Nombres d’entre vous, atteints de la maladie de Lyme, s’insurgent de la difficulté de la médecine à soigner vos maux. Après tout, la médecine du XXème siècle a terrassé bon nombre de fléaux grâce à la vaccination et aux antibiotiques, reléguant la tuberculose, la peste, le choléra et j’en passe aux
oubliettes des terreurs du Monde occidental.
Alors pourquoi n’arrive t’on pas à éradiquer Borrelia Burgdorferi ?
Plusieurs causes à ce constat : sachez que notre spirochète (famille dont fait partie notre borréliose) est un vrai sprinteur : sa vitesse de déplacement, 2 800 µm/min, ne vous évoquera rien mais la place championne de vitesse toute catégorie ; elle se déplace en effet deux fois plus vite que la plus rapide de nos cellules mobiles, le polynucléaire neutrophile. Face à un tel compétiteur les macrophages de notre organisme dont le rôle est de phagocyter (c’est-à- dire de détruire) la Borrelia n’ont aucune chance de l’attraper.
Ce n’est pas tout : ce spirochète a développé une faculté qui lui est propre (les autres bactéries de la famille n’en sont pas dotées) : elle se déplace d’autant plus vite que le milieu est visqueux. Imaginez un nageur de compétition se déplaçant plus vite dans de la mélasse que dans de l’eau claire : c’est l’exploit réalisé par Borrelia Burgdorferi.
Par un système de flagelle (des cils) rangés en ligne le long du corps, cette bactérie s’est adaptée à la viscosité des liquides qui composent le corps humain (et animal), cet atout lui conférant un avantage supplémentaire face à notre système de défense.
Vous comprenez mieux pourquoi un des principaux symptômes de la borréliose se manifeste par des douleurs articulaires : le liquide synovial (contenu dans la capsule synoviale des grosses articulations) est visqueux, c’est même son principal intérêt puisqu’il joue le rôle de lubrifiant des articulations.
Notre bactérie pourra prospérer sans craindre les macrophages bien incapables de se déplacer rapidement dans un tel environnement.
Ce n’est toujours pas tout : souvenez-vous, dans un de mes précédents articles je vous parlais de la publication d’Eva Sapi et Coll. , de l’Université du Connecticut, relative au biofilm formé par Borrelia Burgdorferi . Comme son nom l’indique, cette structure est formée par un ensemble de bactéries qui tapissent les parois de nos organes tout en sécrétant un film visqueux permettant de les isoler de toutes agressions (macrophages, antibiotiques).
Vous comprenez maintenant pourquoi la médecine a toutes les difficultés du monde à se débarrasser de cette bactérie spécialiste des liquides visqueux. L’Evolution a malheureusement très bien travaillé.
Et nos huiles essentielles dans tout ça ?
Quoi qu’en disent nos éminents donneurs d’ordres, la Salvia officinalis nous sauve, comme elle a sauvé nos aïeux des siècles durant, à condition bien sûr de l’utiliser à bon escient, mais cette recommandation est valable pour tout produits que nous ingérons.
La Sauge officinale car il en existe plusieurs, qui n’ont pas les mêmes vertus - possède des
propriétés mucolytiques c’est-à- dire qu’elle liquéfie les sécrétions bronchiques.
Hormis les sécrétions bronchiques, il serait intéressant d’étudier l’action de l’huile essentielle extraite de cette plante sur la viscosité des différents liquides qui nous composent, à commencer par le liquide synovial : je ne serai pas surpris que celle-ci en soit diminuée. Peut-être un doctorant en manque d’inspiration lira t’il ces lignes …
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