Afrique et Moyen-Orient
09/01/2023 08:07

Mali : le président de la transition gracie les 49 soldats ivoiriens

Une sortie de crise enfin dirait-on, ou une bonne médiation de la part du président togolais ? Les soldats ivoiriens condamnés, il y a quelques jours retournent en Côte d’Ivoire après avoir passé 06 mois environ en détention au Mali.



Assimi Goïta gracie les soldats de Ouattara

La nouvelle tant attendue après la visite de la délégation ivoirienne au Mali est finalement tombée ce vendredi 06 janvier 2023. Les 49 soldats accusés et jugés bénéficient enfin d’une grâce présidentielle. C’est aussi une solution même si elle n’est pas celle que voulait Alassane Ouattara au début de cette crise. Qualifiés de mercenaires et jugés tels par la justice malienne, ces soldats peuvent s’estimer heureux de la diplomatie de Faure. Il faut rappeler que c’est le porte-parole du gouvernement de transition qui a rendu public l’information dans la soirée de ce Vendredi.
 Le Colonel Abdoulaye Maiga n’avait pas manqué de préciser que les soldats étaient condamnés pour « crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». 
En réalité, ces soldats s’étaient rendus au Mali sous de fausses identités avec à leur porté des armes sans informer les autorités maliennes.

La patience de la CEDEAO face à l’entêtement d’Assimi Goïta paie

Il le fallait pour arriver à cette décision puisque toute nouvelle sanction pouvait réduire à néant les efforts du médiateur togolais. En effet le président de la junte malienne au pouvoir ne s’est pas laissé intimider par l’ultimatum donné par la CEDEAO qui lui demandait de libérer le reste des soldats au nombre de 46 au plus tard le 1er Janvier 2023. L’homme n’a d’ailleurs pas fait mention d’eux dans son discours de fin d’année contrairement au président ivoirien.
Très rapidement la CEDEAO a compris qu’il ne fallait pas ajouter de l’huile sur le feu alors qu’une porte de sortie était en vue après la visite de la délégation ivoirienne et une signature d’accord. Son président en exercice a d’ailleurs dit publiquement quelques jours après expiration de l’ultimatum qu’il n’y aura pas de sanction contre le Mali comme prévu. Il fallait compter sur la médiation qui a finalement abouti à la libération des soldats même s’il faut comprendre qu’une grâce présidentielle n’est pas synonyme d’un acquittement qu’exigeait les autorités ivoiriennes. 

Frank Robin



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