Régions
06/12/2007 14:26

Martigues : y a-t-il une ville après le pétrole ?

La Provence

L'avenir du site de Lavéra à l'horizon 2030 sera l'un des enjeurs majeurs de la campagne des municipales



C'est une équation à plusieurs inconnues presque impossible à résoudre aujourd'hui... même si les candidats aux prochaines municipales s'y essaient. Imaginer Martigues dans vingt ans, c'est se poser LA question qui fâche : que restera-t-il dans deux décennies de l'industrie pétrochimique, qui a fait et fait toujours la bonne fortune de la villevia la taxe professionnelle ?

Les plus optimistes envisagent de voir la production suivre mécaniquement la courbe de la demande mondiale et atteindre le double des volumes actuels d'ici 2040. Absurde, répondent les Cassandre, convaincus que le fameux "pic oil" est proche et que la production plafonnera très bientôt avant d'entamer inexorablement son déclin. D'autres encore, qui refusent de choisir entre deux scénarios incertains, estiment qu'il faut préparer dès à présent l'après-pétrole.

"La Région est bien placée dans le développement des énergies alternatives, explique Patrick Brie, responsable de la division énergie et électricité à la Drire (Direction régionale de l'industrie, la recherche et et l'équipement). On trouve sur ce territoire deux outils de recherche absolument uniques autour desquels se développeront les industries de demain, à savoir le CEA de Cadarache et le pôle de compétivité Cap Energies, auxquels sont associés les industriels. La diversification a déjà commencé, avec le terminal méthanier de Fos ou l'implantation prochaine de deux usines de bio-carburants".

A l'échelle de l'étang de Berre, l'analyse est juste. Mais quid spécifiquement de Lavéra, et donc des finances de la Caoeb ? C'est là tout l'enjeu des vingt ans à venir.

Nicolas Maury



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