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13/03/2013 23:09

Pape François: la fraternité à gogo

Ce soir, la foule en liesse a fait une ovation au pape François, celui qui, parmi 115, est entré hier à la chapelle Sixtine pour n’en plus ressortir, les épaules chargées d’1 milliard de chrétiens. Il est venu, comme il l’a dit, du bout du monde, si loin de la Curie.


Il a béni la foule, l’a invitée à l’universelle fraternité. Ils ont beau dire que la renonciation de Benoît XVI était un geste d’humilité, personne, maintenant, ne les croira plus. François Ier, en demandant à la foule de prier pour lui, en demeurant le frère de ceux qui l’ont élu, a nettoyé la benoîte modestie de son prédécesseur.
On le dit pape des pauvres. Signe des temps. Ceux que la crise n’a pas touchés se frottent les mains. Le pape l’a dit, il faut prier les uns pour les autres. Il n’a pas demandé de partager… Le partage, semble-t-il, ne fait pas partie de l’universelle fraternité. L’onguent chrétien va panser les plaies des pauvres, leurs ventres gonflés.
D’ailleurs, que sont-ils tous venus faire place Saint Pierre, sinon trouver l’occasion d’une célébration qui trompe leur quotidien? Rechercher dans les yeux des autres une ferveur à laquelle s’accrocher? Ils ont trouvé la joie, la joie commune. Pas la fraternité.


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