Afrique et Moyen-Orient
10/06/2020 08:25

Liban: les manifestants antipouvoir de retour dans la rue, après le confinement

De nouvelles manifestations ont eu lieu à Beyrouth. Plusieurs centaines de Libanais fustigent l'impuissance du gouvernement face à l'effondrement de l'économie.



Liban: Le retour des manifestants anti-pouvoir dans les rues après le confinement
  Les Libanais sont de retour dans la rue pour protester contre le gouvernement. Ils estiment que ce dernier est impuissant face à l'effondrement économique du pays. Il s'agit là de la toute première manifestation depuis l'allègement des mesures barrières afin de lutter contre le Covid-19. 
Une forte mobilisation a été observée sur la place des Martyrs entraînant des affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre, qui ont usé de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc à la suite de heurts qui avaient éclaté entre les manifestants et un groupe de partisans du mouvement chiite du Hezbollah.
Selon un porte-parole de la Croix Rouge libanaise, on dénombre au total 48 blessés et 37 personnes soignées sur place.
Il faut noter que parmi les manifestants venus de différents horizons, certains ont appelé au désarmement du Hezbollah. Ce qui ne fait pas partie des demandes portées au cours des manifestations d'octobre dernier, notamment dénoncer l'incompétence et la corruption de la classe politique.

Certains manifestants disent "non au Hezbollah et à ses armes"

La police s'est interposée entre les groupes de manifestants et les partisans du puissant mouvement chiite venus d'un quartier voisin, afin d'éviter l'escalade alors que des jets de pierres commençaient déjà entre les deux parties.
Brandissant le drapeau jaune du mouvement, certains partisans ont scandé : "Chiite, chiite".
La question des armes détenues par le Hezbollah représente un des principaux sujets de discorde dans la classe politique. Le groupe chiite est la seule faction n'ayant pas abandonné son arsenal militaire après la guerre civile (1975-1990).
Une manifestante de 57 ans, nommée Sana, brandissait une pancarte sur laquelle était écrit "Non au Hezbollah, non à ses armes".

Les manifestants réclament un gouvernement qui élimine la corruption, pas qui la protège

On pouvait lire sur une pancarte: "Pour un gouvernement qui élimine la corruption, pas qui la protège".
Il faut souligner que la majorité des manifestants avaient des masques afin de se protéger contre le Coronavirus.
Des manifestants armés de cailloux, qui saccageaient les vitrines, près de la place des Martyrs, à l'entrée d'une rue menant au Parlement, ont été dispersés par des tirs de gazs lacrymogènes.  

Frank Robin



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