Pêcheurs et agriculteurs ont continué jeudi à mener des actions un peu partout en France contre le gazole cher, bloquant des dépôts pétroliers ou des ports malgré le nouvel appel à la reprise du travail lancé par le ministre de la Pêche Michel Barnier.
Selon le trésorier du syndicat des chalutiers de Martigues Hervé Gout-Vernie, "la grève continue et peut-être même de plus belle après la réunion de Bordeaux: certains bateaux qui étaient repartis à la mer dans le Nord ont été rappelés et la grève a repris". Les pêcheurs du pourtour méditerranéen ont prévu d'être en grève jusqu'à lundi.
Jeudi, une soixantaine de pêcheurs et armateurs, représentant selon eux "80% de la profession", ont appelé à Mérignac près de Bordeaux à la poursuite du mouvement pour obtenir un prix de 0,40 euro le litre de gazole à la pompe. A Sète (Hérault), des pêcheurs étaient également réunis vendredi matin pour discuter des actions possibles. M. Gout-Vernier a évoqué de possibles actions également de routiers et d'agriculteurs mais "pour l'instant il n'y a pas d'action commune".
"Nous sommes sur tous les fronts pour sortir de la crise. Il y a un préalable: il faut reprendre le travail", a déclaré M. Barnier à l'adresse des pêcheurs.
Mais, dans le même temps, une soixantaine de délégués des pêcheurs et armateurs, représentant selon eux "80% de la profession", réunis à Bordeaux ont appelé à la poursuite de la grève. "Le gazole à 0,40 euro par litre à la pompe avec l'accord de la Communauté européenne et pour tous les pays touchés par la crise" constitue "la seule solution possible", ont réitéré ces professionnels.
Les marins-pêcheurs de Méditerranée ont décrété de leur coté jeudi une grève totale "au moins jusqu'à lundi". Ils ont poursuivi des actions sporadiques de blocage des dépôts pétroliers dans la région marseillaise, étant à chaque fois délogés par les CRS, dans un jeu du chat et de la souris qui dure déjà depuis plusieurs jours.
Dans l'ouest, où la quasi totalité des ports bretons et normands demeurent en grève, plusieurs centaines de pêcheurs s'étaient donnés rendez-vous à Quimper où ils ont commencé à manifester dans le calme aux côtés de chauffeurs de taxis. Mais sans les agriculteurs, pourtant attendus à cette manifestation, qui ont préféré mener des actions sur plusieurs axes routiers de Bretagne, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ailleurs en France, plusieurs actions coup-de-poing ont été menées par des agriculteurs se disant "étouffés par la hausse des coûts de production liés à la flambée des prix du pétrole". Ils ont notamment bloqué des dépôts pétroliers à Toulouse et à Dijon. Une petite manifestation a également eu lieu à Vesoul.
De nouveaux signes de division sont apparus jeudi parmi les pêcheurs, qui ont décidé la fin de la grève à Saint-Malo. Ceux de La Rochelle ont confirmé eux aussi, lors d'une assemblée générale, une reprise du travail qui s'était amorcée mercredi. "Le mouvement est suspendu jusqu'à nouvel ordre en attendant de voir si les mesures annoncées sont bien mises en place", a indiqué un participant à l'AG, Pascal Guénézan.
Les ports du nord de la France et ceux de la côte sud-atlantique ont pour la plupart adopté la même position et repris le travail au cours des derniers jours.
Le mouvement des pêcheurs commence par ailleurs à susciter le mécontentement des mareyeurs et poissonniers, qui ont vu leur activité chuter de façon importante et ont parfois été victimes d'actions coup-de-poing contre leurs entreprises. Une réunion de toute la filière pêche sur la "transparence des marges et des prix" a été organisée jeudi au ministère de l'agriculture à Paris.
La grogne des pêcheurs et des agriculteurs contre le gazole cher menace toutefois désormais de s'étendre aux transporteurs routiers, qui ont annoncé des opérations escargot pour les prochains jours en Lorraine, Franche-Comté ou Bretagne.
La colère des pêcheurs a aussi continué à s'étendre en Europe, notamment en Espagne où plusieurs ports atlantiques, catalans et andalous sont touchés et où a été lancé un appel à une "grève illimitée" à partir de vendredi, tout comme en Italie et au Portugal.
Source: news.yahoo.com
Selon le trésorier du syndicat des chalutiers de Martigues Hervé Gout-Vernie, "la grève continue et peut-être même de plus belle après la réunion de Bordeaux: certains bateaux qui étaient repartis à la mer dans le Nord ont été rappelés et la grève a repris". Les pêcheurs du pourtour méditerranéen ont prévu d'être en grève jusqu'à lundi.
Jeudi, une soixantaine de pêcheurs et armateurs, représentant selon eux "80% de la profession", ont appelé à Mérignac près de Bordeaux à la poursuite du mouvement pour obtenir un prix de 0,40 euro le litre de gazole à la pompe. A Sète (Hérault), des pêcheurs étaient également réunis vendredi matin pour discuter des actions possibles. M. Gout-Vernier a évoqué de possibles actions également de routiers et d'agriculteurs mais "pour l'instant il n'y a pas d'action commune".
"Nous sommes sur tous les fronts pour sortir de la crise. Il y a un préalable: il faut reprendre le travail", a déclaré M. Barnier à l'adresse des pêcheurs.
Mais, dans le même temps, une soixantaine de délégués des pêcheurs et armateurs, représentant selon eux "80% de la profession", réunis à Bordeaux ont appelé à la poursuite de la grève. "Le gazole à 0,40 euro par litre à la pompe avec l'accord de la Communauté européenne et pour tous les pays touchés par la crise" constitue "la seule solution possible", ont réitéré ces professionnels.
Les marins-pêcheurs de Méditerranée ont décrété de leur coté jeudi une grève totale "au moins jusqu'à lundi". Ils ont poursuivi des actions sporadiques de blocage des dépôts pétroliers dans la région marseillaise, étant à chaque fois délogés par les CRS, dans un jeu du chat et de la souris qui dure déjà depuis plusieurs jours.
Dans l'ouest, où la quasi totalité des ports bretons et normands demeurent en grève, plusieurs centaines de pêcheurs s'étaient donnés rendez-vous à Quimper où ils ont commencé à manifester dans le calme aux côtés de chauffeurs de taxis. Mais sans les agriculteurs, pourtant attendus à cette manifestation, qui ont préféré mener des actions sur plusieurs axes routiers de Bretagne, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ailleurs en France, plusieurs actions coup-de-poing ont été menées par des agriculteurs se disant "étouffés par la hausse des coûts de production liés à la flambée des prix du pétrole". Ils ont notamment bloqué des dépôts pétroliers à Toulouse et à Dijon. Une petite manifestation a également eu lieu à Vesoul.
De nouveaux signes de division sont apparus jeudi parmi les pêcheurs, qui ont décidé la fin de la grève à Saint-Malo. Ceux de La Rochelle ont confirmé eux aussi, lors d'une assemblée générale, une reprise du travail qui s'était amorcée mercredi. "Le mouvement est suspendu jusqu'à nouvel ordre en attendant de voir si les mesures annoncées sont bien mises en place", a indiqué un participant à l'AG, Pascal Guénézan.
Les ports du nord de la France et ceux de la côte sud-atlantique ont pour la plupart adopté la même position et repris le travail au cours des derniers jours.
Le mouvement des pêcheurs commence par ailleurs à susciter le mécontentement des mareyeurs et poissonniers, qui ont vu leur activité chuter de façon importante et ont parfois été victimes d'actions coup-de-poing contre leurs entreprises. Une réunion de toute la filière pêche sur la "transparence des marges et des prix" a été organisée jeudi au ministère de l'agriculture à Paris.
La grogne des pêcheurs et des agriculteurs contre le gazole cher menace toutefois désormais de s'étendre aux transporteurs routiers, qui ont annoncé des opérations escargot pour les prochains jours en Lorraine, Franche-Comté ou Bretagne.
La colère des pêcheurs a aussi continué à s'étendre en Europe, notamment en Espagne où plusieurs ports atlantiques, catalans et andalous sont touchés et où a été lancé un appel à une "grève illimitée" à partir de vendredi, tout comme en Italie et au Portugal.
Source: news.yahoo.com