France
18/06/2008 12:14

Nantes: la femme découpée a été identifiée, un suspect interpellé


L'homme placé en garde à vue en fin d'après-midi logeait dans l'appartement nantais de la victime, à proximité duquel il a été repéré et arrêté par deux gendarmes, selon les enquêteurs.


La femme découpée en morceaux découverte la semaine dernière dans deux valises près de Nantes a été identifiée et les enquêteurs ont arrêté mardi un de ses proches correspondant au portrait-robot d'un suspect dressé par des témoins.

Institutrice à la retraite, la victime fréquentait depuis plusieurs mois un homme que des voisins interrogés par l'AFP ont dit reconnaître sur le portrait-robot établi par les enquêteurs.

Le suspect a été interpellé peu avant 17H30 sur l'île de Nantes, proche du centre-ville, "par deux gendarmes qui enquêtaient dans le voisinage de l'appartement de la victime et qui l'ont aperçu par hasard" alors qu'il marchait dans la rue, a précisé à l'AFP le commandant Bertrand Depierre, officier de communication de la gendarmerie des Pays de la Loire.

Selon lui, la personne interpellée correspond "en tout point au portrait-robot" d'un homme d'une cinquantaine d'années, au teint clair et aux cheveux mi-courts, diffusé par les enquêteurs.

Le portrait-robot a été établi grâce aux témoignages de promeneurs ayant aperçu le suspect près du lieu où avait été découverte le 10 juin, flottant sur la Sèvre niortaise à Vertou, au sud de Nantes, une valise renfermant le tronc et les bras de la victime.

L'extrémité des doigts de la femme inconnue avait été brûlée pour supprimer les empreintes digitales, complicant son identification.

Mais trois jours plus tard, la tête et les jambes étaient à leur tour trouvées dans une seconde valise flottant sur une autre rivière, l'Erdre, au nord-est de Nantes et à une dizaine de kilomètres du lieu de la première trouvaille.

La découverte de la tête a livré de nouveaux indices qui ont permis d'aboutir à l'identification de l'inconnue, notamment des empreintes dentaires laissant apparaître des soins récents. Les enquêteurs ont également pu diffuser sa photo retouchée.

La victime, une femme de 50 à 60 ans, mesurant 1,70 m et pesant entre 90 et 100 kg, était plutôt solitaire, selon les témoignages recueillis par l'AFP auprès de ses voisins dans l'immeuble de neuf étages où elle habitait. Toujours selon son voisinage, elle avait une fille d'une vingtaine d'années internée depuis un an en institution psychiatrique. Elle fréquentait "depuis l'hiver" l'homme du portrait-robot avec lequel plusieurs voisins ont indiqué l'avoir vue promener son chien.

Dans la soirée, la gendarmerie scientifique a mené des investigations dans l'appartement de la victime où l'homme interpellé a été conduit à deux reprises après son arrestation.

Les enquêteurs, qui disposent désormais d'un suspect et de l'identité de la victime, ne connaissaient en revanche pas encore avec certitude mardi soir les causes de sa mort.

Selon les premiers résultats de l'autopsie, elle présentait des ecchymoses sur le visage mais pas de traumatisme crânien. Le tronc ne portait pas davantage de traces de violences, en dehors des blessures provoquées par le découpage du corps.

Des "traces suspectes" sur son visage laissent penser qu'elle pourrait avoir succombé par asphyxie ou par suffocation, selon les enquêteurs, mais des expertises complémentaires sont en cours pour déterminer plus précisément les causes de la mort.

Source: news.yahoo.com


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