Régions
16/11/2007 16:32

Marseille: sept à huit ans de prison requis contre un présumé escroc aux placements financiers


MARSEILLE - Le ministère public a réclamé vendredi devant le tribunal correctionnel de Marseille une peine de sept à huit ans de prison, dont une petite partie assortie d'un sursis avec mise à l'épreuve avec obligation de soins, et le maintien en détention à l'encontre d'Alexandre Gabriel, un Belge de 52 ans jugé depuis lundi pour une vaste escroquerie aux faux placements financiers.



Le principal mis en cause a été qualifié de "deus ex machina" de la fraude. "Vous avez su générer, produire, distiller une confiance qui confinait à l'aveuglement", a insisté le procureur Marc Rivet.

L'accusation a aussi demandé une interdiction d'exercer toute activité en liaison avec le monde financier et bancaire. Alexandre Gabriel a déjà effectué deux ans et demi de détention provisoire. Il avait été arrêté en mars 2005 au Luxembourg.

Avec la complicité de 17 commerciaux ou intermédiaires, il est accusé d'avoir causé, entre 1997 et 2005, un "trou" de 30 millions d'euros et fait plus de 300 victimes, en promettant de prétendus investissements qui devaient rapporter aux épargnants entre 18 et 25% de rentabilité annuelle.

A l'encontre des intermédiaires, le procureur a réclamé vendredi des peines de six mois avec sursis à quatre ans ferme. Contre deux avocats avignonnais, poursuivis pour "complicité d'exercice de l'activité d'intermédiaire en opérations de banque", le magistrat a demandé 12 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve et 30.000 euros d'amende pour le premier, deux ans avec sursis et mise à l'épreuve, 300.000 euros d'amende et une interdiction d'exercer dans le monde financier et bancaire pour le second.

L'accusation a enfin sollicité la confiscation intégrale des biens achetés par le principal mis en cause avec l'argent détourné sur les sites très prisés de Gordes, L'Isle-sur-la-Sorgue et Malemort-du-Comtat (Vaucluse) pour un montant total estimé à plus de 840.000 euros.

Pour cela, l'escroc présumé avait monté une société de droit américain, à l'activité fictive, International Marketing Corporation (IMC), élisant domicile à Cheyenne (Wyoming). Les victimes, domiciliées à Marseille, dans le Vaucluse et surtout en Polynésie française, ont longtemps cru à ses racontars.

Les débats s'achèveront lundi avec les plaidoiries de la défense.

/fr.news.yahoo.com

H.V/YahooNews



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