Alberto Fujimori avait tenté durant près de sept années d'exil d'échapper à la justice péruvienne en se réfugiant en 2000 au Japon, pays dont il possède la nationalité, puis au Chili d'où il a été extradé le 22 septembre dernier.
Ce procès qualifié d'"historique" par la presse péruvienne mais qui ne sera pas retransmis à la télévision, a débuté dans le calme mais sous haute sécurité à 10H00 locales (15H GMT).
Alberto Fujimori, très concentré et vêtu de sombre, était assis derrière un petit bureau face à ses trois juges: le président de la chambre spéciale de la Cour suprême de justice, le juge Cesar San Martin, et deux autres magistrats.
Tour à tour les mains jointes ou prenant des notes avec assiduité, l'accusé n'a manifesté aucune émotion.
Le procureur cherchera à prouver son implication de près ou de loin dans des violations des droits de l'homme durant son régime (1990-2000), liées à la lutte entre l'armée et la guérilla maoïste du Sentier Lumineux, qui a fait 70.000 morts et disparus.
L'ancien homme fort du Pérou, âgé de 69 ans, est jugé pour les massacres de Barrios Altos et de la Cantuta en 1991 et 1992 à Lima, au cours desquels 25 personnes furent exécutées par le groupe Colina, un escadron de la mort formé de militaires, et pour l'enlèvement et la détention du journaliste Gustavo Gorriti, alors correspondant du quotidien espagnol El Pais et d'un chef d'entreprise.
Gisela Ortiz, 35 ans, dont le frère Luis Enrique, étudiant à l'Université de La Cantuta, fut abattu avec huit camarades et un professeur en 1992 par un escadron de la mort, attend ce jour depuis 15 ans.
Elle a voyagé au Japon où Fujimori s'était réfugié, protesté au Chili pour son extradition et défilé des dizaines de fois pour obtenir son jugement au Pérou.
Aujourd'hui, elle espère que le procès lui permettra de "récupérer sa propre vie". "Malheureusement, ce genre de situation ne met pas seulement fin à la vie de quelqu'un de ta famille mais aussi à ta propre vie", a-t-elle confié à l'AFP.
M. Fujimori, qui aura le droit de garder le silence, est défendu par Me César Nakasaki, un avocat d'origine japonaise.
Le procureur général a réclamé trente ans de prison et 33 millions de dollars de dédomagements pour les familles des victimes.
L'ex-président est accusé d'être "l'auteur intellectuel" des deux massacres. Lors du premier, dans la nuit du 3 novembre 1991, 15 personnes, dont plusieurs femmes et vieillards ainsi qu'un enfant de 8 ans, furent tuées dans le quartier de Barrios Altos à Lima. Les victimes du second, quelques mois plus tard, le 18 juillet 1992, les neuf étudiants et le professeur de La Cantuta furent enlevés avant d'être exécutés sur un terrain vague d'une balle dans la nuque.
Plusieurs membres du "groupe Colina", cet escadron de la mort responsable des massacres, ont indiqué avoir obéi à des ordres "venant d'en haut".
Formé de militaires, le "groupe Colina", répondait à Vladimiro Montesinos, le conseiller de Fujimori chargé des services secrets et dépendant directement de la présidence.
Les audiences du procès qui pourrait durer de neuf mois à deux ans, se dérouleront trois fois par semaine dans les locaux de la direction nationale des Opérations spéciales (Diroes) à Lima où est détenu M. Fujimori depuis son extradition du Chili à la demande de la justice péruvienne, le 22 septembre dernier.
La décision du tribunal pourra faire l'objet d'un appel devant la Cour Suprême.
Ce procès qualifié d'"historique" par la presse péruvienne mais qui ne sera pas retransmis à la télévision, a débuté dans le calme mais sous haute sécurité à 10H00 locales (15H GMT).
Alberto Fujimori, très concentré et vêtu de sombre, était assis derrière un petit bureau face à ses trois juges: le président de la chambre spéciale de la Cour suprême de justice, le juge Cesar San Martin, et deux autres magistrats.
Tour à tour les mains jointes ou prenant des notes avec assiduité, l'accusé n'a manifesté aucune émotion.
Le procureur cherchera à prouver son implication de près ou de loin dans des violations des droits de l'homme durant son régime (1990-2000), liées à la lutte entre l'armée et la guérilla maoïste du Sentier Lumineux, qui a fait 70.000 morts et disparus.
L'ancien homme fort du Pérou, âgé de 69 ans, est jugé pour les massacres de Barrios Altos et de la Cantuta en 1991 et 1992 à Lima, au cours desquels 25 personnes furent exécutées par le groupe Colina, un escadron de la mort formé de militaires, et pour l'enlèvement et la détention du journaliste Gustavo Gorriti, alors correspondant du quotidien espagnol El Pais et d'un chef d'entreprise.
Gisela Ortiz, 35 ans, dont le frère Luis Enrique, étudiant à l'Université de La Cantuta, fut abattu avec huit camarades et un professeur en 1992 par un escadron de la mort, attend ce jour depuis 15 ans.
Elle a voyagé au Japon où Fujimori s'était réfugié, protesté au Chili pour son extradition et défilé des dizaines de fois pour obtenir son jugement au Pérou.
Aujourd'hui, elle espère que le procès lui permettra de "récupérer sa propre vie". "Malheureusement, ce genre de situation ne met pas seulement fin à la vie de quelqu'un de ta famille mais aussi à ta propre vie", a-t-elle confié à l'AFP.
M. Fujimori, qui aura le droit de garder le silence, est défendu par Me César Nakasaki, un avocat d'origine japonaise.
Le procureur général a réclamé trente ans de prison et 33 millions de dollars de dédomagements pour les familles des victimes.
L'ex-président est accusé d'être "l'auteur intellectuel" des deux massacres. Lors du premier, dans la nuit du 3 novembre 1991, 15 personnes, dont plusieurs femmes et vieillards ainsi qu'un enfant de 8 ans, furent tuées dans le quartier de Barrios Altos à Lima. Les victimes du second, quelques mois plus tard, le 18 juillet 1992, les neuf étudiants et le professeur de La Cantuta furent enlevés avant d'être exécutés sur un terrain vague d'une balle dans la nuque.
Plusieurs membres du "groupe Colina", cet escadron de la mort responsable des massacres, ont indiqué avoir obéi à des ordres "venant d'en haut".
Formé de militaires, le "groupe Colina", répondait à Vladimiro Montesinos, le conseiller de Fujimori chargé des services secrets et dépendant directement de la présidence.
Les audiences du procès qui pourrait durer de neuf mois à deux ans, se dérouleront trois fois par semaine dans les locaux de la direction nationale des Opérations spéciales (Diroes) à Lima où est détenu M. Fujimori depuis son extradition du Chili à la demande de la justice péruvienne, le 22 septembre dernier.
La décision du tribunal pourra faire l'objet d'un appel devant la Cour Suprême.