Afrique et Moyen-Orient
22/12/2010 15:53

Moyen Orient: les chrétiens d'Irak feront profil bas à Noël et points chauds d'Afrique

Les chrétiens d'Irak feront profil bas à Noël - Israël va déployer un système de défense antimissile - Le parlement irakien approuve le nouveau gouvernement de Maliki - Quand les Israéliens délocalisent chez les Palestiniens - Laurent Gbagbo propose un comité d'évaluation international - Alpha Condé souhaite unifier la Guinée à la façon d'un Mandela - Tunis dénonce une manipulation des troubles de Sidi Bouzid - Alassane Ouattara rejette la proposition de Laurent Gbagbo



Les chrétiens d'Irak feront profil bas à Noël
Les autorités religieuses chrétiennes dans le nord de l'Irak ont annoncé mercredi avoir annulé certaines des festivités de Noël dans deux villes, de crainte de voir les fidèles pris pour cible de nouvelles violences. Louis Sako, l'archevêque catholique chaldéen de Kirkouk, a expliqué qu'aucune décoration de Noël ne serait installée devant l'église, et a exhorté les catholiques de la ville à ne pas décorer non plus leurs maisons. La traditionnelle visite du Père Noël devant l'une des églises de Kirkouk a également été annulée. A Mossoul, le prêtre syriaque orthodoxe Faiz Wadee a fait savoir que des célébrations de Noël avaient également été annulées dans sa ville. Depuis octobre et un attentat contre une église de Bagdad qui a fait 68 morts, les chrétiens de diverses obédiences d'Irak vivent dans la terreur. (AP)

Israël va déployer un système de défense antimissile
va déployer dans les prochaines semaines des chars équipés d'un mini-système de défense antimissile le long de sa frontière avec la bande de Gaza, ont annoncé mercredi des responsables israéliens de la Défense. Les responsables, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, ont justifié cette mesure en expliquant que les militants palestiniens de Gaza disposaient désormais de missiles Kornet, de fabrication russe, capables de perforer les tanks. L'armée israélienne a révélé mardi que des militants de la bande de Gaza avaient tiré pour la première fois un missile Kornet au début du mois, qui avait perforé un char israélien. Les dirigeants du Hamas au pouvoir dans la zone côtière n'ont pas confirmé ni démenti être en possession de tels missiles. Les missiles Kornet, guidés par laser, aux mains des militants de Gaza proviennent d'Iran, selon les responsables israéliens de la Défense interrogés, qui n'ont toutefois pas fourni de preuve. Le Hamas, qui entretient des liens étroits avec Téhéran, contrôle un réseau de tunnels de contrebande le long de la frontière de Gaza avec l'Egypte. Le missile Kornet tiré au début du mois n'a pas explosé à l'intérieur du char et n'a pas fait de blessé, selon le général israélien Gabi Ashkenazi. (AP)

Le parlement irakien approuve le nouveau gouvernement de Maliki
Le Parlement irakien a approuvé mardi la composition du gouvernement du Premier ministre Nouri al Maliki, mettant fin à neuf mois de tractations politiques depuis les élections législatives du 7 mars. Les députés ont reconduit Maliki à la tête d'un gouvernement qui sera notamment chargé de rétablir la sécurité en Irak et de confirmer l'instauration d'un régime démocratique. L'ancien ministre du Pétrole Hussein al Chahristani a été nommé vice-Premier ministre chargé de l'Energie tandis que le ministre des Affaires étrangères, le Kurde Hochiar Zebari, a conservé son portefeuille. Le parlement avait différé lundi de 24 heures son vote sur la composition du nouveau gouvernement en raison de litiges persistants sur la répartition des postes. Barack Obama a félicité les dirigeants irakiens pour la formation du nouveau gouvernement, qu'il a qualifiée "d'étape décisive vers l'unité nationale". "Leur décision de former un gouvernement incluant toutes les parties constitue un rejet clair des efforts des extrémistes visant à semer la division confessionnelle", a estimé le président américain. (Reuters)

Quand les Israéliens délocalisent chez les Palestiniens
De plus en plus d'entreprises israéliennes externalisent leurs activités high-tech en louant les services d'ingénieurs et de programmeurs palestiniens: ils coûtent moins cher et travaillent dur, il n'y a pas de décalage horaire comme avec l'Asie, et leur proximité ne se limite d'ailleurs pas à la géographie. "Le fossé culturel est beaucoup plus petit que ce que l'on pourrait penser", observe Gai Anbar, directeur général de Comply, une start-up israélienne qui met au point des logiciels pour des groupes pharmaceutiques comme Merck et Teva. Dans un poste précédent, il travaillait avec des ingénieurs d'Inde et d'Europe de l'Est mais il trouvait la communication difficile. Alors en 2007, lorsqu'il a voulu sous-traiter, il s'est tourné vers des ingénieurs palestiniens. Selon lui, ils parlent comme les Israéliens, de façon franche et directe. Comply emploie actuellement quatre Palestiniens. "Nous avons l'occasion de prouver nos capacités", souligne Mourad Tahboub, le PDG d'Asal Technologies, société palestinienne qui loue ses services à Comply et à une poignée d'autres entreprises israéliennes. "Plus les gens entendront parler de nous (...) plus ils seront à l'aise pour faire affaire avec nous". (AP)

Laurent Gbagbo propose un comité d'évaluation international
Il  a réaffirmé mardi soir à la télévision d'Etat ivoirienne RTI qu'il avait remporté l'élection présidentielle mais s'est dit prêt à accueillir un "comité d'évaluation" international. Ce comité dirigé par un représentant de l'Union africaine comprendrait des représentants de la Cedeao, de l'OUA, de la Ligue arabe, des Nations unies, des Etats-Unis, de l'Union européenne, de la Russie et de la Chine, a-t-il précisé. "Je ne veux plus que le sang soit versé, je ne veux plus de guerre", a expliqué Laurent Gbagbo dans son discours, retransmis à Paris par la chaîne i>Télé. "Je suis donc prêt dans le respect de la Constitution (...) à accueillir un comité d'évaluation post-électoral", a ajouté le président sortant. Ce comité aurait pour mission "d'analyser objectivement" le processus électoral "pour un règlement pacifique de la crise", a-t-il expliqué. Laurent Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir après un scrutin remporté le 28 novembre selon la communauté internationale par son rival Alassane Ouattara, subit des pressions de plus en plus fortes. Selon lui, "la communauté internationale déclare la guerre à la Côte d'Ivoire". "Cela n'est pas acceptable et cela ne sera pas accepté", a-t-il mis en garde. (Reuters)

Alpha Condé souhaite unifier la Guinée à la façon d'un Mandela
Premier président librement élu en Guinée, Alpha Condé a prêté serment mardi en exprimant l'espoir d'unifier son pays ethniquement divisé à la manière dont Nelson Mandela rassembla l'Afrique du Sud après l'apartheid. Opposant historique depuis la dictature de Sékou Touré, Condé a été élu le 7 novembre lors d'un scrutin qui avait pour objet de mettre fin à un régime militaire d'environ deux ans et de tirer un trait sur un demi-siècle d'autoritarisme politique souvent marqué par des violences politiques et ethniques. Après sa prestation de serment, il a déclaré qu'il s'efforcerait d'être "le Mandela de la Guinée" et d'unir tous les habitants du pays. Il a souligné que le rétablissement de la cohésion sociale et de l'unité nationale exigeaient "un regard collectif sur notre passé douloureux". La cérémonie d'investiture s'est déroulée à Conakry en présence du président sud-africain Jacob Zuma et des chefs d'Etat de la Guinée-Bissau, du Mali, de la Sierra Leone, du Liberia et du Sénégal, pays africains voisins de la Guinée. "Moi, j'ai de l'espoir, j'ai même beaucoup d'espoir", confiait à Conakry Moumouni Konaté, agent d'une société de micro-crédit actuellement au chômage. "Je sais que les choses vont changer dans ce pays, parce qu'Alpha l'a promis." Premier exportateur mondial de bauxite, la Guinée possède d'importants gisements de minerai de fer qui lui ont permis d'attirer des investisseurs étrangers et de générer des milliards de dollars de revenus. (Reuters)

Tunis dénonce une manipulation des troubles de Sidi Bouzid
Les autorités tunisiennes ont dénoncé mardi une "manipulation" et une "instrumentalisation à des desseins politiques malsains" des troubles de ces derniers jours dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest) à la suite d'une tentative de suicide d'un jeune vendeur ambulant qui s'est immolé par le feu devant le gouvernorat (préfecture). Cet acte de "désespoir" a donné lieu à des accrochages entre la police et des habitants en colère, causant des dégâts matériels et plusieurs blessés parmi les forces de l'ordre. De nombreux manifestants ont été interpellés. Un communiqué transmis à l'Associated Press en attribue la cause à la persistance du vendeur ambulant qui "exerçait son activité commerciale dans un lieu non autorisé", dans son "refus de se conformer aux règlements". Diplômé de l'université, Mohamed Bouazizi, 26 ans, a tenté de mettre fin à ses jours en s'aspergeant d'essence et en y mettant le feu après la saisie de sa marchandise, des fruits et légumes, par des agents municipaux. Selon une source de l'opposition, c'était le seul moyen de subsistance du jeune homme et de sa famille; dont il était l'unique soutien. Transféré au centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, près de Tunis, il se trouve dans "un état critique". (AP)

Alassane Ouattara rejette la proposition de Laurent Gbagbo
Reconnu président de la Côte d'Ivoire par la communauté internationale, a qualifié de manoeuvre politique la proposition de Laurent Gbagbo de faire venir un comité d'évaluation international chargé de vérifier les résultats du scrutin. A l'issue du second tour de la présidentielle, le 28 novembre, Laurent Gbagbo, chef de l'Etat sortant, a été désigné vainqueur par une Cour constitutionnelle acquise à sa cause. Il a réaffirmé mardi soir qu'il avait remporté l'élection présidentielle et a invité un "comité d'évaluation" international à venir vérifier la validité des résultats du scrutin. Ce comité, dirigé par un représentant de l'Union africaine, comprendrait des représentants de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), de l'UA, de la Ligue arabe, des Nations unies, des Etats-Unis, de l'Union européenne, de la Russie et de la Chine, a-t-il précisé. "Nous en avons fini avec ces ruses", a réagi Patrick Achi, porte-parole d'Alassane Ouattara, proclamé vainqueur par la commission électorale. "Ces cinq dernières années, il a tenté de faire reporter ces élections. Finalement, nous y sommes, il a perdu et il ne veut pas abandonner le pouvoir. Nous pensons qu'il n'a pas changé d'un iota", a-t-il dit à Reuters par téléphone. L'Onu n'a pas encore réagi à l'offre formulée par Laurent Gbgabo. Des diplomates ont estimé pour leur part qu'il s'agissait d'une stratégie pour gagner du temps. (Reuters)

Source : Yahoo Actualités



Ryma Mendy



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