Au repos lundi à l'abri des regards dans leur hôtel en bordure du périphérique parisien, les Bleus entendront des échos du débat qui fait rage sur les raisons de leur échec face à l'Angleterre en demi-finale.
Mardi matin, Bernard Laporte dévoilera son équipe pour le match pour la troisième place, vendredi au Parc des Princes, face à des Pumas dont les griffes se sont émoussées depuis qu'ils ont fait chuter la France lors du match d'ouverture.
Le manager des Bleus, Jo Maso, a assuré que les Français voudraient terminer la compétition la tête haute par respect pour tout un pays qui a vibré pour eux avant de déchanter brutalement par la faute d'un jeu trop étriqué et de Jonny Wilkinson.
Il n'en a pas moins laissé entendre que les oubliés de l'aventure pourraient être envoyés au feu. On pourrait donc retrouver les Pierre Mignoni, David Skrela et autres Clément Poitrenaud pour une rencontre que tout le monde oubliera bien vite.
Certains cadres ont affirmé vouloir jouer ce match, notamment Serge Betsen.
"Il ne me reste que celui-là", a soupiré le flanker biarrot.
L'occasion offerte aux Français d'effacer la gifle inaugurale ajoute certes du piment à la rencontre mais personne ne se fait d'illusions sur la hauteur de l'enjeu, pas même les Argentins.
Leur demi de mêlée Agustin Pichot, en larmes après la lourde défaite des siens face à l'Afrique du Sud, dimanche au Stade de France, a lui aussi suggéré que les Argentins pourraient donner une chance à leurs réservistes.
Ces derniers étant loin de valoir ceux des Français, l'affrontement de vendredi risque d'être déséquilibré.
REGRETS
Peu importe. La bataille qui compte, c'est celle que livreront le lendemain Anglais et Springboks à Saint-Denis.
Si les Argentins, Pichot en tête, affirment qu'ils visaient le titre, ils n'en ont pas moins toutes les raisons d'être fiers de leur parcours. En ayant atteint le dernier carré après avoir bousculé en route la France, l'Irlande et l'Ecosse, ils ont prouvé qu'ils n'avaient plus rien d'une petite nation.
La France, elle, peut nourrir bien des regrets. A trop vouloir gommer ses défauts, elle a oublié de cultiver ses qualités et peut-être perdu son âme.
L'encadrement peut bien défendre ses choix tactiques et faire valoir que l'exploit qui restera de cette Coupe du monde est celui réalisé par les Bleus face à la Nouvelle-Zélande en quart de finale, il n'en restera pas moins un goût d'inachevé.
Fallait-il titulariser Lionel Beauxis à l'ouverture et Damien Traille à l'arrière? Pourquoi sans cesse taper dans un ballon que les Anglais renvoyaient aussitôt? Où était passé le jeu à la française?
Ces questions n'ont pas fini de faire couler encre et salive.
"On aurait peut-être dû ouvrir un peu plus, on n'a peut-être pas eu la bonne stratégie", a concédé Bernard Laporte, qui s'apprête à tourner le dos à une existence vouée au rugby pour entamer une nouvelle carrière en politique.
Les plus abattus sont peut-être les vieux grognards de cette équipe, comme Raphaël Ibanez et Fabien Pelous, qui ne seront jamais champions du monde.
Ils suivront avec attention le nécessaire renouvellement de cette équipe, guetteront le nom du nouvel entraîneur qui sera annoncé dans quelques semaines, continueront d'aimer le rugby et, pour la plupart, d'y jouer en club.
Tout cela, cependant, n'effacera pas l'amertume d'avoir laissé s'échapper la chance de leur vie.
Mardi matin, Bernard Laporte dévoilera son équipe pour le match pour la troisième place, vendredi au Parc des Princes, face à des Pumas dont les griffes se sont émoussées depuis qu'ils ont fait chuter la France lors du match d'ouverture.
Le manager des Bleus, Jo Maso, a assuré que les Français voudraient terminer la compétition la tête haute par respect pour tout un pays qui a vibré pour eux avant de déchanter brutalement par la faute d'un jeu trop étriqué et de Jonny Wilkinson.
Il n'en a pas moins laissé entendre que les oubliés de l'aventure pourraient être envoyés au feu. On pourrait donc retrouver les Pierre Mignoni, David Skrela et autres Clément Poitrenaud pour une rencontre que tout le monde oubliera bien vite.
Certains cadres ont affirmé vouloir jouer ce match, notamment Serge Betsen.
"Il ne me reste que celui-là", a soupiré le flanker biarrot.
L'occasion offerte aux Français d'effacer la gifle inaugurale ajoute certes du piment à la rencontre mais personne ne se fait d'illusions sur la hauteur de l'enjeu, pas même les Argentins.
Leur demi de mêlée Agustin Pichot, en larmes après la lourde défaite des siens face à l'Afrique du Sud, dimanche au Stade de France, a lui aussi suggéré que les Argentins pourraient donner une chance à leurs réservistes.
Ces derniers étant loin de valoir ceux des Français, l'affrontement de vendredi risque d'être déséquilibré.
REGRETS
Peu importe. La bataille qui compte, c'est celle que livreront le lendemain Anglais et Springboks à Saint-Denis.
Si les Argentins, Pichot en tête, affirment qu'ils visaient le titre, ils n'en ont pas moins toutes les raisons d'être fiers de leur parcours. En ayant atteint le dernier carré après avoir bousculé en route la France, l'Irlande et l'Ecosse, ils ont prouvé qu'ils n'avaient plus rien d'une petite nation.
La France, elle, peut nourrir bien des regrets. A trop vouloir gommer ses défauts, elle a oublié de cultiver ses qualités et peut-être perdu son âme.
L'encadrement peut bien défendre ses choix tactiques et faire valoir que l'exploit qui restera de cette Coupe du monde est celui réalisé par les Bleus face à la Nouvelle-Zélande en quart de finale, il n'en restera pas moins un goût d'inachevé.
Fallait-il titulariser Lionel Beauxis à l'ouverture et Damien Traille à l'arrière? Pourquoi sans cesse taper dans un ballon que les Anglais renvoyaient aussitôt? Où était passé le jeu à la française?
Ces questions n'ont pas fini de faire couler encre et salive.
"On aurait peut-être dû ouvrir un peu plus, on n'a peut-être pas eu la bonne stratégie", a concédé Bernard Laporte, qui s'apprête à tourner le dos à une existence vouée au rugby pour entamer une nouvelle carrière en politique.
Les plus abattus sont peut-être les vieux grognards de cette équipe, comme Raphaël Ibanez et Fabien Pelous, qui ne seront jamais champions du monde.
Ils suivront avec attention le nécessaire renouvellement de cette équipe, guetteront le nom du nouvel entraîneur qui sera annoncé dans quelques semaines, continueront d'aimer le rugby et, pour la plupart, d'y jouer en club.
Tout cela, cependant, n'effacera pas l'amertume d'avoir laissé s'échapper la chance de leur vie.