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26/06/2006 23:33

Musulmans et Occident

Les musulmans et l'Occident, une cohabitation impossible ?

l'International Herald Tribune et Le Courrier International, avec le concours de The Economist, commentent les résultats d'une enquête internationale menée par Pew Global Attitudes Project en avril-mai 2006 auprès de 14 000 personnes dans treize pays – Royaume-Uni, Egypte, France, Allemagne, Inde, Indonésie, Jordanie, Nigeria, Pakistan, Russie, Espagne, Turquie et Etats-Unis.
Encore une fois, le problème est mal posé, exposant les Musulmans et l'Occident sans envisager les Chrétiens et l'Orient. Une étroitesse de vue et un manque de rigueur intellectuelle qui, en n'abordant pas l'ensemble du problème, n'apporteront pas de solutions.
Une occasion, cependant, de réunir sa conscience et de recadrer le probléme.


Un extrait de l'article du Courrier International

La montée de l'extrémisme et de l'intolérance fait le lit du terrorisme et élargit le fossé entre les populations musulmanes et les Occidentaux. La normalisation des relations paraît bien difficile, mais une sorte de synthèse pourrait s'opérer en Europe même, estime The Economist.

"Les Occidentaux et les musulmans à travers le monde ont des perceptions radicalement différentes des événements qui les entourent. Chacun de ces deux groupes a tendance à voir l'autre comme étant violent, intolérant et irrespectueux à l'égard des femmes", annonce l'International Herald Tribune, s'appuyant sur les résultats d'une enquête internationale menée par Pew Global Attitudes Project en avril-mai 2006 auprès de 14 000 personnes dans treize pays – Royaume-Uni, Egypte, France, Allemagne, Inde, Indonésie, Jordanie, Nigeria, Pakistan, Russie, Espagne, Turquie et Etats-Unis. Les communautés musulmanes vivant dans les pays européens ont été interrogées pour la première fois en tant que groupe à part, précise le quotidien américain édité à Paris.

Après les attaques terroristes du 11 septembre 2001 contre New York et Washington, "les douze derniers mois ont vu des explosions à Londres, des émeutes en France menées par des jeunes sans emploi et majoritairement musulmans, un tollé de protestations à l'encontre des caricatures du prophète Mahomet publiées au Danemark... et aucune accalmie dans la guerre en Irak." Une suite d'événements qui conduit la majorité des personnes vivant aux Etats-Unis, en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient à qualifier les relations entre musulmans et Occidentaux comme étant plutôt mauvaises, poursuit le journal.

"Toutefois, les résultats ne sont pas uniformes et recèlent quelques surprises. Le soutien au terrorisme est en baisse dans certains pays musulmans, notamment en Jordanie, où une attaque terroriste a fait plus de 50 morts à Amman en novembre 2005. Les deux tiers de l'opinion publique en France expriment une vision positive des musulmans, et la communauté musulmane vivant dans ce pays a une approche favorable des chrétiens et des juifs. Les musulmans vivant en Europe sont moins convaincus de la validité du 'choc des civilisations' que ne le sont les musulmans vivant ailleurs ou le grand public en Europe. Mais le résultat le plus surprenant est le fait que la majorité des personnes interrogées en Egypte, en Indonésie, en Jordanie et en Turquie – des pays musulmans qui entretiennent des liens très étroits avec les Etats-Unis – ne croient pas que ce sont des Arabes qui ont perpétré les attentats du 11 septembre", détaille le journal.

Pour les musulmans, la dégradation des relations avec l'Occident s'explique par différentes raisons, allant des divergences concernant les valeurs morales à l'impact des médias. Mais le conflit israélo-palestinien et la politique de deux poids, deux mesures à l'égard du terrorisme en sont les causes principales, poursuit l'International Herald Tribune. "Toutefois, certains musulmans dénoncent également la corruption dans leur propre pays. Pour les Occidentaux, ce sont le fanatisme islamique, une éducation déficiente et l'absence de démocratie qui seraient à l'origine des mauvaises relations avec les musulmans."


Lire l'article dans Le Courrier International


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