Régions
02/07/2005 22:23

MARSEILLE: Prise d'otage d'un avocat, chef du GIPN blessé



Vendredi 1 juillet au matin, Me Ambroise Arnaud ( avocat à Marseille -Bouches-du-Rhône) a été retenu en otage pendant plus d'une heure et demie dans son cabinet.
Le preneur d'otage n'est tout autre qu'une femme d'âge mûr,Nadège Gleyze,divorcée sans enfant.
Elle menaçait de tuer l'avocat marseillais avec "une arme de calibre 12 tirant des balles en caoutchouc, non létales". (Procureur adjoint Brice Robin).

Mme Gleyze n'éxigeait qu'une chose : rencontrer Me Gilbert Collard dont le cabinet est situé à quelque mètres de celui de Me Arnaud.
Elle s'était rendue auparavant à son cabinet pour tenter de s'entretenir avec lui et lui demander d'assurer sa défense.
Elle lui avait écrit une longue lettre accusant un médecin (on ne sait toujours pas de quoi) à qui elle aurait eu affaire durant son adolescence.

Je ne suis pas une grande juriste, néanmoins mes quelques années de droit m'ont appris que la prescription des crimes (la plus grande infraction) est de 10 ans.Si c'est un crime sexuel, la prescription ne court qu'à compter de la majorité de la présumée victime.
Mme Gleyze a-t-elle la possibilité de porter plainte contre ce médecin au bout de tant d'années?
Bien évidemment ,tout cela n'est que suppostion, mais en tant que "petite" juriste je dois avouer que cela m'a titillé les neurones.

Selon les premiers éléments de l'enquête, Nadège Gleyse aurait séjourné en hôpital psychiatrique.
Son comportement à l'arrivée du chef du GIPN pour tenter de la neutraliser nous confirme alors la fragilité de son état psychologique:
"Après des négociations, le GIPN a réussi à la neutraliser mais elle a tiré avec son arme en direction du commandant du GIPN, dont le tympan a vraisemblablement été crevé", a déclaré Mr Robin à la presse entouré du directeur départemental de la sécurité publique, Pierre Carton, et du commandant, Didier Andrieux.

Si nous récapitulons les faits :

Mme Gleyse a déjà fait des séjours à l'hôpital psychiatrique.
Elle demande à Me Collard dans une "longue lettre",peut être destructurée vu son état mental,d'assurer sa défense pour des faits datant de plusieurs années.
Pour obliger Me Collard à répondre à sa requête, elle prend en otage l'un de ses confrères et tire sur un agent des forces de l'ordre tentant de la neutraliser.

On peut imaginer que n'ayant aucune réponse de Me Collard, se sentant impuissante et seule au monde, Mme Gleyse, ne sachant plus quoi faire, décide d'utiliser les manières "fortes" pour attirer l'attention de l'avocat.
Et c'est gagné.
Mme Gleyse risque des poursuites pour "enlèvement, séquestration et tentative d'homicide volontaire sur dépositaire de l'autorité publique",passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.

Affaire à suivre de près.

Mallorie Allisson



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