En interdisant UberPOP, le Gouvernement laisse penser qu'il suffit de montrer les dents pour qu'il recule, même si ce n'est pas le cas. Quoi qu'il en soit, il fait les beaux jours des corporatismes. Hélas! Le corporatisme se caractérise par la défense inconditionnelle des intérêts d'un groupe, quel qu'en soit le prix à payer pour l'ensemble de la communauté. En l'occurrence, la corporation des taxis va en sens inverse de l'Histoire, elle marche à reculons, elle roule avec tous ceux qui pensent que c'était mieux avant. Généralement, on dit de cette attitude qu'elle est réactionnaire.
Mais ce qui gêne plus que tout autre chose, c'est que ce sont les citoyens qui ont élu un président de la république qui sont bafoués dans leur ensemble. D'accord, on peut dire que les manifestations interviennent avant que la loi ne soit votée. Mais si tous les corporatistes ne font que défendre leurs intérêts au mépris de ceux de la collectivité, et qu'ils parviennent à infléchir le processus législatif, comment prétendre que nous continuons d'être en république?
Pour mieux faire passer la pilule, on nous susurre que le méchant site qui met en danger les taxis est un site américain. Que de surcroît, il est déjà interdit en Espagne et aux Pays Bas. Ces justifications implicites vont elles aussi à contre-courant du développement du numérique, des moyens de communication et du modèle économique collaboratif dont l'expansion ne pourra pas être freinée à coups de lois.
C'est pourtant bien ce que semble avoir décidé le Gouvernement. Et l'on pourrait s'étonner que dans une démocratie où le peuple est sensé gouverner pour l'intérêt général, que le choix soit fait d'avantager un petit nombre de taxis contre un beaucoup plus grand nombre d'usagers. Devant cette incongruité, on peut donc légitimement se poser la question: y aurait-il une mafia des taxis?
Si cette nouvelle reculade devait se traduire, comme l'abandon de l'écotaxe, par une ponction supplémentaire dans le porte-monnaie des consommateurs, les Français comprendront qu'il n'est pas forcément judicieux de favoriser les corporations au détriment des usagers. De leur côté, les chauffeurs de taxi, qui peinent à amortir une licence au coût exorbitant du fait du développement de l'économie collaborative, devraient mettre en cause les pouvoirs publics pour ce qu'ils disposent des moyens de prévision nécessaires et qu'ils ne les mettent pas à la disposition des créateurs d'entreprise autrement qu'à un coût … exorbitant.
Mais ce qui gêne plus que tout autre chose, c'est que ce sont les citoyens qui ont élu un président de la république qui sont bafoués dans leur ensemble. D'accord, on peut dire que les manifestations interviennent avant que la loi ne soit votée. Mais si tous les corporatistes ne font que défendre leurs intérêts au mépris de ceux de la collectivité, et qu'ils parviennent à infléchir le processus législatif, comment prétendre que nous continuons d'être en république?
Pour mieux faire passer la pilule, on nous susurre que le méchant site qui met en danger les taxis est un site américain. Que de surcroît, il est déjà interdit en Espagne et aux Pays Bas. Ces justifications implicites vont elles aussi à contre-courant du développement du numérique, des moyens de communication et du modèle économique collaboratif dont l'expansion ne pourra pas être freinée à coups de lois.
C'est pourtant bien ce que semble avoir décidé le Gouvernement. Et l'on pourrait s'étonner que dans une démocratie où le peuple est sensé gouverner pour l'intérêt général, que le choix soit fait d'avantager un petit nombre de taxis contre un beaucoup plus grand nombre d'usagers. Devant cette incongruité, on peut donc légitimement se poser la question: y aurait-il une mafia des taxis?
Si cette nouvelle reculade devait se traduire, comme l'abandon de l'écotaxe, par une ponction supplémentaire dans le porte-monnaie des consommateurs, les Français comprendront qu'il n'est pas forcément judicieux de favoriser les corporations au détriment des usagers. De leur côté, les chauffeurs de taxi, qui peinent à amortir une licence au coût exorbitant du fait du développement de l'économie collaborative, devraient mettre en cause les pouvoirs publics pour ce qu'ils disposent des moyens de prévision nécessaires et qu'ils ne les mettent pas à la disposition des créateurs d'entreprise autrement qu'à un coût … exorbitant.