La question de savoir qui dirigera l'économie russe, riche de ses 1.300 milliards de dollars de PIB et de ses vastes réserves en ressources naturelles, a trouvé une esquisse de réponse lundi, lorsque le nouveau Premier ministre Poutine s'est rendu au Kremlin pour soumettre la future composition de son cabinet.
"Une greffe des organes du pouvoir", titre mardi le quotidien russe Kommersant, qui prend acte sur une pointe d'ironie du déménagement des pouvoirs du Kremlin au bureau du Premier ministre, d'un bord à l'autre de la Moskova, le fleuve de la capitale.
La composition du nouveau cabinet de Poutine est la parfaite illustration de cette nouvelle donne institutionnelle en Russie.
En nommant deux de ses plus fidèles compagnons à l'administration présidentielle, le Premier ministre aura un accès direct au Kremlin, dont le président sera de facto marqué de près par les fidèles de Poutine.
Au poste-clé de secrétaire général du Kremlin, Poutine a choisi Sergueï Narichkine, l'un de ses anciens amis rencontrés à l'époque où il faisait ses premières armes à la mairie de Saint-Pétersbourg.
Ses deux adjoints ne seront autres que Vladislav Sourkov, conseiller en communication influent à Moscou et au sein du parti de l'actuelle majorité "Russie unie", et Alexeï Gromov, un ancien diplomate reconverti en responsable des relations presse de la présidence sous l'ère Poutine.
"TOUT CELA RESTE TRES FLOU"
Un analyste politique chroniquant pour une radio russe, Georgi Bovt, voit dans ces trois nominations la marque de Poutine, soucieux d'élargir les prérogatives de son nouveau poste au sein de l'Etat russe.
"Je ne vois pas comment Dmitri Medvedev exerce actuellement ses fonctions de président", note-t-il. "Peut-être que cela apparaîtra plus tard mais l'instant tout cela reste très flou."
Les trois hommes de l'administration présidentielle auront en effet la haute main dans les domaines régaliens des Affaires étrangères et de l'économie, laissant ainsi Medvedev dans l'ombre et sans véritable base de pouvoir personnelle sur laquelle s'appuyer.
Un chercheur en sciences politique russe, Pavel Saline, estime que "si jamais Medvedev essaie d'abattre ses propres cartes, il risque d'avoir quelques problèmes avec Narichkine".
A l'instar de Poutine, le nouveau secrétaire général du Kremlin a embrassé une carrière politique à Saint-Pétersbourg. Et comme son mentor plus vieux de deux ans, celui-ci demeure proche des services secrets russes (FSB, ex-KGB), certains médias affirmant qu'il a travaillé à leur solde, ce que l'intéressé n'a jamais confirmé.
Fidèle de Poutine, Narichkine a géré d'une main de fer la communication de l'ancien président au cours des premières années de son mandat, un poste où il avait notamment le contrôle indirect de Russia First Channel, une importante chaîne de télévision russe.
Plutôt que de "tandem" faudrait-il peut-être parler de "trio" à la tête du Kremlin. Une équipe dans laquelle les trois hommes de Poutine font figure de têtes de pont de l'ancien président.
"En regardant le distribution des forces au sein du nouveau gouvernement, on peut dire que le premier mandat de Medvedev au Kremlin pourrait se transformer en troisième mandat de Poutine", note le quotidien économique Vedemosti.
Source: yahoo news
"Une greffe des organes du pouvoir", titre mardi le quotidien russe Kommersant, qui prend acte sur une pointe d'ironie du déménagement des pouvoirs du Kremlin au bureau du Premier ministre, d'un bord à l'autre de la Moskova, le fleuve de la capitale.
La composition du nouveau cabinet de Poutine est la parfaite illustration de cette nouvelle donne institutionnelle en Russie.
En nommant deux de ses plus fidèles compagnons à l'administration présidentielle, le Premier ministre aura un accès direct au Kremlin, dont le président sera de facto marqué de près par les fidèles de Poutine.
Au poste-clé de secrétaire général du Kremlin, Poutine a choisi Sergueï Narichkine, l'un de ses anciens amis rencontrés à l'époque où il faisait ses premières armes à la mairie de Saint-Pétersbourg.
Ses deux adjoints ne seront autres que Vladislav Sourkov, conseiller en communication influent à Moscou et au sein du parti de l'actuelle majorité "Russie unie", et Alexeï Gromov, un ancien diplomate reconverti en responsable des relations presse de la présidence sous l'ère Poutine.
"TOUT CELA RESTE TRES FLOU"
Un analyste politique chroniquant pour une radio russe, Georgi Bovt, voit dans ces trois nominations la marque de Poutine, soucieux d'élargir les prérogatives de son nouveau poste au sein de l'Etat russe.
"Je ne vois pas comment Dmitri Medvedev exerce actuellement ses fonctions de président", note-t-il. "Peut-être que cela apparaîtra plus tard mais l'instant tout cela reste très flou."
Les trois hommes de l'administration présidentielle auront en effet la haute main dans les domaines régaliens des Affaires étrangères et de l'économie, laissant ainsi Medvedev dans l'ombre et sans véritable base de pouvoir personnelle sur laquelle s'appuyer.
Un chercheur en sciences politique russe, Pavel Saline, estime que "si jamais Medvedev essaie d'abattre ses propres cartes, il risque d'avoir quelques problèmes avec Narichkine".
A l'instar de Poutine, le nouveau secrétaire général du Kremlin a embrassé une carrière politique à Saint-Pétersbourg. Et comme son mentor plus vieux de deux ans, celui-ci demeure proche des services secrets russes (FSB, ex-KGB), certains médias affirmant qu'il a travaillé à leur solde, ce que l'intéressé n'a jamais confirmé.
Fidèle de Poutine, Narichkine a géré d'une main de fer la communication de l'ancien président au cours des premières années de son mandat, un poste où il avait notamment le contrôle indirect de Russia First Channel, une importante chaîne de télévision russe.
Plutôt que de "tandem" faudrait-il peut-être parler de "trio" à la tête du Kremlin. Une équipe dans laquelle les trois hommes de Poutine font figure de têtes de pont de l'ancien président.
"En regardant le distribution des forces au sein du nouveau gouvernement, on peut dire que le premier mandat de Medvedev au Kremlin pourrait se transformer en troisième mandat de Poutine", note le quotidien économique Vedemosti.
Source: yahoo news