Au-delà des apparences, les deux mouvements de grève qui risquent de paralyser au même moment la France et l'Allemagne n'ont rien de commun. A l'inverse des Français, les cheminots allemands ne connaissent pas les régimes spéciaux de retraites que Nicolas Sarkozy veut éradiquer. Comme l'ensemble des salariés allemands, ils partent à la retraite à 65 ans, bientôt 67 (contre 55 ans, voire 50 ans en France).
Discriminations outre-Rhin
La grève en Allemagne mobilise exclusivement les conducteurs de train et leur syndicat autonome (GDL) pour leurs salaires. A l'inverse, en France, la Fgaac, l'équivalent du GDL allemand, ne participera pas au mouvement de grève.
Les conducteurs allemands s'estiment discriminés par rapport à leurs collègues européens. Un conducteur célibataire de 25 ans touche un salaire net moyen de 1500 euros environ, contre 2700 pour un conducteur français. La revendication d'une hausse de 31% des salaires du GDL, qui passe pour une «folie» en France, vise donc à combler l'écart entre les deux pays. Et ne concerne en rien les autres employés du rail dont les syndicats sont hostiles à la grève en Allemagne, tandis que leurs homologues français l'organisent chez eux.
Face au conflit, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy affichent deux attitudes opposées. Tandis que le président de la République est aux avant-postes pour imposer la suppression des régimes de retraite spéciaux, Angela Merkel se refuse à toute intervention dans le conflit du rail, renvoyant la balle aux partenaires sociaux. Le ministre français Xavier Darcos ne veut d'ailleurs pas accorder à la CGT la table ronde «salariés employeurs» que le syndicat revendique. La Deutsche Bahn et la SNCF sont pourtant deux sociétés publiques identiques.
Politique d'intégration
Venus parler hier «intégration» aux élèves du collège Romain Rolland, au nord de Berlin, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy illustraient encore mieux le contraste entre les deux pays.
En promouvant ses efforts pour l'intégration de la nomination de Rama Yade comme secrétaire d'état aux Affaires étrangères, à Rachida Dati, ministre de la Justice Sarkozy a connu un franc succès auprès des jeunes collégiens originaires de l'immigration.
Face à ces deux exemples, la chancelière n'a pu que constater l'échec de sa volonté d'intégration d'Allemands d'origine turque dans son propre parti, la CDU.
Nicolas Sarkozy s'y entend à valoriser son profil de fils d'immigré hongrois intégré par la république, tandis qu'Angela Merkel, originaire de l'Est, incarne la réunification des Allemands.
Discriminations outre-Rhin
La grève en Allemagne mobilise exclusivement les conducteurs de train et leur syndicat autonome (GDL) pour leurs salaires. A l'inverse, en France, la Fgaac, l'équivalent du GDL allemand, ne participera pas au mouvement de grève.
Les conducteurs allemands s'estiment discriminés par rapport à leurs collègues européens. Un conducteur célibataire de 25 ans touche un salaire net moyen de 1500 euros environ, contre 2700 pour un conducteur français. La revendication d'une hausse de 31% des salaires du GDL, qui passe pour une «folie» en France, vise donc à combler l'écart entre les deux pays. Et ne concerne en rien les autres employés du rail dont les syndicats sont hostiles à la grève en Allemagne, tandis que leurs homologues français l'organisent chez eux.
Face au conflit, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy affichent deux attitudes opposées. Tandis que le président de la République est aux avant-postes pour imposer la suppression des régimes de retraite spéciaux, Angela Merkel se refuse à toute intervention dans le conflit du rail, renvoyant la balle aux partenaires sociaux. Le ministre français Xavier Darcos ne veut d'ailleurs pas accorder à la CGT la table ronde «salariés employeurs» que le syndicat revendique. La Deutsche Bahn et la SNCF sont pourtant deux sociétés publiques identiques.
Politique d'intégration
Venus parler hier «intégration» aux élèves du collège Romain Rolland, au nord de Berlin, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy illustraient encore mieux le contraste entre les deux pays.
En promouvant ses efforts pour l'intégration de la nomination de Rama Yade comme secrétaire d'état aux Affaires étrangères, à Rachida Dati, ministre de la Justice Sarkozy a connu un franc succès auprès des jeunes collégiens originaires de l'immigration.
Face à ces deux exemples, la chancelière n'a pu que constater l'échec de sa volonté d'intégration d'Allemands d'origine turque dans son propre parti, la CDU.
Nicolas Sarkozy s'y entend à valoriser son profil de fils d'immigré hongrois intégré par la république, tandis qu'Angela Merkel, originaire de l'Est, incarne la réunification des Allemands.