Après une grève globalement réussie jeudi dernier dans l'Education, le gouvernement est confronté à une nouvelle semaine tendue sur le front social, avec en point d'orgue une journée d'action jeudi dans le public et le privé pour la défense des retraites.
L'objectif initial - 10.000 participants - avait été révisé à la hausse après le tollé provoqué chez les syndicats enseignants par la volonté de Nicolas Sarkozy d'imposer avant l'été par la loi le service minimum d'accueil (SMA) dans les écoles et l'obligation pour les enseignants grévistes de se déclarer 48 heures avant tout arrêt de travail.
Ce sont finalement plus de 45.000 personnes selon les organisateurs - 20.000 selon la police - qui ont marché sous le soleil entre la place de l'Opéra et celle de la Bastille.
"Il y a une mobilisation qui continue à être forte et une combativité réelle. L'intervention du président de la République a donné un coup de fouet au mouvement", a estimé Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, qui a dit attendre désormais des "gestes" du gouvernement.
"Il faut que le gouvernement entende qu'il y a des attentes fortes. Il pourrait faire quelques gestes qui permettraient de renouer le dialogue, sur le programme des écoles, la revalorisation des métiers, par exemple", a-t-il dit à Reuters.
"LÉGITIMITÉ DÉMOCRATIQUE"
Interrogé sur Europe 1, Xavier Darcos s'est dit déterminé à poursuivre dans son intégralité son programme de réformes. "Quelle que soit la dimension des manifestations et leur aspect rituel d'ailleurs, quelle que soit leur importance même, jamais elles ne l'emporteront sur la légitimité démocratique de ce gouvernement qui a reçu mandat de réformer", a déclaré le ministre de l'Education.
Xavier Darcos a cependant ouvert la porte à la discussion avec les organisations syndicales.
"Ils recevront de ma part demain (lundi) une lettre les invitant à venir me voir sur des sujets que nous avons devant nous : la réforme du lycée, la réforme du métier d'enseignant, l'amélioration des carrières", a-t-il annoncé.
Forts de leurs succès, les principaux syndicats de l'Education nationale devaient se réunir lundi pour se consulter sur la stratégie à adopter, à l'approche des examens et des congés d'été qui pourraient freiner le mouvement.
Est d'ores et déjà programmé un nouveau défilé samedi, cette fois un peu partout en France à l'appel des organisations syndicales d'enseignants mais aussi de parents d'élèves (FCPE) et de lycéens qui ont transmis le relais de la contestation à leurs aînés après des semaines de défilés.
Entre ces deux manifestations se situe le rendez-vous de jeudi, où les salariés sont appelés à une journée d'action contre la réforme des retraites qui prévoit le passage progressif à 41 ans de cotisation pour une retraite à taux plein.
"TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS"
Dans un entretien au Journal du Dimanche, le ministre du Travail Xavier Bertrand a une nouvelle fois défendu son projet et estimé qu'"on ne sait pas faire autrement que de passer à 41 ans" pour maintenir le système actuel de retraite par répartition.
"L'espérance de vie est aujourd'hui de 81 ans en moyenne, alors qu'elle n'était que de 75 ans en 1982 avec une retraite à 65 ans. On vit de plus en plus longtemps, les Français le savent bien. Donc il faut travailler un peu plus longtemps", souligne-t-il.
Xavier Bertrand estime que le gouvernement a satisfait à nombre de revendications syndicales.
"Nous maintenons le dispositif de départ à la retraite avant 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler très jeunes. Cela coûte deux milliards d'euros par an. C'était une demande syndicale. On revalorise les retraites dès septembre et on instaure un mécanisme de garantie du pouvoir d'achat. C'était une demande syndicale. Nous faisons de l'emploi des seniors une priorité, c'était aussi une demande syndicale", précise-t-il.
La journée d'action ne devrait avoir que peu d'impact dans l'Education, mais elle risque de perturber notamment les transports, après le dépôt d'un préavis de grève par huit syndicats de la SNCF.
Les syndicats de cheminots dénoncent le projet sur les retraites, mais demandent également l'ouverture de négociations sur les salaires et la poursuite du dialogue dans le cadre de la réforme des régimes spéciaux.
Pendant ce temps, le gouvernement affiche sa détermination à poursuivre son programme de réformes, malgré la houle sociale et la grogne de certains députés de la majorité, qui pourraient faire entendre leur voix lors du débat cette semaine au Parlement sur le projet de loi concernant les institutions.
L'ensemble du gouvernement s'est réuni dimanche en fin de journée autour du Premier ministre François Fillon pour affiner le programme des réformes dans les mois qui viennent, et parler aussi rigueur budgétaire.
Source: news.yahoo.com
L'objectif initial - 10.000 participants - avait été révisé à la hausse après le tollé provoqué chez les syndicats enseignants par la volonté de Nicolas Sarkozy d'imposer avant l'été par la loi le service minimum d'accueil (SMA) dans les écoles et l'obligation pour les enseignants grévistes de se déclarer 48 heures avant tout arrêt de travail.
Ce sont finalement plus de 45.000 personnes selon les organisateurs - 20.000 selon la police - qui ont marché sous le soleil entre la place de l'Opéra et celle de la Bastille.
"Il y a une mobilisation qui continue à être forte et une combativité réelle. L'intervention du président de la République a donné un coup de fouet au mouvement", a estimé Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, qui a dit attendre désormais des "gestes" du gouvernement.
"Il faut que le gouvernement entende qu'il y a des attentes fortes. Il pourrait faire quelques gestes qui permettraient de renouer le dialogue, sur le programme des écoles, la revalorisation des métiers, par exemple", a-t-il dit à Reuters.
"LÉGITIMITÉ DÉMOCRATIQUE"
Interrogé sur Europe 1, Xavier Darcos s'est dit déterminé à poursuivre dans son intégralité son programme de réformes. "Quelle que soit la dimension des manifestations et leur aspect rituel d'ailleurs, quelle que soit leur importance même, jamais elles ne l'emporteront sur la légitimité démocratique de ce gouvernement qui a reçu mandat de réformer", a déclaré le ministre de l'Education.
Xavier Darcos a cependant ouvert la porte à la discussion avec les organisations syndicales.
"Ils recevront de ma part demain (lundi) une lettre les invitant à venir me voir sur des sujets que nous avons devant nous : la réforme du lycée, la réforme du métier d'enseignant, l'amélioration des carrières", a-t-il annoncé.
Forts de leurs succès, les principaux syndicats de l'Education nationale devaient se réunir lundi pour se consulter sur la stratégie à adopter, à l'approche des examens et des congés d'été qui pourraient freiner le mouvement.
Est d'ores et déjà programmé un nouveau défilé samedi, cette fois un peu partout en France à l'appel des organisations syndicales d'enseignants mais aussi de parents d'élèves (FCPE) et de lycéens qui ont transmis le relais de la contestation à leurs aînés après des semaines de défilés.
Entre ces deux manifestations se situe le rendez-vous de jeudi, où les salariés sont appelés à une journée d'action contre la réforme des retraites qui prévoit le passage progressif à 41 ans de cotisation pour une retraite à taux plein.
"TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS"
Dans un entretien au Journal du Dimanche, le ministre du Travail Xavier Bertrand a une nouvelle fois défendu son projet et estimé qu'"on ne sait pas faire autrement que de passer à 41 ans" pour maintenir le système actuel de retraite par répartition.
"L'espérance de vie est aujourd'hui de 81 ans en moyenne, alors qu'elle n'était que de 75 ans en 1982 avec une retraite à 65 ans. On vit de plus en plus longtemps, les Français le savent bien. Donc il faut travailler un peu plus longtemps", souligne-t-il.
Xavier Bertrand estime que le gouvernement a satisfait à nombre de revendications syndicales.
"Nous maintenons le dispositif de départ à la retraite avant 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler très jeunes. Cela coûte deux milliards d'euros par an. C'était une demande syndicale. On revalorise les retraites dès septembre et on instaure un mécanisme de garantie du pouvoir d'achat. C'était une demande syndicale. Nous faisons de l'emploi des seniors une priorité, c'était aussi une demande syndicale", précise-t-il.
La journée d'action ne devrait avoir que peu d'impact dans l'Education, mais elle risque de perturber notamment les transports, après le dépôt d'un préavis de grève par huit syndicats de la SNCF.
Les syndicats de cheminots dénoncent le projet sur les retraites, mais demandent également l'ouverture de négociations sur les salaires et la poursuite du dialogue dans le cadre de la réforme des régimes spéciaux.
Pendant ce temps, le gouvernement affiche sa détermination à poursuivre son programme de réformes, malgré la houle sociale et la grogne de certains députés de la majorité, qui pourraient faire entendre leur voix lors du débat cette semaine au Parlement sur le projet de loi concernant les institutions.
L'ensemble du gouvernement s'est réuni dimanche en fin de journée autour du Premier ministre François Fillon pour affiner le programme des réformes dans les mois qui viennent, et parler aussi rigueur budgétaire.
Source: news.yahoo.com