Pour sa première véritable prise de parole en un mois et demi de procès, le tueur en série présumé Michel Fourniret a avoué qu'il se considérait toujours comme dangereux, mais s'est perdu pour le reste dans des échanges confus avec la cour.
"Sa découverte aurait tout changé, c'aurait été pour moi le jour et la nuit. Dès l'instant où le doute existe, je reste dans la situation d'un individu extrêmement dangereux", a-t-il dit.
Pour le reste, ses propos n'ont que peu apporté à l'analyse de sa personnalité, objet de cette 24e audience du procès qui avait vu affluer journalistes et badauds, l'accusé ayant annoncé la semaine dernière qu'il consentait à briser son silence.
Ses premiers mots ont été des excuses, mais pas pour ses victimes. "Je suis amené à venir aujourd'hui présenter un petit paquet d'excuses aux deux juges d'instruction de Charleville-Mézières", a-t-il dit, revenant sur certains griefs techniques qu'il avait relevé auparavant contre l'enquête.
Prié ensuite de dire s'il voulait ajouter un élément, il a dit : "rien ne me saute aux yeux qui fasse ressortir une urgence telle qu'il faille que je me torture les méninges".
Il a déjà reconnu les sept meurtres objets du procès et déjà assuré qu'il n'en avait pas commis d'autres.
Pour le reste, l'accusé a souvent éludé les questions dans un langage compliqué : "je n'ai pas les données pour répondre à l'honnêteté que vous attendez", "ce que je pense ne vous regarde pas, si je vous le dis vous n'aurez pas de preuves et ne pourrez pas le vérifier", "j'ai tendance à avoir une opinion mais je sais aussi que cette tendance fluctue".
LES VICTIMES L'INTERPELLENT
La cour a abordé son passé de délinquant sexuel, avec 17 agressions de femmes commises entre 1977 et 1984, pour lesquelles il a passé trois ans en prison avant d'être condamné et libéré sur des promesses de rédemption, juste avant de devenir tueur en série.
Ont été lues à l'audience des lettres aux juges où il promettait alors de se soigner, mettait en avant sa charge de famille et s'engageait même à "faire gagner des devises à la France" avec son entreprise.
Après un procès où il a fait acte de contrition, il a été libéré avec un sursis jamais révoqué malgré plusieurs procès ultérieurs et avec une "mise à l'épreuve" qui ne s'est traduite concrètement que par deux convocations d'un juge d'application des peines, sans obligations. Sa condamnation a même été effacée ensuite de son casier.
Prié de dire pourquoi il n'avait pas tenu ses engagements de soin, il a parlé de sa rencontre avec son épouse Monique Olivier, avec qui il avait passé un "pacte criminel" dans des lettres échangées en détention.
Mais il a ensuite grandement relativisé ses accusations, assurant même qu'il n'avait aucun rapport particulier avec celle avec qui il est resté marié pendant 15 ans, avec laquelle il a eu un fils et a tué au moins cinq jeunes filles.
"Monique Olivier reste pour moi quelqu'un que j'ai très peu fréquenté. Il n'y avait pas de communication sinon pour se raconter des conneries", a-t-il avancé.
Deux des victimes des agressions sexuelles des années 80 sont ensuite venues témoigner, l'une d'entre elles racontant qu'il l'avait menacée d'un pistolet et d'un flacon de vitriol.
Fourniret s'est levé et lui a dit : "m'autorisez-vous à parler des moments que nous avons partagés ?". Le témoin a répondu : "vous avez l'air de prendre un malin plaisir dans votre perversité à raconter ce qui s'est passé, je reste sur l'impression d'avoir été une enfant terrorisée et donc je ne vous autorise pas à parler".
La cour a décidé d'enregistrer les débats et ménagé deux demi-journées supplémentaires d'audience cette semaine, au cas où l'accusé ferait de vraies déclarations.
Source: news.yahoo.com
"Sa découverte aurait tout changé, c'aurait été pour moi le jour et la nuit. Dès l'instant où le doute existe, je reste dans la situation d'un individu extrêmement dangereux", a-t-il dit.
Pour le reste, ses propos n'ont que peu apporté à l'analyse de sa personnalité, objet de cette 24e audience du procès qui avait vu affluer journalistes et badauds, l'accusé ayant annoncé la semaine dernière qu'il consentait à briser son silence.
Ses premiers mots ont été des excuses, mais pas pour ses victimes. "Je suis amené à venir aujourd'hui présenter un petit paquet d'excuses aux deux juges d'instruction de Charleville-Mézières", a-t-il dit, revenant sur certains griefs techniques qu'il avait relevé auparavant contre l'enquête.
Prié ensuite de dire s'il voulait ajouter un élément, il a dit : "rien ne me saute aux yeux qui fasse ressortir une urgence telle qu'il faille que je me torture les méninges".
Il a déjà reconnu les sept meurtres objets du procès et déjà assuré qu'il n'en avait pas commis d'autres.
Pour le reste, l'accusé a souvent éludé les questions dans un langage compliqué : "je n'ai pas les données pour répondre à l'honnêteté que vous attendez", "ce que je pense ne vous regarde pas, si je vous le dis vous n'aurez pas de preuves et ne pourrez pas le vérifier", "j'ai tendance à avoir une opinion mais je sais aussi que cette tendance fluctue".
LES VICTIMES L'INTERPELLENT
La cour a abordé son passé de délinquant sexuel, avec 17 agressions de femmes commises entre 1977 et 1984, pour lesquelles il a passé trois ans en prison avant d'être condamné et libéré sur des promesses de rédemption, juste avant de devenir tueur en série.
Ont été lues à l'audience des lettres aux juges où il promettait alors de se soigner, mettait en avant sa charge de famille et s'engageait même à "faire gagner des devises à la France" avec son entreprise.
Après un procès où il a fait acte de contrition, il a été libéré avec un sursis jamais révoqué malgré plusieurs procès ultérieurs et avec une "mise à l'épreuve" qui ne s'est traduite concrètement que par deux convocations d'un juge d'application des peines, sans obligations. Sa condamnation a même été effacée ensuite de son casier.
Prié de dire pourquoi il n'avait pas tenu ses engagements de soin, il a parlé de sa rencontre avec son épouse Monique Olivier, avec qui il avait passé un "pacte criminel" dans des lettres échangées en détention.
Mais il a ensuite grandement relativisé ses accusations, assurant même qu'il n'avait aucun rapport particulier avec celle avec qui il est resté marié pendant 15 ans, avec laquelle il a eu un fils et a tué au moins cinq jeunes filles.
"Monique Olivier reste pour moi quelqu'un que j'ai très peu fréquenté. Il n'y avait pas de communication sinon pour se raconter des conneries", a-t-il avancé.
Deux des victimes des agressions sexuelles des années 80 sont ensuite venues témoigner, l'une d'entre elles racontant qu'il l'avait menacée d'un pistolet et d'un flacon de vitriol.
Fourniret s'est levé et lui a dit : "m'autorisez-vous à parler des moments que nous avons partagés ?". Le témoin a répondu : "vous avez l'air de prendre un malin plaisir dans votre perversité à raconter ce qui s'est passé, je reste sur l'impression d'avoir été une enfant terrorisée et donc je ne vous autorise pas à parler".
La cour a décidé d'enregistrer les débats et ménagé deux demi-journées supplémentaires d'audience cette semaine, au cas où l'accusé ferait de vraies déclarations.
Source: news.yahoo.com