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27/07/2022 22:42

Méditerranée en surchauffe : quelles menaces sur la biodiversité marine ?

A l’épreuve de la chaleur depuis quelques jours, plusieurs régions du monde en ont marre des changements climatiques. On ne pouvait pas s’imaginer que la situation était pareille dans les eaux. La biodiversité marine est aussi menacée par l’élévation des températures. La température dans la mer Méditerranée inquiète plus d’un.


28°C à 30°C au large de la côte d’Azur et de la corse

C’est la malheureuse situation enregistrée ces derniers jours. L’absence du vent et les intenses épisodes caniculaires en ont pour beaucoup. C’est anormal pour la saison et c’est une première de passer à plus 4°C à 6°C de plus que la température normale. Les côtes françaises ne sont malheureusement pas les seules concernées. La hausse de la température s’étend le long de tout le bassin méditerranéen. Les scientifiques estiment à plus de 20% de plus que la moyenne mondiale le réchauffement de la méditerranée.
Cette température ne fait pas du bien à la biodiversité marine même si les baigneurs la trouvent propice. Le risque de disparition de plusieurs espèces est à craindre dans l’avenir si la situation reste telle ou s’aggrave.

Que faut-il craindre ?

On estime aujourd’hui à plus de 10% de l’ensemble des espèces marines celle abritée par la méditerranée. C’est suffisant pour s’inquiéter de l’avenir de certaines espèces qui ne se retrouvent que là. La crainte est grande dans la mesure où cette situation vient augmenter la liste des menaces déjà existantes. Il y avait déjà la surpêche, la pollution et le transport qui constituaient déjà de graves menaces pour ses espèces. Les coraux sont les plus vulnérables à la chaleur. Elles n’existent pratiquement plus dans certaines zones de la méditerranée. 
Il faut reconnaître que la chaleur ne fait pas disparaître directement le corail mais l’endommage alors qu’avec les gorgones rouges ils servent d’habitat pour la faune locale.
Plus de 700 espèces marines sont en voie d’extinction dans la méditerranée avec cette situation qui en est une de trop.

Jean-Pierre Gattuso se prononce

Pour l’océanographe qui dirige les recherches au CNRS dans le laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer, il faut observer la situation sous deux angles. La mortalité de certaines espèces surtout invertébrées est due au réchauffement soudain tandis que celui graduel provoque une migration d’autres espèces.
 Il n’y a que les espèces exotiques qui profitent de la situation contrairement à ceux endémiques. Les pêcheurs les remarqueront de plus en plus dans les fruits de leur activité dans la zone.


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