Afrique et Moyen-Orient
28/08/2009 14:44

Nucléaire/ Proche-Orient au menu d'un entretien Merkel/Nétanyahou

Le Premier ministre israélien et la chancelière allemande ont souligné hier la nécessité pour l'Iran de mettre un terme à son programme nucléaire, sous peine de se voir imposer de nouvelles sanctions. Les perspectives d'une relance des pourparlers de paix israélo-palestiniens ont également été au menu de la rencontre à Berlin entre les deux dirigeants.



A l'issue de son entretien avec M. Nétanyahou, actuellement en tournée en Europe, Mme Merkel a rappelé la position du G-8, selon laquelle un "point définitif" sera atteint en septembre sur la proposition de reprise des discussions avec l'Iran.

"S'il n'y a pas de réponse, nous devrons alors discuter de mesures plus fortes et de sanctions dans les domaines de l'énergie, de la finance et d'autres secteurs importants", a déclaré la chancelière.

Recevant des plans d'architecte du camp d'extermination d'Auschwitz, mis au jour l'an dernier à Berlin, Benyamin Nétanyahou en a profité pour faire le parallèle entre les menaces passées et présentes sur Israël. "Nous ne pouvons pas laisser faire ceux qui souhaitent tuer en masse, qui appellent à la destruction du peuple juif ou de l'Etat juif", a-t-il ainsi souligné. "Il est important que les dirigeants d'autres pays se rendent compte que leur propre sort est mis en péril par ceux qui menacent notre sort".

S'il n'a pas explicitement mentionné l'Iran, ses propos faisaient clairement référence au programme nucléaire de Téhéran, considéré comme une grave menace par Israël, qui préconise des sanctions internationales plus fortes.

Outre le dossier nucléaire iranien, M. Nétanyahou a expliqué qu'il s'était entretenu avec Mme Merkel d'un échange de prisonniers pour permettre la libération du soldat israélien Gilad Schalit retenu par le Hamas depuis 2006. L'Allemagne n'a pas confirmé sa participation aux négociations, mais le Premier ministre israélien a insinué que Berlin jouait un rôle dans le dossier.

Israël "apprécie tous les efforts de gouvernements bien intentionnés pour nous aider, et l'Allemagne est définitivement un gouvernement bien intentionné", a-t-il dit.

Les perspectives d'une relance des discussions de paix israélo-palestiniennes ont également été évoquées. "J'espère que, dans un délai d'un mois ou deux, nous pourrons relancer les négociations", a lancé M. Nétanyahou, arrivé à Berlin en provenance de Londres, où il avait rencontré la veille le Premier ministre britannique Gordon Brown et l'émissaire spécial des Etats-Unis au Proche-Orient George Mitchell.

Il n'a cependant pas indiqué si Israël accepterait un gel des colonies juives en Cisjordanie, condition posée par les Palestiniens pour une reprise des pourparlers de paix. La chancelière allemande a sur ce point souligné le souhait de Berlin qu'un coup d'arrêt soit porté aux constructions.

Mercredi, MM. Nétanyahou et Mitchell avaient fait état de "progrès" dans leurs discussions sur la question des colonies juives en Cisjordanie, cruciale pour une éventuelle reprise des négociations de paix avec les Palestiniens. Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s'était de son côté déclaré ouvert à une rencontre avec le chef du gouvernement israélien dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre. Il s'agirait du premier contact direct entre les deux dirigeants depuis l'entrée en fonction de M. Nétanyahou en mars.


Source: Associated Presse via Yahoo News

Awa Diakhate



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