Candidat "global", le candidat démocrate détenait les cartes gagnantes : né d'un père kényan musulman et d'une mère blanche, élevé en Indonésie puis à Hawaï. Une garantie d'ouverture et de modernité, ont pensé de nombreux Américains. Et quand, tout au long de l'interminable campagne, celui qui n'était encore que le sénateur de l'Illinois leur a crié, du haut des podiums électoraux où il se mouvait avec le charisme d'un nouveau Kennedy et l'aisance d'une rock-star : "Yes we can !" ("Oui, nous le pouvons !"), ils ont eu envie de le prendre au mot.
Qu'importe aujourd'hui si le jeune président élu, même s'il s'est "étoffé" politiquement en fin de campagne, n'en est pas à un flou ou à un revirement près. Qu'importe aussi si chaque épisode de la mise en scène de ce "rêve américain" électoral a été ciselé par le maître en communication Davis Axelrod, Pygmalion du candidat Obama : le message était là.
Et ce message qui parle de "valeurs" et d'"unité des peuples" était nécessaire pour une Amérique meurtrie par les attentats du 11 septembre 2001, écoeurée par sa guerre en Irak et humiliée par la crise financière. Une Amérique trop fermée sur elle-même, lasse des procédures d'exception contre les "ennemis terroristes" détenus à Guantanamo, au point de douter de ce leadership moral qu'elle croyait pouvoir assumer auprès du reste du monde.
A 47 ans, le futur président américain ne répondra sans doute pas à toutes les formidables attentes que son immense popularité a suscitées, et ce bien au-delà des Etats-Unis, mais il incarne sans nul doute ce "changement" qu'il a lui-même prôné.
Dans ce supplément qui reprend quelques articles déjà publiés, Le Monde tente, à travers les écrits et les discours du candidat, les portraits de ceux qui comptent dans la "planète Obama", sa femme Michelle et ces milliers de jeunes volontaires mobilisés pour sa victoire, d'apporter un premier éclairage sur la présidence qui s'installera en janvier à Washington.
Source: Yahoo News
Qu'importe aujourd'hui si le jeune président élu, même s'il s'est "étoffé" politiquement en fin de campagne, n'en est pas à un flou ou à un revirement près. Qu'importe aussi si chaque épisode de la mise en scène de ce "rêve américain" électoral a été ciselé par le maître en communication Davis Axelrod, Pygmalion du candidat Obama : le message était là.
Et ce message qui parle de "valeurs" et d'"unité des peuples" était nécessaire pour une Amérique meurtrie par les attentats du 11 septembre 2001, écoeurée par sa guerre en Irak et humiliée par la crise financière. Une Amérique trop fermée sur elle-même, lasse des procédures d'exception contre les "ennemis terroristes" détenus à Guantanamo, au point de douter de ce leadership moral qu'elle croyait pouvoir assumer auprès du reste du monde.
A 47 ans, le futur président américain ne répondra sans doute pas à toutes les formidables attentes que son immense popularité a suscitées, et ce bien au-delà des Etats-Unis, mais il incarne sans nul doute ce "changement" qu'il a lui-même prôné.
Dans ce supplément qui reprend quelques articles déjà publiés, Le Monde tente, à travers les écrits et les discours du candidat, les portraits de ceux qui comptent dans la "planète Obama", sa femme Michelle et ces milliers de jeunes volontaires mobilisés pour sa victoire, d'apporter un premier éclairage sur la présidence qui s'installera en janvier à Washington.
Source: Yahoo News