France
15/07/2008 16:34

Nicolas Sarkozy veut convaincre les Irlandais de revoter

PARIS - Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, a estimé devant les députés UMP réunis à l'Elysée que les Irlandais devraient revoter sur le traité européen.



"Les Irlandais devront revoter", a déclaré le président de la République en réponse à une question, ont rapporté plusieurs élus de la majorité.

Toutefois, la France n'a pas encore arrêté de plan pour surmonter l'impasse créée par le "non" irlandais au traité de Lisbonne, même si certaines idées sont "dans l'air", a-t-on indiqué à l'Elysée.

Le déplacement de Nicolas Sarkozy en Irlande lundi prochain sera surtout une visite "d'écoute" du président en exercice de l'Union européenne, a-t-on précisé de même source.

"Le président de la République vient pour écouter les Irlandais, pour écouter ce que vient lui dire (le Premier ministre irlandais) Brian Cowen. Il ne vient pas faire des propositions", dit un conseiller du chef de l'Etat.

"Ce n'est pas à nous de faire des propositions, c'est aux Irlandais de nous dire quel est le problème et de quoi ils ont besoin pour le résoudre", a-t-il ajouté.

Pour rassurer les Irlandais, qui ont rejeté le traité à plus de 54%, un certain nombre de garanties pourraient leur être données dans une déclaration quant au respect de leur neutralité et de leurs positions sur des sujets comme l'interruption volontaire de grossesse, encore interdite dans l'île.

Cette dernière proposition est "dans l'air plutôt que sur la table" et elle ne peut être considérée comme faisant partie d'un "plan" que s'apprêterait à présenter Nicolas Sarkozy, dit-on à l'Elysée.

"C'est normal qu'on travaille et qu'on réfléchisse mais on vient en Irlande pour écouter ce que Brian Cowen et les Irlandais ont à dire. C'est un voyage d'écoute", insiste-t-on.

Le traité de Lisbonne prévoit que le nombre de commissaires européens sera égal aux deux-tiers du nombre d'Etats membres à partir de 2014, sauf si les dirigeants européens en décident autrement à l'unanimité, ce qui ouvre une porte aux Irlandais.

En revanche, le traité de Nice, qui restera en vigueur si la situation ne peut être débloquée, prévoit que la Commission comptera automatiquement en 2009 moins de membres que le nombre de pays dès que l'UE atteint 27 Etats, ce qui est déjà le cas.

Source: Yahoo News

Awa Diakhate



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