la cote de Nicolas Sarkozy s'effondrait, celle de son premier ministre l'agaçait : le Président avait le sentiment, assez justifié, d'être bien davantage à la manoeuvre et en première ligne que le locataire de Matignon. Certes Fillon est toujours beaucoup plus populaire que Sarkozy (55% contre 44% dans le dernier baromètre IFOP du 16 novembre) mais l'écart se resserre et le score du chef de l'Etat n'est plus infamant. Remercier Fillon alors qu'une majorité de Français lui fait confiance serait difficile à justifier politiquement. Et priverait Nicolas Sarkozy d'un fusible pour des temps plus difficiles.
Enfin, l'inflexion de la politique économique, contrainte par la crise financière, a rapproché le Président et son premier ministre. Depuis son installation à Matignon, ce dernier veillait à défendre une ligne économique rigoureuse et se posait en gardien du temple des promesses de campagne sur l'équilibre budgétaire à atteindre en 2012. Le Président, lui, donnait parfois l'impression de céder aux sirènes de la relance ou du laisser-faire.
Les deux hommes ont fini par avoir une discussion franche sur le sujet. "Arrête de vouloir tenir sur le déficit, c'est impossible avec la crise, contente toi de tenir les dépenses" lui a proposé Sarkozy. Fillon s'est rendu à cet argument. Et Matignon vaut bien un petit déficit.
Source: Yahoo News
Trois raisons principales expliquent ce choix du Président de garder, encore quelques mois, son premier ministre : le contexte international, sa popularité et l'évolution de la politique économique.
La crise internationale a redonné de la légitimité à un exécutif qui a pu être tenté par un remaniement surprise et médiatique. Les Français ont salué l'activisme du Président, comme le confirment les enquêtes d'opinion. Par ailleurs, la popularité de François Fillon dans les sondages le protège, d'autant qu'il ne fait plus ombrage au chef de l'Etat. Début 2008 quand la cote de Nicolas Sarkozy s'effondrait, celle de son premier ministre l'agaçait : le Président avait le sentiment, assez justifié, d'être bien davantage à la manoeuvre et en première ligne que le locataire de Matignon. Certes Fillon est toujours beaucoup plus populaire que Sarkozy (55% contre 44% dans le dernier baromètre IFOP du 16 novembre) mais l'écart se resserre et le score du chef de l'Etat n'est plus infamant. Remercier Fillon alors qu'une majorité de Français lui fait confiance serait difficile à justifier politiquement. Et priverait Nicolas Sarkozy d'un fusible pour des temps plus difficiles.
Enfin, l'inflexion de la politique économique, contrainte par la crise financière, a rapproché le Président et son premier ministre. Depuis son installation à Matignon, ce dernier veillait à défendre une ligne économique rigoureuse et se posait en gardien du temple des promesses de campagne sur l'équilibre budgétaire à atteindre en 2012. Le Président, lui, donnait parfois l'impression de céder aux sirènes de la relance ou du laisser-faire.
Les deux hommes ont fini par avoir une discussion franche sur le sujet. "Arrête de vouloir tenir sur le déficit, c'est impossible avec la crise, contente toi de tenir les dépenses" lui a proposé Sarkozy. Fillon s'est rendu à cet argument. Et Matignon vaut bien un petit déficit.
Source: Yahoo News