Marée noire : interrogation sur les dangers des dispersants
Pendant trois jours, la célèbre militante écologiste, immortalisée par l'actrice Julia Roberts en 2000, a sillonné sans répit les bayous de Louisiane pour alerter la population des dangers causés par le déversement par BP de presque 4 millions de litres des dispersants Corexit 9 500 et EC9527A dans le golfe du Mexique. «Cargaison dangereuse». Soixante et onze personnes, dont 29 affectées au nettoyage de la marée noire et 21 travaillant sur des plates-formes de forage, sont tombées malades au contact du dispersant. Les causes de leurs maux (migraines, étourdissements, essoufflements) n'ont pas été déterminées, mais BP a suggéré la possibilité d'empoisonnements alimentaires et elle a décidé de confisquer les uniformes des malades hospitalisés pour éviter qu'ils ne soient testés pour contamination. «Alors que j'effectuais une visite au large, j'ai observé un navire sur lequel on lisait “Cargaison dangereuse, ne pas approcher”. Pourtant, aucune des personnes présentes sur ce bateau affecté au nettoyage ne portait la moindre protection», s'indigne Erin. Ce manque de précautions élémentaires plonge dans l'angoisse l'épouse du pêcheur David Chauvin, Kim, dont les deux fils de 20 et 21 ans ont été recrutés pour nettoyer la marée noire en mai dernier. «Mauvais effet». «J'ai demandé en vain à BP de leur fournir des masques respiratoires, se lamente Kim. Mais BP assure qu'il n'y a aucun danger.» Pourtant, un pêcheur de Grand Isle affirme que la compagnie pétrolière aurait refusé de distribuer des masques respiratoires pour couper court aux rumeurs de toxicité du dispersant.(lefigaro.fr)
Discours à risque de Barack Obama sur fond de marée noire
A quelques heures de l'allocution présidentielle, les efforts de BP pour réduire le volume de pétrole qui s'échappe dans la mer ont enregistré un nouveau revers. Un incendie limité survenu à bord d'un navire qui récupérait le pétrole brut a obligé la compagnie à suspendre quelques heures ses opérations de siphonnage à partir de son puits endommagé en eau profonde. A Washington, des responsables d'autres groupes pétroliers ont déclaré lors d'une audition au Congrès que BP n'avait pas respecté les normes de l'industrie en mettant en place le puits dont l'explosion, le 20 avril, a détruit la plate-forme Deepwater Horizon au large de la Louisiane et tué onze employés, provoquant la marée noire qui a souillé près de 200 km de côtes. Mais leur volonté de se démarquer de BP ne les a pas mis à l'abri des critiques de certains parlementaires démocrates, qui ont jugé "quasiment inutiles" les procédures du secteur pétrolier visant à gérer les catastrophes en eaux profondes. Obama, soucieux de montrer qu'il domine la situation après avoir vu mettre en cause sa gestion de la crise, devait prononcer son discours télévisé à 20h00 (minuit GMT) à la Maison blanche. D'après les sondages, une majorité d'Américains estime que le président est resté trop "détaché" à mesure qu'évoluait la catastrophe. Des pressions s'exercent sur lui pour qu'il fasse preuve d'un "leadership" plus ferme. A l'audition de mardi au Congrès, des responsables d'Exxon Mobil, Chevron, ConocoPhillips et Royal Dutch Shell ont refusé de répondre à un parlementaire qui leur demandait s'ils étaient en désaccord avec l'idée que BP avait commis des erreurs en réalisant son puits Macondo, à l'origine de la marée noire.(reuters)
Pendant trois jours, la célèbre militante écologiste, immortalisée par l'actrice Julia Roberts en 2000, a sillonné sans répit les bayous de Louisiane pour alerter la population des dangers causés par le déversement par BP de presque 4 millions de litres des dispersants Corexit 9 500 et EC9527A dans le golfe du Mexique. «Cargaison dangereuse». Soixante et onze personnes, dont 29 affectées au nettoyage de la marée noire et 21 travaillant sur des plates-formes de forage, sont tombées malades au contact du dispersant. Les causes de leurs maux (migraines, étourdissements, essoufflements) n'ont pas été déterminées, mais BP a suggéré la possibilité d'empoisonnements alimentaires et elle a décidé de confisquer les uniformes des malades hospitalisés pour éviter qu'ils ne soient testés pour contamination. «Alors que j'effectuais une visite au large, j'ai observé un navire sur lequel on lisait “Cargaison dangereuse, ne pas approcher”. Pourtant, aucune des personnes présentes sur ce bateau affecté au nettoyage ne portait la moindre protection», s'indigne Erin. Ce manque de précautions élémentaires plonge dans l'angoisse l'épouse du pêcheur David Chauvin, Kim, dont les deux fils de 20 et 21 ans ont été recrutés pour nettoyer la marée noire en mai dernier. «Mauvais effet». «J'ai demandé en vain à BP de leur fournir des masques respiratoires, se lamente Kim. Mais BP assure qu'il n'y a aucun danger.» Pourtant, un pêcheur de Grand Isle affirme que la compagnie pétrolière aurait refusé de distribuer des masques respiratoires pour couper court aux rumeurs de toxicité du dispersant.(lefigaro.fr)
Discours à risque de Barack Obama sur fond de marée noire
A quelques heures de l'allocution présidentielle, les efforts de BP pour réduire le volume de pétrole qui s'échappe dans la mer ont enregistré un nouveau revers. Un incendie limité survenu à bord d'un navire qui récupérait le pétrole brut a obligé la compagnie à suspendre quelques heures ses opérations de siphonnage à partir de son puits endommagé en eau profonde. A Washington, des responsables d'autres groupes pétroliers ont déclaré lors d'une audition au Congrès que BP n'avait pas respecté les normes de l'industrie en mettant en place le puits dont l'explosion, le 20 avril, a détruit la plate-forme Deepwater Horizon au large de la Louisiane et tué onze employés, provoquant la marée noire qui a souillé près de 200 km de côtes. Mais leur volonté de se démarquer de BP ne les a pas mis à l'abri des critiques de certains parlementaires démocrates, qui ont jugé "quasiment inutiles" les procédures du secteur pétrolier visant à gérer les catastrophes en eaux profondes. Obama, soucieux de montrer qu'il domine la situation après avoir vu mettre en cause sa gestion de la crise, devait prononcer son discours télévisé à 20h00 (minuit GMT) à la Maison blanche. D'après les sondages, une majorité d'Américains estime que le président est resté trop "détaché" à mesure qu'évoluait la catastrophe. Des pressions s'exercent sur lui pour qu'il fasse preuve d'un "leadership" plus ferme. A l'audition de mardi au Congrès, des responsables d'Exxon Mobil, Chevron, ConocoPhillips et Royal Dutch Shell ont refusé de répondre à un parlementaire qui leur demandait s'ils étaient en désaccord avec l'idée que BP avait commis des erreurs en réalisant son puits Macondo, à l'origine de la marée noire.(reuters)