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23/09/2008 18:28

Moraliser le capitalisme financier

Le président français, qui s'exprimait au nom des 27 Etats-membres européens en tant que président du Conseil européen, a invité mardi les dirigeants des pays "les plus directement concernés" à se réunir avant la fin de l'année pour tirer "leçons (...) de la crise financière la plus grave qu'ait connue le monde depuis celle des années 30".


Il a demandé aux dirigeants de "gérer collectivement les crises les plus aiguës, que nul, pas même les plus puissants d'entre nous, ne peut résoudre seul". "Pour moraliser le capitalisme financier, nous ne pouvons pas attendre", a-t-il avancé.

Le président français a plaidé pour la reconstruction d'un "capitalisme régulé", dans lequel les banques renoncent à la spéculation, régi par des règles prudentielles permettant "d'amortir les chocs au lieu de les aggraver". Il a aussi renouvelé son souhait que "ceux qui mettent en danger l'argent des épargnants soient sanctionnés et assument enfin leurs responsabilités".

Cela semble être également l'opinion d'Yves  de Kerdrel qui note dans sa chronique "Après les dérives financières, gare aux dérives populistes", publiée dans le Figaro.fr, le 23/09/08 qu'"aujourd'hui l'économie dite purement financière représente cinquante fois (en termes de transactions) l'économie dite réelle" et que les banques "au lieu de financer l'économie, et d'être un outil au service des industriels, (elles) ont fait du maniement des capitaux une fin et non un moyen".

Pendant ce temps, la Bourse de New York a ouvert en hausse prudente mardi, toujours dans l'attente de l'aboutissement des négociations sur le plan de sauvetage du système financier américain, au lendemain d'une rechute des indices.
Le plan autoriserait le gouvernement à racheter avec l'argent du contribuable les créances douteuses liées aux hypothèques à risque des banques et d'autres institutions financières. Mais le dispositif envisagé par les démocrates expirerait à la fin 2009, au lieu de s'étaler sur deux ans comme le veut l'administration Bush. Le texte renforce également la supervision du programme par le Congrès.

George Bush, dont on se souviendra comme le président de la guerre contre l'Irak et de la crise des subprimes, a souligné lundi, dans un discours à la Maison-Blanche, que le "monde entier regarde" comment les Etats-Unis gèrent la crise.

Source Yahoo news, 23/09/08


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