Lorsque Claude Erignac est abattu de trois balles dans la nuque le 6 février 1998, il vient de garer sa voiture et se rend à pied au théâtre du Kalliste en remontant une petite artère d'Ajaccio.
Il est 21H05 et la rue du Colonel Colonna d'Ornano est très mal éclairée, a souligné à la barre la capitaine Hélène Graziani, du SRPJ d'Ajaccio, ce que ne manquera pas d'exploiter la défense d'Yvan Colonna, accusé du meurtre du préfet.
Une mère et sa fille en voiture, des passants sur le trottoir, des spectateurs se rendant au théâtre : plusieurs témoins ont décrit très partiellement la scène.
Pour les enquêteurs, il y avait trois complices sur les lieux immédiats du crime, mais les témoignages restent flous et évoquent en vrac des perruques, un homme avec un talkie-walkie, des gants montants, un homme à chaque bout de la rue... La police explorera même un temps une "piste des blonds".
Deux des six complices présumés de Colonna, déjà sous les verrous, ont reconnu avoir participé au commando, sans détailler leurs actes, et pour l'accusation, le berger corse est le troisième vu par les témoins. Lors de l'enquête, quatre d'entre eux avaient affirmé qu'Yvan Colonna était celui qui avait tenu l'arme mais ils se sont ensuite rétractés.
Après sa condamnation à la prison à perpétuité en juillet 2003, et donc alors qu'il ne risquait plus rien pénalement, Pierre Alessandri, ami d'enfance d'Yvan Colonna, a même affirmé être l'auteur des coups de feu, une version qui n'a pas convaincu les enquêteurs.
En attendant, la défense a déjà semblé marquer un point grâce au témoignage du médecin légiste qui a examiné le corps du préfet. Selon le docteur Paul Marcaggi, son assassin devait être "au moins aussi grand" que lui, soit 1,83 mètres, alors que le berger de 47 ans mesure 1,72 mètre. Il se base sur le fait que la première balle dans la nuque ayant atteint le préfet montre "un angle de tir assez faible", quasi-horizontal, indiquant que son assassin "était probablement de grande stature... Plutôt un grand gabarit qu'un petit".
Les avocats d'Yvan Colonna ont profité de ce coup de théâtre pour souligner que depuis l'interpellation de leur client en 2003, après quatre ans de cavale, ils avaient demandé à plusieurs reprises, en vain, un transport sur les lieux avec une nouvelle reconstitution du crime.
Après la déposition du médecin jeudi, l'avocat général Yves Jannier a voulu revenir le lendemain sur ce témoignage dommageable pour l'accusation mais, au nom du débat contradictoire, le président Dominique Coujard a préféré reconvoquer le Dr Marcaggi qui devrait être à nouveau entendu lundi.
Depuis le début des audiences, Yvan Colonna suit attentivement les débats, le visage impassible. A deux reprises déjà, il a affirmé son innocence, se disant victime d'une enquête menée "à charge", un axe que devraient développer davantage ses avocats avec les témoignages à venir des enquêteurs, des juges d'instruction et des responsables des services anti-terroristes.
Source: news.yahoo.com/
Il est 21H05 et la rue du Colonel Colonna d'Ornano est très mal éclairée, a souligné à la barre la capitaine Hélène Graziani, du SRPJ d'Ajaccio, ce que ne manquera pas d'exploiter la défense d'Yvan Colonna, accusé du meurtre du préfet.
Une mère et sa fille en voiture, des passants sur le trottoir, des spectateurs se rendant au théâtre : plusieurs témoins ont décrit très partiellement la scène.
Pour les enquêteurs, il y avait trois complices sur les lieux immédiats du crime, mais les témoignages restent flous et évoquent en vrac des perruques, un homme avec un talkie-walkie, des gants montants, un homme à chaque bout de la rue... La police explorera même un temps une "piste des blonds".
Deux des six complices présumés de Colonna, déjà sous les verrous, ont reconnu avoir participé au commando, sans détailler leurs actes, et pour l'accusation, le berger corse est le troisième vu par les témoins. Lors de l'enquête, quatre d'entre eux avaient affirmé qu'Yvan Colonna était celui qui avait tenu l'arme mais ils se sont ensuite rétractés.
Après sa condamnation à la prison à perpétuité en juillet 2003, et donc alors qu'il ne risquait plus rien pénalement, Pierre Alessandri, ami d'enfance d'Yvan Colonna, a même affirmé être l'auteur des coups de feu, une version qui n'a pas convaincu les enquêteurs.
En attendant, la défense a déjà semblé marquer un point grâce au témoignage du médecin légiste qui a examiné le corps du préfet. Selon le docteur Paul Marcaggi, son assassin devait être "au moins aussi grand" que lui, soit 1,83 mètres, alors que le berger de 47 ans mesure 1,72 mètre. Il se base sur le fait que la première balle dans la nuque ayant atteint le préfet montre "un angle de tir assez faible", quasi-horizontal, indiquant que son assassin "était probablement de grande stature... Plutôt un grand gabarit qu'un petit".
Les avocats d'Yvan Colonna ont profité de ce coup de théâtre pour souligner que depuis l'interpellation de leur client en 2003, après quatre ans de cavale, ils avaient demandé à plusieurs reprises, en vain, un transport sur les lieux avec une nouvelle reconstitution du crime.
Après la déposition du médecin jeudi, l'avocat général Yves Jannier a voulu revenir le lendemain sur ce témoignage dommageable pour l'accusation mais, au nom du débat contradictoire, le président Dominique Coujard a préféré reconvoquer le Dr Marcaggi qui devrait être à nouveau entendu lundi.
Depuis le début des audiences, Yvan Colonna suit attentivement les débats, le visage impassible. A deux reprises déjà, il a affirmé son innocence, se disant victime d'une enquête menée "à charge", un axe que devraient développer davantage ses avocats avec les témoignages à venir des enquêteurs, des juges d'instruction et des responsables des services anti-terroristes.
Source: news.yahoo.com/