Le démon de la pipolisation le reprend. Alors qu’il avait juré, en 2005, qu’il ne mettrait plus sa vie privée sur la place publique, Nicolas Sarkozy s’affiche avec l’ex-top-model et chanteuse Carla Bruni. Selon le site Lexpress.fr, trois magazines, Point de vue, Paris Match et Closer, vont faire leur couverture avec le couple, vu samedi à Disneyland Paris. Un couple qui visiblement pose pour les photographes. Pas d’images volées, donc. Selon Lexpress.fr, le président de la République est «très à l’aise sur cette série de clichés prise […] par une dizaine de photographes professionnels présents sur les lieux et travaillant (au flash) sans se dissimuler». Hier, l’Elysée s’est refusé à tout commentaire à propos de ces photos.
Depuis le début des années 2000, Nicolas Sarkozy n’a cessé de mettre en scène sa vie privée. Quand des rumeurs de soucis conjugaux ont commencé à pointer, en 2005, il est allé s’expliquer en direct sur France 3, en mai, à quelques heures de l’important référendum sur la Constitution européenne, pour convenir que, comme beaucoup de couples, le sien traversait quelques «difficultés». Les choses s’étaient plus ou moins calmées. Le Président s’affichait avec son épouse au Fouquet’s, au soir de sa victoire, ou lors de sa croisière au large de Malte, quelques jours après son élection. Puis ce fut, au début de l’automne, après des vacances américaines médiatisées, le feuilleton du divorce d’avec Cécilia. Il a été annoncé le 18 octobre, il y a presque deux mois.
Fantasme.Héroïne de la «saison 2», Carla Bruni n’a jamais eu la réputation d’avoir froid aux yeux. Elle le prouve une nouvelle fois. Pas sûr que s’exposer au bras du frais divorcé de la République, dans les jardins de Versailles ou à Disneyland, fera beaucoup pour enrichir son aura de dévoreuse. Par contre, cette idylle paparazziée avec le consentement des intéressés fera beaucoup pour redorer, auprès de la gent masculine, le blason d’un Président abandonné à ses ambitions par son ex-épouse.
Séductrice à la voix cassée, l’ex-mannequin fut longtemps un objet de fantasme avant de passer à la chanson et de s’y faire une place respectée, écrivant ses textes et les interprétant à la guitare. Elle constitue une proie plus glamour et plus rive gauche que les Mireille Mathieu, Henri Salvador ou Enrico Macias, et autres vieilles gloires tartignolles du music-hall et de TF1 réunis exhibées à la Concorde.
Carla Bruni est né en 1968, à Turin, en Italie. Elle appartient à une grande famille d’industriels vivant dans des propriétés somptueuses et intéressée par la chose artistique. Le père composait des opéras, la mère était pianiste concertiste. Petite dernière d’une fratrie soudée, Carla Bruni-Tedeschi a eu la douleur de perdre récemment son frère, Virginio, marin réputé. Sa sœur, Valeria, est une actrice et une metteur en scène qui a pu évoquer, dans ses réalisations, les méandres assez tortueux du fonctionnement familial, y faisant d’ailleurs jouer sa mère.
Dans les années 70, les Bruni-Tedeschi quittent l’Italie, inquiets de possibles enlèvements dont ils se pensent menacés par les Brigades rouges. Elevée en France, Carla Bruni étudie la musique, piano et guitare. Et commence des études d’art et d’architecture, qu’elle abandonne pour entamer une carrière de mannequin, à 19 ans. Dans les années 90, qui voient la société se passionner pour les anciens portemanteaux, elle rejoint, au panthéon des belles dames, Claudia Schiffer, Cindy Crawford et Linda Evangelista.
Malicieuse.Intelligente, cultivée et stratège, elle impose un physique plus proche de celui de Kate Moss que de celui de Marilyn Monroe. Riche comme ses consœurs mais insatisfaite d’un monde qu’elle brocarde sans beaucoup de reconnaissance du ventre, elle décroche avant la trentaine. Entame une psychanalyse qui fait autant suite à la disparition de son père qu’à son besoin de trouver une nouvelle voie. La chanson sera son nouveau mode d’expression.
Elle commence par écrire pour Julien Clerc. Puis fait alliance avec Louis Bertignac pour réaliser, en 2002, l’album Quelqu’un m’a dit (Naïve). Elle écrit en français des textes d’observatrice malicieuse et libertine des relations hommes femmes. Voix éraillée, rythmes folks pensés par l’ancien guitariste de Téléphone et interprétation de vamp copine et décontractée lui valent un étonnant succès. Son deuxième album, toujours produit par Naïve, est moins célébré. Il faut dire qu’elle a placé la barre haut, allant chercher des poèmes de Yeats, d’Emily Dickinson ou de Dorothy Parker, quand son public appréciait son regard doux-amer sur la quotidienneté des années 2000.
Sinon, cette séductrice a le chic pour vous parler sous le nez comme le font parfois les Italiens, moins soucieux de préservation de la sphère personnelle que ne le sont les Américains. Elle fut l’héroïne malgré elle d’un roman-récit de Justine Lévy, la fille de BHL. Celle-ci y racontait comment elle lui aurait «volé» son mari, Raphaël Enthoven. Dans sa chanson Raphaël, Carla Bruni évoquait le jeune philosophe, qui est aussi le père de son fils, Aurélien. Elle fredonnait : «Raphaël a l’air d’un ange. Mais c’est un diable de l’amour.» Et maintenant, que va-t-elle bien pouvoir chantonner à l’oreille du président de tous les Français ? Et pourquoi pas : «Nicolas a l’air d’un diable. Mais, c’est un ange de l’amour.» Bon courage à tous deux.
Depuis le début des années 2000, Nicolas Sarkozy n’a cessé de mettre en scène sa vie privée. Quand des rumeurs de soucis conjugaux ont commencé à pointer, en 2005, il est allé s’expliquer en direct sur France 3, en mai, à quelques heures de l’important référendum sur la Constitution européenne, pour convenir que, comme beaucoup de couples, le sien traversait quelques «difficultés». Les choses s’étaient plus ou moins calmées. Le Président s’affichait avec son épouse au Fouquet’s, au soir de sa victoire, ou lors de sa croisière au large de Malte, quelques jours après son élection. Puis ce fut, au début de l’automne, après des vacances américaines médiatisées, le feuilleton du divorce d’avec Cécilia. Il a été annoncé le 18 octobre, il y a presque deux mois.
Fantasme.Héroïne de la «saison 2», Carla Bruni n’a jamais eu la réputation d’avoir froid aux yeux. Elle le prouve une nouvelle fois. Pas sûr que s’exposer au bras du frais divorcé de la République, dans les jardins de Versailles ou à Disneyland, fera beaucoup pour enrichir son aura de dévoreuse. Par contre, cette idylle paparazziée avec le consentement des intéressés fera beaucoup pour redorer, auprès de la gent masculine, le blason d’un Président abandonné à ses ambitions par son ex-épouse.
Séductrice à la voix cassée, l’ex-mannequin fut longtemps un objet de fantasme avant de passer à la chanson et de s’y faire une place respectée, écrivant ses textes et les interprétant à la guitare. Elle constitue une proie plus glamour et plus rive gauche que les Mireille Mathieu, Henri Salvador ou Enrico Macias, et autres vieilles gloires tartignolles du music-hall et de TF1 réunis exhibées à la Concorde.
Carla Bruni est né en 1968, à Turin, en Italie. Elle appartient à une grande famille d’industriels vivant dans des propriétés somptueuses et intéressée par la chose artistique. Le père composait des opéras, la mère était pianiste concertiste. Petite dernière d’une fratrie soudée, Carla Bruni-Tedeschi a eu la douleur de perdre récemment son frère, Virginio, marin réputé. Sa sœur, Valeria, est une actrice et une metteur en scène qui a pu évoquer, dans ses réalisations, les méandres assez tortueux du fonctionnement familial, y faisant d’ailleurs jouer sa mère.
Dans les années 70, les Bruni-Tedeschi quittent l’Italie, inquiets de possibles enlèvements dont ils se pensent menacés par les Brigades rouges. Elevée en France, Carla Bruni étudie la musique, piano et guitare. Et commence des études d’art et d’architecture, qu’elle abandonne pour entamer une carrière de mannequin, à 19 ans. Dans les années 90, qui voient la société se passionner pour les anciens portemanteaux, elle rejoint, au panthéon des belles dames, Claudia Schiffer, Cindy Crawford et Linda Evangelista.
Malicieuse.Intelligente, cultivée et stratège, elle impose un physique plus proche de celui de Kate Moss que de celui de Marilyn Monroe. Riche comme ses consœurs mais insatisfaite d’un monde qu’elle brocarde sans beaucoup de reconnaissance du ventre, elle décroche avant la trentaine. Entame une psychanalyse qui fait autant suite à la disparition de son père qu’à son besoin de trouver une nouvelle voie. La chanson sera son nouveau mode d’expression.
Elle commence par écrire pour Julien Clerc. Puis fait alliance avec Louis Bertignac pour réaliser, en 2002, l’album Quelqu’un m’a dit (Naïve). Elle écrit en français des textes d’observatrice malicieuse et libertine des relations hommes femmes. Voix éraillée, rythmes folks pensés par l’ancien guitariste de Téléphone et interprétation de vamp copine et décontractée lui valent un étonnant succès. Son deuxième album, toujours produit par Naïve, est moins célébré. Il faut dire qu’elle a placé la barre haut, allant chercher des poèmes de Yeats, d’Emily Dickinson ou de Dorothy Parker, quand son public appréciait son regard doux-amer sur la quotidienneté des années 2000.
Sinon, cette séductrice a le chic pour vous parler sous le nez comme le font parfois les Italiens, moins soucieux de préservation de la sphère personnelle que ne le sont les Américains. Elle fut l’héroïne malgré elle d’un roman-récit de Justine Lévy, la fille de BHL. Celle-ci y racontait comment elle lui aurait «volé» son mari, Raphaël Enthoven. Dans sa chanson Raphaël, Carla Bruni évoquait le jeune philosophe, qui est aussi le père de son fils, Aurélien. Elle fredonnait : «Raphaël a l’air d’un ange. Mais c’est un diable de l’amour.» Et maintenant, que va-t-elle bien pouvoir chantonner à l’oreille du président de tous les Français ? Et pourquoi pas : «Nicolas a l’air d’un diable. Mais, c’est un ange de l’amour.» Bon courage à tous deux.