France
16/09/2014 15:55

Manuel Valls demande pour la deuxième fois la confiance des députés

Le premier ministre Manuel Valls a prononcé à l'Assemblée nationale un discours de politique générale afin d'obtenir la confiances des députés pour la deuxième fois la confiance de la République. "Gouverner, c'est aller chercher la confiance surtout quand c'est difficile." Résumé des propos tenus par le Premier ministre:


La confiance est sollicitée de nouveau des députés seulement 5 mois après le dernier vote de confiance. Le gouvernement souhaite demander la confiance des députés parce que la situation économique est difficile, le contexte international est tendu et la menace terroriste est majeure. La France doit répondre au défi de sécurité qu'ont lancé les djihadistes. La crise économique qui frappe l'Europe et la France brise toutes les certitudes des Français et leur colère est légitime. Face à cela, il faut résister, tenir, réformer, dire la vérité.

Sur le plan économique, le Gouvernement a pour objectif de réduire les dépenses publiques tout en baissant les prélèvements obligatoires. Les décisions prises en faveur de la croissance en Europe sont le fruit du travail de François Hollande et cette action pour réorienter l'Europe est vital. L'engagement de l'Europe doit répondre à l'attente des peuples. La France et l' Allemagne doivent s'entendre pour relancer l'Europe.
La perte de compétitivité des entreprises est due à un décrochage des entreprises depuis 10 ans. Les cotisations sociales vont baisser  de 10 points dès le 1° janvier prochain. Nous devons être au côté des entreprises car c'est elles qui créent la richesse et c'est un choix stratégique pour la France qui s'impose à tous. Le dialogue social est la marque de ce quinquennat et le Medef doit être à la hauteur de ses responsabilités: le Pacte doit se traduire en termes d'embauches, d'emplois des jeunes. Je crois à la main visible de l’État comme nous l'avons fait pour Alstom. La transition énergétique est un formidable gisement d'emplois durables. L’État doit orienter l'épargne des Français dans l'investissement. Les réformes économiques mises en place depuis mai 2012 doivent permettre de redresser la France.

Pour ce qui concerne les départements, il y a 3 schémas possibles parmi lesquels le maintien des conseils départementaux dans les départements ruraux. Les élections départementales auront lieu en mars 2015, les élections régionales fin 2015. Nous prenons l'engagement de préserver les capacités d'investissement des collectivité territoriales.

La politique de l'emploi: il est possible de donner de la souplesse et de la visibilité des entreprises tout en confortant les droits des salariés. Progrès social et économique sont liés. Pôle emploi recevra de nouvelles instructions propres à favoriser le numérique ainsi que l'apprentissage. Toutefois, il n'y aura pas de suppression des 35 heures  hebdomadaires ni du SMIC.
Les économies de 150 milliards que proposent d'autres partis politiques ne seraient possibles qu'au prix d'un très grand nombre de suppressions d'emploi dans fonction publique.

Une politique de citoyenneté: Il y a une crise des valeurs. La société est dure, souvent violente. Il y a cette remise en cause de la laïcité et le racisme l'antisémitisme gagent du terrain. Ce constat doit appeler à la responsabilité et non à la dissolution de l'Assemblée nationale ou à la démission du chef de l’État. Nous devons retrouver les valeurs de la république, notamment l'égalité et la promesse républicaine pour tous, y compris pour les musulmans. Que l'on soit français depuis peu ou depuis des générations, Quand il n'y a ni ordre ni règle, ce sont toujours les plus faibles qui pâtissent en premier.

L'égalité républicaine: Remettre la république au service de tous pour lutter contre les inégalités notamment à l'école de la république. Nous devons avoir une réflexion sur la pédagogie. Il ne doit plus y avoir de jeunes qui quittent l'école sans avoir de qualification. Le dessin de la république, c'est l'égalité des possibles.

Le projet populiste, c'est une impasse. Il faut céder de promettre des lendemains meilleurs, il faut les construire. Les Français n'y croient plus. Cette passion de servir, c'est ce qui nous fait tenir. Ma mission: avancer en étant guidé par une infinie bienveillance pour les Français.

Je vous invite à défier les fatalités. La France n'est pas condamnée, la France est respectée dans le monde, nous devons, nous responsables publics, défendre la France. Je veux dire à la majorité que ce qui nous unit est bien plus forte que ce qui nous sépare. Votre confiance est la force que nous allons redonner à la France.


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