L'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF) "est prête pour un second tour et nous sommes prêts pour la victoire qui va en résulter", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Bright Matonga.
La commission électorale n'a toutefois pas encore publié les résultats de la présidentielle de samedi, qui opposait Mugabe à trois autres candidats, dont son principal rival Morgan Tsvangirai.
annoncé mercredi que la Zanu-PF avait perdu sa majorité à l'Assemblée nationale, dont 109 des 210 sièges reviennent à l'opposition.
"En terme de stratégie, nous n'avons déployé que 25% de notre énergie dans cette campagne", a avancé Matonga. "Nous allons libérer les 75% restants" pour que le président Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance de l'ex Rhodésie britannique en 1980, remporte le second tour.
Anticipant la possibilité de manipulation électorale, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) de Morgan Tsvangirai, avait revendiqué mercredi la présidence pour son chef, tout en se disant prêt à se soumettre à un second tour si les résultats officiels différaient des siens.
Selon le MDC, l'ancien syndicaliste et bête noire du régime a obtenu 50,3% des voix, contre 42,9% à Mugabe et 6,8% à un ancien ministre dissident, Simba Makoni.
Mais le quotidien d'Etat The Herald, a ouvert la voie dès mercredi à l'éventualité d'un second tour, enfonçant le clou jeudi: "si les suffrages à la présidentielle collent à peu près à ceux exprimés pour les députés (...) il est difficile d'imaginer qu'un des candidats puisse obtenir 50% des voix plus une, le seuil nécessaire pour éviter un second tour."
Le journal, voix officielle du régime, base son analyse sur l'existence d'une dissidence au sein du MDC, dirigée par Arthur Mutambara qui a soutenu Simba Makoni durant la campagne présidentielle. Sur les 109 sièges attribués au MDC, 10 sont aux mains de cette faction.
Robert Mugabe est apparu en public jeudi pour la première fois depuis les élections générales de samedi à l'occasion d'une rencontre avec des observateurs de l'Union africaine (UA), selon des images de la télévision publique.
Mugabe, souriant, n'a fait aucun commentaire lors de cette brève apparition, au côté de l'ancien président sierraléonais Ahmad Tejan Kabbah, qui a dirigé la mission d'observation de l'UA à l'occasion des élections générales du 29 mars au Zimbabwe.
Après la rencontre avec le plus vieux président d'Afrique, Kabbah a déclaré à la télévision que Mugabe, 84 ans, "semblait très détendu".
"Il estime que les problèmes auxquels est confronté le pays seront résolus à l'amiable. Il espère que l'annonce du reste des résultats est imminente", a ajouté le chef de la mission des observateurs de l'UA.
Mais selon un diplomate européen, il serait surprenant que M. Mugabe "s'abaisse à se présenter à un second tour face à celui qu'il taxe de laquais de l'Occident", estimait un diplomate européen.
S'il va au second tour, "c'est qu'il entend gagner, quel qu'en soit le prix", ajoutait un autre.
Edgar Tekere, un ancien ministre de Mugabe devenu l'un des critiques les plus féroces du président, craignait également que le chef de l'Etat ne recoure à des fraudes électorales.
La Zanu-PF "a perdu le pouvoir, et Mugabe aussi, à moins qu'il n'essaie d'utiliser ses trucs habituels pour voler les élections", a-t-il dit à l'AFP.
"Il est bien vivant et, lui aussi, attend avec anxiété les résultats", s'est contenté d'affirmer Bright Matonga.
Le facteur décisif risque d'être l'attitude des forces de l'ordre. Mugabe semble ne plus pouvoir compter sur une armée et une police aujourd'hui divisées, affectées comme toute la population par le marasme économique qui a conduit le pays, autrefois grenier à grain de la région, à dépendre de l'aide alimentaire.
Alors que le gouvernement comme l'opposition ont nié tenir des négociations attestées de plusieurs sources, une fébrile activité diplomatique s'organisait sous bannière africaine par peur qu'un second tour ne s'accompagne de violences.
La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) tentait, selon des sources concordantes, de convaincre l'ancien héros de la lutte contre le régime ségrégationniste de Ian Smith de se retirer dans la dignité.
Selon un diplomate de la SADC basé en Zambie, la région doit "se mobiliser pour éviter un scénario comme au Kenya", où des violences ont fait 1.500 morts après l'élection contestée de décembre.
Jeudi, la police organisait des contrôles de routine dans les rues d'Harare, restée calme jusqu'à présent.
Source: edicom news
La commission électorale n'a toutefois pas encore publié les résultats de la présidentielle de samedi, qui opposait Mugabe à trois autres candidats, dont son principal rival Morgan Tsvangirai.
annoncé mercredi que la Zanu-PF avait perdu sa majorité à l'Assemblée nationale, dont 109 des 210 sièges reviennent à l'opposition.
"En terme de stratégie, nous n'avons déployé que 25% de notre énergie dans cette campagne", a avancé Matonga. "Nous allons libérer les 75% restants" pour que le président Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance de l'ex Rhodésie britannique en 1980, remporte le second tour.
Anticipant la possibilité de manipulation électorale, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) de Morgan Tsvangirai, avait revendiqué mercredi la présidence pour son chef, tout en se disant prêt à se soumettre à un second tour si les résultats officiels différaient des siens.
Selon le MDC, l'ancien syndicaliste et bête noire du régime a obtenu 50,3% des voix, contre 42,9% à Mugabe et 6,8% à un ancien ministre dissident, Simba Makoni.
Mais le quotidien d'Etat The Herald, a ouvert la voie dès mercredi à l'éventualité d'un second tour, enfonçant le clou jeudi: "si les suffrages à la présidentielle collent à peu près à ceux exprimés pour les députés (...) il est difficile d'imaginer qu'un des candidats puisse obtenir 50% des voix plus une, le seuil nécessaire pour éviter un second tour."
Le journal, voix officielle du régime, base son analyse sur l'existence d'une dissidence au sein du MDC, dirigée par Arthur Mutambara qui a soutenu Simba Makoni durant la campagne présidentielle. Sur les 109 sièges attribués au MDC, 10 sont aux mains de cette faction.
Robert Mugabe est apparu en public jeudi pour la première fois depuis les élections générales de samedi à l'occasion d'une rencontre avec des observateurs de l'Union africaine (UA), selon des images de la télévision publique.
Mugabe, souriant, n'a fait aucun commentaire lors de cette brève apparition, au côté de l'ancien président sierraléonais Ahmad Tejan Kabbah, qui a dirigé la mission d'observation de l'UA à l'occasion des élections générales du 29 mars au Zimbabwe.
Après la rencontre avec le plus vieux président d'Afrique, Kabbah a déclaré à la télévision que Mugabe, 84 ans, "semblait très détendu".
"Il estime que les problèmes auxquels est confronté le pays seront résolus à l'amiable. Il espère que l'annonce du reste des résultats est imminente", a ajouté le chef de la mission des observateurs de l'UA.
Mais selon un diplomate européen, il serait surprenant que M. Mugabe "s'abaisse à se présenter à un second tour face à celui qu'il taxe de laquais de l'Occident", estimait un diplomate européen.
S'il va au second tour, "c'est qu'il entend gagner, quel qu'en soit le prix", ajoutait un autre.
Edgar Tekere, un ancien ministre de Mugabe devenu l'un des critiques les plus féroces du président, craignait également que le chef de l'Etat ne recoure à des fraudes électorales.
La Zanu-PF "a perdu le pouvoir, et Mugabe aussi, à moins qu'il n'essaie d'utiliser ses trucs habituels pour voler les élections", a-t-il dit à l'AFP.
"Il est bien vivant et, lui aussi, attend avec anxiété les résultats", s'est contenté d'affirmer Bright Matonga.
Le facteur décisif risque d'être l'attitude des forces de l'ordre. Mugabe semble ne plus pouvoir compter sur une armée et une police aujourd'hui divisées, affectées comme toute la population par le marasme économique qui a conduit le pays, autrefois grenier à grain de la région, à dépendre de l'aide alimentaire.
Alors que le gouvernement comme l'opposition ont nié tenir des négociations attestées de plusieurs sources, une fébrile activité diplomatique s'organisait sous bannière africaine par peur qu'un second tour ne s'accompagne de violences.
La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) tentait, selon des sources concordantes, de convaincre l'ancien héros de la lutte contre le régime ségrégationniste de Ian Smith de se retirer dans la dignité.
Selon un diplomate de la SADC basé en Zambie, la région doit "se mobiliser pour éviter un scénario comme au Kenya", où des violences ont fait 1.500 morts après l'élection contestée de décembre.
Jeudi, la police organisait des contrôles de routine dans les rues d'Harare, restée calme jusqu'à présent.
Source: edicom news