Bilawal Zardari, âgé de 19 ans seulement, a été "nommé président" du Parti du peuple pakistanais (PPP) et le veuf de Benazir Bhutto, Asif Ali Zardari, "co-président", a déclaré à l'AFP un haut responsable du parti.
Bilawal a aussitôt juré de venger la mort dans un attentat suicide jeudi de sa mère, la principale figure de l'opposition, en luttant pour la démocratie : "ma mère a toujours dit que la démocratie était la meilleure vengeance", a-t-il lancé.
Le PPP, dont le comité exécutif s'était réuni à la résidence de la dynastie Bhutto à Naudero, dans la province méridionale du Sind, a demandé une enquête de l'ONU sur cet assassinat, sur le modèle de celle menée pour le meurtre de l'ex-Premier ministre libanais Rafiq Hariri.
Benazir Bhutto avait désigné son mari pour lui succéder à la tête du parti, mais celui-ci a laissé ce poste à leur fils, a-t-on appris au sein du PPP.
Parallèlement, le Parti du peuple pakistanais a annoncé qu'il se présenterait aux élections législatives et provinciales prévues pour le 8 janvier, exhortant l'ex-Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, à la tête du second parti de l'opposition, la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N), à faire de même.
Semblant répondre à cet appel, le parti de Nawaz Sharif a peu après fait savoir par un porte-parole qu'il prendrait également part au scrutin, alors qu'il avait rendu publique dès jeudi soir son intention de le boycotter.