Le Front national pour la défense de la démocratie (Fndd) - coalition de plusieurs partis anti-putsch - avait appelé hier après-midi à une "marche de protestation" contre le coup d’Etat. A l’heure du rendez-vous, au centre de la capitale mauritanienne soumise à un vent poussiéreux par 34 degrés, des policiers casqués et armés de matraques s’adressaient aux badauds et journalistes : "avec courtoisie, nous vous demandons de partir".
Mais des petits groupes de passants ont ensuite commencé à se former, sortant de leurs amples boubous des portraits de Sidi Ould Cheikh Abdallahi. "Non à la dictature, vive la démocratie", ont-ils crié, en brandissant un tract datant de l’élection présidentielle de mars 2007 portant la mention "Je vote Sidi - 2007 - Le président qui rassure".
La marche "pacifique" a rassemblé moins d’une centaine de personnes, qui n’essayaient pas de résister quand les policiers les poussaient pour les disperser. Des grenades lacrymogènes étaient lancées de temps à autre et, aux abords, plusieurs dizaines de Pick-up étaient chargés de policiers anti-émeutes. Des escouades de policiers poursuivaient au pas de course des manifestants exhibant le portrait de "Sidi" et distribuaient quelques coups de matraques. "Avant le coup d’Etat, il y avait un peu la démocratie, un peu la réconciliation, un peu la liberté de la presse et on est revenu à zéro", a déclaré un des manifestants, Mahmadou, 25 ans. Une femme enveloppée d’un "melafa" coloré (voile mauritanien), agitant la photo du premier chef de l’Etat démocratiquement élu, déclarait en arabe : "Je pense que la communauté internationale ne va pas rester les bras croisés et que le président va être rétabli dans ses fonctions"...
Pour justifier le faible nombre de participants à la marche près de l’hôpital, un des manifestants expliquait : "ils nous chassent dès que l’on se rassemble, les gens n’osent pas sortir de chez eux".
La "journée de la démocratie" était organisée à la veille de l’expiration d’un ultimatum posé par l’Ua. Le 22 septembre, le Conseil de paix et de sécurité de l’organisation continentale a exigé le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions, le 6 octobre "au plus tard", soit deux mois exactement après le coup de force des généraux. Et l’Ua a de nouveau évoqué "les risques de sanctions et d’isolement" encourus par les putschistes s’ils ne satisfaisaient pas à cette "exigence". Mais les militaires putschistes ont catégoriquement refusé le retour au pouvoir du chef de l’Etat...
Source:Le Soleil
Mais des petits groupes de passants ont ensuite commencé à se former, sortant de leurs amples boubous des portraits de Sidi Ould Cheikh Abdallahi. "Non à la dictature, vive la démocratie", ont-ils crié, en brandissant un tract datant de l’élection présidentielle de mars 2007 portant la mention "Je vote Sidi - 2007 - Le président qui rassure".
La marche "pacifique" a rassemblé moins d’une centaine de personnes, qui n’essayaient pas de résister quand les policiers les poussaient pour les disperser. Des grenades lacrymogènes étaient lancées de temps à autre et, aux abords, plusieurs dizaines de Pick-up étaient chargés de policiers anti-émeutes. Des escouades de policiers poursuivaient au pas de course des manifestants exhibant le portrait de "Sidi" et distribuaient quelques coups de matraques. "Avant le coup d’Etat, il y avait un peu la démocratie, un peu la réconciliation, un peu la liberté de la presse et on est revenu à zéro", a déclaré un des manifestants, Mahmadou, 25 ans. Une femme enveloppée d’un "melafa" coloré (voile mauritanien), agitant la photo du premier chef de l’Etat démocratiquement élu, déclarait en arabe : "Je pense que la communauté internationale ne va pas rester les bras croisés et que le président va être rétabli dans ses fonctions"...
Pour justifier le faible nombre de participants à la marche près de l’hôpital, un des manifestants expliquait : "ils nous chassent dès que l’on se rassemble, les gens n’osent pas sortir de chez eux".
La "journée de la démocratie" était organisée à la veille de l’expiration d’un ultimatum posé par l’Ua. Le 22 septembre, le Conseil de paix et de sécurité de l’organisation continentale a exigé le rétablissement du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions, le 6 octobre "au plus tard", soit deux mois exactement après le coup de force des généraux. Et l’Ua a de nouveau évoqué "les risques de sanctions et d’isolement" encourus par les putschistes s’ils ne satisfaisaient pas à cette "exigence". Mais les militaires putschistes ont catégoriquement refusé le retour au pouvoir du chef de l’Etat...
Source:Le Soleil