France
28/08/2015 00:01

NKM sort du bois contre Macron

Le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, fait sa rentrée politique avec un discours devant l'aile droite du PS, les Réformateurs, réunis à Pessac près de Bordaux tout juste un an après sa nomination avec une loi phare du quinquennat dans ses bagages. Nathalie Kosciusko-Morizet tente de lui souffler la vedette et le contredit à l'université d'été du Médef. En question, le déficit public: si Emmaneul Macron convient qu'on ne peut plus laisser filer la dépense publique, comme l'Opposition et le Médef, NKM prône, devant le même parterre, une hausse des déficit pour baisser les charges. Elle se positionne ainsi à contre-courant de son parti, les Républicains, et de l'Union Européenne. De fait, l'équation baisse du chômage, relance de l'économie et réduction des déficits semble difficile à résoudre. On rappelle



NKM prône une hausse des déficits pour baisser les charges
Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro deux du principal parti d'opposition Les Républicains (ex-UMP), s'est déclarée jeudi en faveur d'une baisse de charges de 100 milliards d'euros pour les entreprises, quitte à creuser temporairement les déficits. … "Là où c'est subversif, c'est que cela veut dire, et je ne le cache pas, un creusement du déficit", a-t-elle déclaré lors d'une conférence lors de l'université d'été du Medef. … "il faut véritablement avoir une politique radicale, il faut accepter l'idée qu'on doit renverser la table", a-t-elle ensuite expliqué à Reuters.
Pour l'ancienne candidate à la mairie de Paris, il n'est plus possible de conserver une stratégie par laquelle la droite, une fois au pouvoir en 2017, réduirait d'abord les dépenses pour engager par la suite un allègement des charges. "Ce sera trop tard, on mourra guéri, je comprends cette logique mais je pense qu'elle n'est pas à la hauteur de l'urgence et je veux proposer d'inverser la logique". (Reuters)

Macron : « Etre de gauche, c’est faire des réformes en amont »
« On a très longtemps considéré que notre rôle c’était de corriger les inégalités. Or, on le voit bien, on crée de la dépense publique, mais on ne traite pas la cause du problème, lance-t-il. La dépense publique n’est pas une réponse de gauche, sinon Nicolas Sarkozy qui a aggravé le déficit de la France serait premier secrétaire du PS. Etre de gauche, c’est faire des réformes en amont. » Et de défendre sa loi sur laquelle il a fallu engager la responsabilité du gouvernement pour la faire avaler à la majorité : « La concurrence est un moyen pour la gauche de faire respecter l’égalité réelle. » (Lemonde.fr)

Sylvie Delhaye S. D.



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