La ville (17 000 habitants) abrite la division produits financiers du géant de l'assurance, au coeur du scandale qui a vu 298 cadres toucher un bonus de plus de 100 000 dollars alors que la compagnie a reçu 180 milliards (130 milliards d'euros) d'aides publiques depuis septembre 2008. Le 'tour' était organisé par une organisation de gauche, Connecticut Working Families.
Les participants se sont arrêtés devant les villas des financiers pour leur remettre une lettre de protestation ("Nous espérons que vous vous plaisez dans le Connecticut. Cela dit, vous avez peut-être remarqué que les choses ne vont pas au mieux pour le reste d'entre nous"). Chez Douglas Poling, 48 ans, l'un des vice-présidents, bénéficiaire de la plus large compensation (6,4 millions de dollars), on les a informés que leur protestation était superflue. Conformément à la demande du PDG d'AIG, Edward Liddy, Douglas Poling avait préféré rendre sa prime.
La colère des Américains devant l'affaire des primes d'AIG a déjà eu un certain effet. Le président, Barack Obama, dont l'équipe ne s'était pas opposée au versement des bonus le 15 mars, a demandé au secrétaire au Trésor Timothy Geithner d'explorer les voies "légales" pour récupérer l'argent.
La Chambre des représentants a passé à une écrasante majorité un amendement taxant de 90 % les bénéficiaires de primes dans des entreprises ayant reçu des fonds de l'Etat fédéral (Bank of America, Citigroup, JP Morgan Chase, Morgan Stanley). Le Sénat doit se prononcer cette semaine sur le texte. Il envisage de ramener le taux à 70 %. Alors que M. Geithner présente lundi son plan de régulation financière, la taxation n'est pas du meilleur effet - ce plan prévoit d'associer le secteur privé au rachat des actifs toxiques des banques.
Le président a lui-même désavoué la méthode. "On ne peut pas utiliser le code fiscal pour punir les gens", a-t-il dit dimanche dans l'émission "60 minutes". "En général, je pense qu'il n'est pas souhaitable de passer des lois qui visent seulement un petit groupe d'individus" a-t-il précisé. Il a toutefois dit "comprendre" que les gens soient "consternés". Mais on "ne peut pas gouverner par la colère", a-t-il encore ajouté.
Reste à savoir si cette "colère" peut être endiguée. Car aux protestations de gauche, s'ajoutent les actions de militants républicains qui voient dans les interventions actuelles une manière d'imposer le "socialisme" aux Etats-Unis. Une "tea party" nationale - nom qui rappelle la lutte des colonies contre la couronne britannique - est prévue le 15 avril.
Source: Yahoo News
Les participants se sont arrêtés devant les villas des financiers pour leur remettre une lettre de protestation ("Nous espérons que vous vous plaisez dans le Connecticut. Cela dit, vous avez peut-être remarqué que les choses ne vont pas au mieux pour le reste d'entre nous"). Chez Douglas Poling, 48 ans, l'un des vice-présidents, bénéficiaire de la plus large compensation (6,4 millions de dollars), on les a informés que leur protestation était superflue. Conformément à la demande du PDG d'AIG, Edward Liddy, Douglas Poling avait préféré rendre sa prime.
La colère des Américains devant l'affaire des primes d'AIG a déjà eu un certain effet. Le président, Barack Obama, dont l'équipe ne s'était pas opposée au versement des bonus le 15 mars, a demandé au secrétaire au Trésor Timothy Geithner d'explorer les voies "légales" pour récupérer l'argent.
La Chambre des représentants a passé à une écrasante majorité un amendement taxant de 90 % les bénéficiaires de primes dans des entreprises ayant reçu des fonds de l'Etat fédéral (Bank of America, Citigroup, JP Morgan Chase, Morgan Stanley). Le Sénat doit se prononcer cette semaine sur le texte. Il envisage de ramener le taux à 70 %. Alors que M. Geithner présente lundi son plan de régulation financière, la taxation n'est pas du meilleur effet - ce plan prévoit d'associer le secteur privé au rachat des actifs toxiques des banques.
Le président a lui-même désavoué la méthode. "On ne peut pas utiliser le code fiscal pour punir les gens", a-t-il dit dimanche dans l'émission "60 minutes". "En général, je pense qu'il n'est pas souhaitable de passer des lois qui visent seulement un petit groupe d'individus" a-t-il précisé. Il a toutefois dit "comprendre" que les gens soient "consternés". Mais on "ne peut pas gouverner par la colère", a-t-il encore ajouté.
Reste à savoir si cette "colère" peut être endiguée. Car aux protestations de gauche, s'ajoutent les actions de militants républicains qui voient dans les interventions actuelles une manière d'imposer le "socialisme" aux Etats-Unis. Une "tea party" nationale - nom qui rappelle la lutte des colonies contre la couronne britannique - est prévue le 15 avril.
Source: Yahoo News