Au lendemain d'une quatrième journée de mobilisation, les syndicats s'estimaient en position de force pour imposer des thématiques liées à la crise mais reprochent aux organisations patronales de ne leur proposer que des généralités.
La question de la répartition des richesses dans les entreprises, sur laquelle le président Nicolas Sarkozy veut des avancées avant le 15 juillet, n'a même pas été abordée.
La réunion, entamée en début d'après-midi au siège du Medef à Paris, se poursuivait dans la soirée après une deuxième interruption de séance à la demande du patronat.
Selon les syndicats, la délégation patronale composée du Medef, de la CGPME et de l'UPA a proposé l'ouverture de quatre chantiers, sur l'emploi - mais sous l'angle de l'accompagnement des suppressions d'emplois -, sur le dialogue social, la politique industrielle et économique et sur le paritarisme.
"Ils nous proposent quatre chantiers de discussion dont le contenu est aléatoire et qui excluent totalement la politique salariale, la question de la répartition des richesses et les droits nouveaux pour les représentants du personnel dans les entreprises," a déploré Maryse Dumas, à la tête de la délégation de la CGT.
"Tous les chantiers on peut les regarder, le problème c'est ce qui manque," a-t-elle ajouté en qualifiant le débat de "vif".
"Le patronat n'a pas pris la mesure des enjeux auxquels sont confrontés les salariés", a renchéri Bernard Devy, de Force ouvrière. "Le Medef reste sur des généralités, il n'y a rien sur les salaires."
"On était optimiste en ouvrant la négociation mais on est pessimiste sur la suite des événements," a-t-il ajouté en demandant au Medef de "revoir sa copie."
Après le sommet social du 18 février à l'Elysée, qui faisait lui-même suite à une première journée d'action nationale en janvier, le ministre du Travail, Brice Hortefeux, avait transmis aux partenaires sociaux un projet d'agenda social comportant des sujets comme la gouvernance des entreprises, les institutions représentatives du personnel ou le paritarisme.
Nicolas Sarkozy pour sa part a mis l'accent sur le partage de la valeur ajoutée au sein des entreprises et demandé des propositions sur ce thème avant le 15 juillet.
Les syndicats, eux, réclament une feuille de route entièrement axée sur la crise.
Dans une déclaration publiée en début de semaine, les huit organisations qui appelaient à la journée interprofessionnelle de mardi ont demandé que le social soit "au centre de la politique économique" et énuméré une série de revendications.
Il s'agit de la revalorisation du smic et des minima sociaux, de la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires et du bouclier fiscal ou de l'amélioration du pouvoir d'achat par une politique de relance de la consommation.
Au patronat, les syndicats demandent des négociations sur les salaires, les politiques industrielles, l'évolution de l'emploi, l'accès facilité au chômage partiel ou la répartition des richesses produites dans les entreprises.
Le patronat se dit ouvert à de nouvelles discussions sur le chômage partiel, qui pourrait être étendu au secteur des services, ou sur la participation des représentants des salariés à la vie des entreprises.
Les cinq principaux syndicats - CGT, CFDT, Force ouvrière, CFE-CGC et CFTC - participent à la réunion de mercredi. Benoît Roger-Vasselin, président de la Commission Relations du travail du Medef, conduit la délégation patronale.
Les syndicats organisent le samedi 13 juin une nouvelle journée de manifestations qu'ils espèrent importantes après la mobilisation en demi-teinte de mardi.
Alors que l'Unedic prévoit près de 640.000 chômeurs supplémentaires cette année, 2.500 suppressions de postes ont été annoncées sur la seule journée de mardi en France.
Source: Reuters via Yahoo News
La question de la répartition des richesses dans les entreprises, sur laquelle le président Nicolas Sarkozy veut des avancées avant le 15 juillet, n'a même pas été abordée.
La réunion, entamée en début d'après-midi au siège du Medef à Paris, se poursuivait dans la soirée après une deuxième interruption de séance à la demande du patronat.
Selon les syndicats, la délégation patronale composée du Medef, de la CGPME et de l'UPA a proposé l'ouverture de quatre chantiers, sur l'emploi - mais sous l'angle de l'accompagnement des suppressions d'emplois -, sur le dialogue social, la politique industrielle et économique et sur le paritarisme.
"Ils nous proposent quatre chantiers de discussion dont le contenu est aléatoire et qui excluent totalement la politique salariale, la question de la répartition des richesses et les droits nouveaux pour les représentants du personnel dans les entreprises," a déploré Maryse Dumas, à la tête de la délégation de la CGT.
"Tous les chantiers on peut les regarder, le problème c'est ce qui manque," a-t-elle ajouté en qualifiant le débat de "vif".
"Le patronat n'a pas pris la mesure des enjeux auxquels sont confrontés les salariés", a renchéri Bernard Devy, de Force ouvrière. "Le Medef reste sur des généralités, il n'y a rien sur les salaires."
"On était optimiste en ouvrant la négociation mais on est pessimiste sur la suite des événements," a-t-il ajouté en demandant au Medef de "revoir sa copie."
Après le sommet social du 18 février à l'Elysée, qui faisait lui-même suite à une première journée d'action nationale en janvier, le ministre du Travail, Brice Hortefeux, avait transmis aux partenaires sociaux un projet d'agenda social comportant des sujets comme la gouvernance des entreprises, les institutions représentatives du personnel ou le paritarisme.
Nicolas Sarkozy pour sa part a mis l'accent sur le partage de la valeur ajoutée au sein des entreprises et demandé des propositions sur ce thème avant le 15 juillet.
Les syndicats, eux, réclament une feuille de route entièrement axée sur la crise.
Dans une déclaration publiée en début de semaine, les huit organisations qui appelaient à la journée interprofessionnelle de mardi ont demandé que le social soit "au centre de la politique économique" et énuméré une série de revendications.
Il s'agit de la revalorisation du smic et des minima sociaux, de la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires et du bouclier fiscal ou de l'amélioration du pouvoir d'achat par une politique de relance de la consommation.
Au patronat, les syndicats demandent des négociations sur les salaires, les politiques industrielles, l'évolution de l'emploi, l'accès facilité au chômage partiel ou la répartition des richesses produites dans les entreprises.
Le patronat se dit ouvert à de nouvelles discussions sur le chômage partiel, qui pourrait être étendu au secteur des services, ou sur la participation des représentants des salariés à la vie des entreprises.
Les cinq principaux syndicats - CGT, CFDT, Force ouvrière, CFE-CGC et CFTC - participent à la réunion de mercredi. Benoît Roger-Vasselin, président de la Commission Relations du travail du Medef, conduit la délégation patronale.
Les syndicats organisent le samedi 13 juin une nouvelle journée de manifestations qu'ils espèrent importantes après la mobilisation en demi-teinte de mardi.
Alors que l'Unedic prévoit près de 640.000 chômeurs supplémentaires cette année, 2.500 suppressions de postes ont été annoncées sur la seule journée de mardi en France.
Source: Reuters via Yahoo News