Art et Culture
07/01/2008 11:57

Plusieurs rappeurs africains rejoignent Didier Awadi contre les APE


Des rappeurs originaires d'une dizaine de pays d'Afrique, dont le Burkinabè Smockey et le Malien Djo Dama, ont rejoint le Sénégalais Didier Awadi dans la lutte contre les accords de partenariat économique (APE), qu'ils dénoncent collectivement dans un clip.



"Le clip a été réalisé le 29 décembre (...) mais notre engagement contre les APE n'est pas nouveau", a expliqué dimanche  Didier Awadi, auteur d'un single sorti en décembre, intitulé "On signe pas".

"On ne signe pas!", scandent également plusieurs rappeurs, membres du collectif "Artistes unis pour le rap africain (Aura)", dans ce clip diffusé pas la télévision publique sénégalaise (RTS).

Le morceau est chanté en français, en anglais et dans des langues locales des dix pays représentés par les chanteurs: Sénégal, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Guinée, Côte d'Ivoire, Togo, Gambie, Bénin, Niger.

"Nous n'avons pas attendu les hommes politiques pour exprimer notre rejet de ces accords", a affirmé Awadi affirmant notamment être impliqué dans la lutte anti-APE aux côtés des altermondialistes "depuis le Forum social mondial de Nairobi", tenu en janvier 2007.

"Les conséquences des APE, c'est pour tout le monde. C'est un combat à ne pas laisser aux seules mains des politiques", a-t-il ajouté.

Outre Didier Awadi, Smockey et Djo Dama du groupe de rap malien Tata Pound, ont participé au clip Big D., Keyti et Xuman (Sénégal), Priss K. (Côte d'Ivoire), Moussa Mbaye de Degg-J Force 3 (Guinée), Waraba (Mauritanie), Smarty du groupe Yeelen (Burkina Faso), Pheno B. et Safia de Kaidan Gaskia (Niger), Egalitarian (Gambie), Moona (Bénin) et Bobby Yao (Togo).

Beaucoup de pays et organisations se sont déclarés contre les APE, en dénonçant les effets négatifs prévisibles, selon eux, dans les Etats ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique).

Ces accords de libre-échange devaient remplacer un régime préférentiel commercial accordé par certains Etats européens à des pays ACP à la date du 31 décembre, délai fixé par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui jugeait le régime préférentiel incompatible avec les règles internationales.

24heures.ch

Y-DN/sourcesWeb



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