Luc Frémiot, l'avocat général, a demandé que cette condamnation soit assortie d'une peine de sûreté de 22 ans de prison et d'un suivi socio-judiciaire sans limitation de durée. Le verdict est attendu en fin d'après-midi.
"Les psychiatres ne peuvent plus rien pour vous, on ne peut plus rien pour vous", a lancé le magistrat devant la cage de verre où était assis l'accusé, impassible. "Vous êtes l'erreur du système. Je ne veux pas prendre le pari sur la tête d'un enfant que vous allez changer. C'est votre dernier procès. Vous êtes arrivé au bout du chemin, il faut que la bête meurt " a conclu l'avocat général.
Durant son réquisitoire, M. Frémiot est revenu sur le lourd passé judiciaire d'Evrard, citant à nouveau les conclusions des experts psychiatres tout au long de son parcours carcéral: "personnalité perverse n'éprouvant aucun sentiment de culpabilité", "manque de sens moral", "risque avéré de récidive", "pervers structurel". "Vous n'avez pas changé", assène l'avocat général qui a dit ne pas croire en la sincérité de l'accusé lorsqu'il a réclamé la castration chimique.
Luc Frémiot a également longuement évoqué la journée du 15 août 2007, la détresse d'Enis, âgé de 5 ans à l'époque, et l'angoisse de son père. "Je voudrais que vous réfléchissiez à ce que vous avez fait", a-t-il demandé. "Vous avez pris l'insouciance d'Enis".
Le magistrat est ensuite revenu sur les dysfonctionnements mis en lumière tout au long du procès, notamment sur le dossier Evrard resté sur le bureau de la juge d'application des peines de Rouen pendant un mois sans que personne ne s'en préoccupe. Mais il a demandé aux avocats de replacer les choses dans leur contexte.
"Il y a eu des lacunes de la part de l'institution judiciaire et je le regrette mais vous savez que ça n'aurait rien changé. Le traitement n'aurait pas pu être mis en place plus tôt". Et d'évoquer aussi le cas du médecin de la prison de Caen qui avait prescrit du Viagra peu avant la sortie du détenu de la prison. "Je considère que c'est une erreur magistrale mais, de toute façon, un autre médecin lui aurait délivré une ordonnance dès sa sortie de prison. Alors, où est le préjudice social?", a demandé Luc Frémiot. Et d'estimer qu'il s'agissait d'un "procès de l'absurde".
Le père d'Enis s'est déclaré très satisfait de ces réquisitions, estimant que M. Frémiot avait dit "la vérité" sur l'accusé. "Il faut que les jurés aussi suivent ce qu'a demandé l'avocat général", a espéré Mustafa K.
"Je pense que de toute façon, comme disaient les experts, Evrard, c'est quelqu'un qui est irrécupérable, qui sera toujours pareil. Donc la seule chose à faire avec lui, c'est vraiment de l'enfermer pour qu'on puisse protéger nos enfants", a-t-il souhaité. Francis Evrard est un "criminel dangereux" et "à chaque fois qu'il sera dehors, il recommencera", a-t-il ajouté.
A propos de la réclusion à perpétuité, le père de la victime a estimé qu'il n'y avait pas d'alternative. "C'est quand même un être humain qui est en face de nous. C'est vrai que ça me fait quelque chose. C'est malheureux d'en arriver là, mais vraiment on n'a pas le choix", a-t-il dit.
Sourec: Associated Presse via Yahoo News
"Les psychiatres ne peuvent plus rien pour vous, on ne peut plus rien pour vous", a lancé le magistrat devant la cage de verre où était assis l'accusé, impassible. "Vous êtes l'erreur du système. Je ne veux pas prendre le pari sur la tête d'un enfant que vous allez changer. C'est votre dernier procès. Vous êtes arrivé au bout du chemin, il faut que la bête meurt " a conclu l'avocat général.
Durant son réquisitoire, M. Frémiot est revenu sur le lourd passé judiciaire d'Evrard, citant à nouveau les conclusions des experts psychiatres tout au long de son parcours carcéral: "personnalité perverse n'éprouvant aucun sentiment de culpabilité", "manque de sens moral", "risque avéré de récidive", "pervers structurel". "Vous n'avez pas changé", assène l'avocat général qui a dit ne pas croire en la sincérité de l'accusé lorsqu'il a réclamé la castration chimique.
Luc Frémiot a également longuement évoqué la journée du 15 août 2007, la détresse d'Enis, âgé de 5 ans à l'époque, et l'angoisse de son père. "Je voudrais que vous réfléchissiez à ce que vous avez fait", a-t-il demandé. "Vous avez pris l'insouciance d'Enis".
Le magistrat est ensuite revenu sur les dysfonctionnements mis en lumière tout au long du procès, notamment sur le dossier Evrard resté sur le bureau de la juge d'application des peines de Rouen pendant un mois sans que personne ne s'en préoccupe. Mais il a demandé aux avocats de replacer les choses dans leur contexte.
"Il y a eu des lacunes de la part de l'institution judiciaire et je le regrette mais vous savez que ça n'aurait rien changé. Le traitement n'aurait pas pu être mis en place plus tôt". Et d'évoquer aussi le cas du médecin de la prison de Caen qui avait prescrit du Viagra peu avant la sortie du détenu de la prison. "Je considère que c'est une erreur magistrale mais, de toute façon, un autre médecin lui aurait délivré une ordonnance dès sa sortie de prison. Alors, où est le préjudice social?", a demandé Luc Frémiot. Et d'estimer qu'il s'agissait d'un "procès de l'absurde".
Le père d'Enis s'est déclaré très satisfait de ces réquisitions, estimant que M. Frémiot avait dit "la vérité" sur l'accusé. "Il faut que les jurés aussi suivent ce qu'a demandé l'avocat général", a espéré Mustafa K.
"Je pense que de toute façon, comme disaient les experts, Evrard, c'est quelqu'un qui est irrécupérable, qui sera toujours pareil. Donc la seule chose à faire avec lui, c'est vraiment de l'enfermer pour qu'on puisse protéger nos enfants", a-t-il souhaité. Francis Evrard est un "criminel dangereux" et "à chaque fois qu'il sera dehors, il recommencera", a-t-il ajouté.
A propos de la réclusion à perpétuité, le père de la victime a estimé qu'il n'y avait pas d'alternative. "C'est quand même un être humain qui est en face de nous. C'est vrai que ça me fait quelque chose. C'est malheureux d'en arriver là, mais vraiment on n'a pas le choix", a-t-il dit.
Sourec: Associated Presse via Yahoo News