France
22/12/2015 21:28

Pas de déchéance de nationalité pour les binationaux nés français

L'info a été divulguée à Alger par Christiane Taubira, la ministre de la justice : le projet de révision de la constitution n'intégrera pas la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France. La gauche y était majoritairement opposée. La droite s'insurge contre l'abandon d'une mesure dont elle admet de par ailleurs qu'elle était symbolique dans la mesure où elle envoyait un signal indiquant "qu'on n'attaque pas la France impunément". Elle aurait envoyé un signal à qui ? On entend, en France, de plus en plus de discours tendant à légitimer la force et la contrainte comme uniques solutions aux sujets qui agitent la société. Gare à ceux qui crient au loup: ils seraient capables de souhaiter la destitution de nationalités pour ceux qui ne sont que Français! Heureusement, ce n'est pas possible. Revue de presse :


Déchéance de la nationalité : Éric Ciotti ne votera pas la réforme constitutionnelle
Un proche de Sarkozy parle d'une "entourloupe". Selon lui, cette mesure de déchéance de nationalité constituait une "mesure de fermeté de la République contre le terrorisme". Il estime que ce "message clair et simple auquel l'immense majorité des Français adhère" permettait d'envoyer un signal indiquant "qu'on n'attaque pas la France impunément". De l'avis d'Éric Ciotti, ce recul de François Hollande "aura des conséquences sur la crédibilité de la parole française". Un proche de Nicolas Sarkozy parle quant à lui "d'entourloupe" du président de la République. (rtl.fr)

Déchéance de la nationalité : Hollande piège Hollande
Le chef de l'État était dans une situation délicate : s'il suivait l'avis sollicité du Conseil d'État, il rompait avec une tradition de gauche. Il a préféré renouer avec son camp, quitte à sacrifier la "concorde nationale" qu'il arbore depuis les attentats en direction des élus de droite. "Il se renie, vitupère Laurent Wauquiez. On voit ici l'inconstance du président et la faillite idéologique d'une gauche enfermée dans ses visions d'extrême tolérance et d'excuses qui ne sont pas à la hauteur des défis du terrorisme. La déchéance de la nationalité était une mesure de bon sens, un minimum." (lepoint.fr)

 


Lu 758 fois



Dans la même rubrique :