Le Conseil national du parti doit proclamer officiellement mardi le nom de la nouvelle Première secrétaire, alors que les partisans de Ségolène Royal réclament un nouveau vote et brandissent l'arme judiciaire.
A l'issue d'une nuit rocambolesque, la direction du PS a annoncé au petit matin que Martine Aubry avait 42 petites voix d'avance sur la finaliste de la dernière présidentielle. Selon la totalisation des résultats de l'ensemble des fédérations de métropole et d'outre-mer, qui doit encore être validée par les instances du parti, la maire de Lille a obtenu 50,02% des voix et la présidente de la région Poitou-Charentes 49,98%.
Ségolène Royal a fait ses plus gros scores dans les Alpes-de-Haute-Provence (71,22%), l'Aude (77,82%), les Bouches-du-Rhône (72,5%), la Charente-Maritime (70,73%), son fief des Deux-Sèvres (76,94%) mais aussi dans les Dom-Tom (82,36% en Guadeloupe, 87,33% en Martinique, et 92,68% à la Réunion). Martine Aubry, elle, est arrivée largement en tête en Haute-Corse (75%), dans les Landes (66,97%), dans la Marne (70,73%), dans l'Oise (66,9%), à Mayotte (97,36%), dans son fief du Nord (76,01%) et dans celui de son allié Laurent Fabius, la Seine-Maritime (79,44%).
François Hollande a appelé samedi les deux candidates au poste de Premier secrétaire du PS à faire preuve de "sang-froid" après le résultat "extrêmement serré" du vote des militants. "Il faut apaiser les esprits" et "faire en sorte que s'il y a des contestations sur le scrutin lui-même, elles puissent être déposées", a souhaité le Premier secrétaire sortant. "Ensuite, ce sera au Conseil national du parti, c'est-à-dire le Parlement du parti légitimement élu, de ratifier un résultat". Cette instance, où Ségolène Royal est minoritaire, se réunira mardi pour annoncer officiellement le nom de la nouvelle Première secrétaire.
"Personne ne peut être en capacité de diriger seul le Parti socialiste", a averti François Hollande pour tenter de calmer le jeu. A l'heure où les amis de Ségolène Royal réclament un nouveau vote, le Premier secrétaire a appelé à d'abord "tirer toutes les conclusions de ce vote, avant d'en annoncer un prochain. Faisons attention", a-t-il lancé.
"Plutôt que de multiplier les incidents ou les contentieux, je pense que l'esprit de rassemblement doit l'emporter sur toute autre considération", a-t-il insisté. Il n'y a "pas deux partis socialistes, un qui aurait fait 50,001(%) et un autre 49,99(%). Il y a un seul Parti socialiste", a-t-il martelé.
Reste que l'heure n'était pas samedi au "rassemblement", et que c'était bien deux blocs quasiment égaux qui s'affrontaient violemment, avec des accusations de tricherie de part et d'autre.
Les partisans de Ségolène Royal contestent en particulier les résultats dans le Nord, fief de Martine Aubry. "Nous utiliserons tous les moyens, politiques, juridiques, judiciaires pour contester cette victoire", a menacé le député de l'Essonne Manuel Valls. Et d'appeler à "une révolte militante": "nous sommes très déterminés à ne pas nous laisser voler cette victoire".
"L'élégance et l'intelligence appellent à revoter le plus vite possible", a également estimé Julien Dray, député de l'Essonne et autre proche de Ségolène Royal. "C'est dans l'intérêt bien compris du parti et de celle qui aura à exercer demain la responsabilité de Premier secrétaire".
"Il n'y a pas de doute (...) Martine Aubry est arrivée en tête", a rétorqué le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis. "On va réunir le Conseil national le plus rapidement possible" et "nous allons faire en sorte que le résultat soit validé", a-t-il déclaré. "Martine Aubry a gagné de très peu de voix, mais elle a gagné".
A tricheur, tricheur et demi, rétorquait-on aussi du côté de la maire de Lille. "Chacun peut avoir des cas de contentieux: nous en avons aussi que nous pourrons opposer si nécessaire", a averti François Lamy, député de l'Essonne et bras droit de Martine Aubry, sur France Info.
Du coté de la majorité, on buvait visiblement du petit lait. "Le PS est une pétaudière!", constatait le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, quand Maurice Leroy, porte-parole du Nouveau centre, fustigeait une situation "ubuesque" et "le retour gauchisant prôné par Martine Aubry et la vieille garde des hiérarques".
Source: Yahoo News
A l'issue d'une nuit rocambolesque, la direction du PS a annoncé au petit matin que Martine Aubry avait 42 petites voix d'avance sur la finaliste de la dernière présidentielle. Selon la totalisation des résultats de l'ensemble des fédérations de métropole et d'outre-mer, qui doit encore être validée par les instances du parti, la maire de Lille a obtenu 50,02% des voix et la présidente de la région Poitou-Charentes 49,98%.
Ségolène Royal a fait ses plus gros scores dans les Alpes-de-Haute-Provence (71,22%), l'Aude (77,82%), les Bouches-du-Rhône (72,5%), la Charente-Maritime (70,73%), son fief des Deux-Sèvres (76,94%) mais aussi dans les Dom-Tom (82,36% en Guadeloupe, 87,33% en Martinique, et 92,68% à la Réunion). Martine Aubry, elle, est arrivée largement en tête en Haute-Corse (75%), dans les Landes (66,97%), dans la Marne (70,73%), dans l'Oise (66,9%), à Mayotte (97,36%), dans son fief du Nord (76,01%) et dans celui de son allié Laurent Fabius, la Seine-Maritime (79,44%).
François Hollande a appelé samedi les deux candidates au poste de Premier secrétaire du PS à faire preuve de "sang-froid" après le résultat "extrêmement serré" du vote des militants. "Il faut apaiser les esprits" et "faire en sorte que s'il y a des contestations sur le scrutin lui-même, elles puissent être déposées", a souhaité le Premier secrétaire sortant. "Ensuite, ce sera au Conseil national du parti, c'est-à-dire le Parlement du parti légitimement élu, de ratifier un résultat". Cette instance, où Ségolène Royal est minoritaire, se réunira mardi pour annoncer officiellement le nom de la nouvelle Première secrétaire.
"Personne ne peut être en capacité de diriger seul le Parti socialiste", a averti François Hollande pour tenter de calmer le jeu. A l'heure où les amis de Ségolène Royal réclament un nouveau vote, le Premier secrétaire a appelé à d'abord "tirer toutes les conclusions de ce vote, avant d'en annoncer un prochain. Faisons attention", a-t-il lancé.
"Plutôt que de multiplier les incidents ou les contentieux, je pense que l'esprit de rassemblement doit l'emporter sur toute autre considération", a-t-il insisté. Il n'y a "pas deux partis socialistes, un qui aurait fait 50,001(%) et un autre 49,99(%). Il y a un seul Parti socialiste", a-t-il martelé.
Reste que l'heure n'était pas samedi au "rassemblement", et que c'était bien deux blocs quasiment égaux qui s'affrontaient violemment, avec des accusations de tricherie de part et d'autre.
Les partisans de Ségolène Royal contestent en particulier les résultats dans le Nord, fief de Martine Aubry. "Nous utiliserons tous les moyens, politiques, juridiques, judiciaires pour contester cette victoire", a menacé le député de l'Essonne Manuel Valls. Et d'appeler à "une révolte militante": "nous sommes très déterminés à ne pas nous laisser voler cette victoire".
"L'élégance et l'intelligence appellent à revoter le plus vite possible", a également estimé Julien Dray, député de l'Essonne et autre proche de Ségolène Royal. "C'est dans l'intérêt bien compris du parti et de celle qui aura à exercer demain la responsabilité de Premier secrétaire".
"Il n'y a pas de doute (...) Martine Aubry est arrivée en tête", a rétorqué le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis. "On va réunir le Conseil national le plus rapidement possible" et "nous allons faire en sorte que le résultat soit validé", a-t-il déclaré. "Martine Aubry a gagné de très peu de voix, mais elle a gagné".
A tricheur, tricheur et demi, rétorquait-on aussi du côté de la maire de Lille. "Chacun peut avoir des cas de contentieux: nous en avons aussi que nous pourrons opposer si nécessaire", a averti François Lamy, député de l'Essonne et bras droit de Martine Aubry, sur France Info.
Du coté de la majorité, on buvait visiblement du petit lait. "Le PS est une pétaudière!", constatait le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, quand Maurice Leroy, porte-parole du Nouveau centre, fustigeait une situation "ubuesque" et "le retour gauchisant prôné par Martine Aubry et la vieille garde des hiérarques".
Source: Yahoo News