Les syndicats encouragés par la mobilisation sur les retraites
Les syndicats français ont estimé jeudi que la mobilisation contre la réforme des retraites était au moins aussi importante que lors de la précédente journée, ce qui obligera selon eux le gouvernement à reculer. Mais le gouvernement affirme au contraire que les grèves et manifestations sont moins suivies qu'il y a 15 jours et se sent conforté dans ses choix, notamment sur le report de 60 à 62 ans de l'âge légal du départ à la retraite. A la mi-journée, un peu moins de 410.000 personnes avaient manifesté, contre 450.000 le 7 septembre à la même heure, rapporte ainsi le ministère de l'Intérieur. L'ambition des huit centrales syndicales qui ont appelé à cette mobilisation est de faire au moins aussi bien que le 7 septembre, quand elles avaient réussi à faire descendre dans la rue de 1,1 à 2,7 millions de personnes, selon les sources. Pour le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, le pari de l'intersyndicale est tenu quelques jours avant le début, le 5 octobre, de l'examen au Sénat du projet de loi déjà adopté sans grand changement à l'Assemblée nationale. "Ça veut dire que c'est du même niveau ou plus fort que le 7 septembre", a-t-il dit au début de la manifestation parisienne. Son homologue de la CFDT, François Chérèque, a estimé qu'il y avait "plus de manifestants que les dernières fois" et Bernard Thibault, le dirigeant de la CGT, a parlé d'une mobilisation "dans les mêmes proportions" que celle du début du mois. A Marseille, Toulouse ou Nice, villes où les cortèges ont été les premiers à s'ébranler, les Français semblent avoir été nombreux à répondre à l'appel des syndicats. Début septembre, les organisateurs marseillais avaient fait état de 200.000 personnes dans les rues. La police avait de son côté dénombré 27.000 manifestants sur le Vieux port. A Toulouse, les syndicats avancent le chiffre de 120.000 manifestants contre 110.000 il y a deux semaines mais la police parle d'une décrue, avec 25.000 personnes dans le cortège contre 32.000 le 7 septembre. De nombreux arrêts de travail ont eu lieu, notamment à la SNCF et dans la fonction publique, mais dans une mesure légèrement moindre qu'en septembre. Pour les syndicats, le message est clair. "Si le gouvernement ne bouge pas, y compris après cette journée, il y aura des suites", a dit Jean-Claude Mailly, faisant allusion à la réunion de l'intersyndicale qui aura lieu vendredi pour débattre des suites à donner au mouvement. Mais le gouvernement ne l'entend pas de la même oreille. Dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, on estime que le nombre de manifestants et de grévistes est en baisse partout. "Cette évolution se justifie soit parce que les gens considèrent que le sujet est déjà très engagé pour permettre une mobilisation plus grande, soit qu'ils adhèrent davantage au projet", a-t-on déclaré. Le gouvernement table sur la lassitude des Français et sur une certaine division du front syndical sur la suite. L'éventualité d'une grève reconductible est désormais brandie comme une menace par la CGT et FO, mais la CFDT refuse de radicaliser le mouvement au-delà d'une nouvelle journée de grèves et de manifestations qui serait organisée en octobre. "Ceux qui veulent radicaliser le mouvement, appeler à la grève générale, souvent veulent rentrer dans une démarche politique, d'opposition globale avec le gouvernement", a dit sur RMC le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque. Le gouvernement ne semble pas prêt à reculer sur l'essentiel de sa réforme, les mesures d'âge qui prévoient le report de l'âge légal de départ en retraite de 60 à 62 ans et de 65 à 67 ans pour l'obtention d'une retraite à taux plein.(reuters)
A Marseille, les manifestants étaient 22 000 ou... 220 000
14h40 La manifestation a rassemblé, à Lyon, entre 18.000 personnes, selon la police, et 36.000 d'après les syndicats, en légère hausse par rapport à la mobilisation du 7 septembre. 14h15 Entre 37.000 et 120.000 manifestants, selon la policeou la CGT, et 37.000, défilent à Bordeaux, contre respectivement 40.000 et 110.000 le 7. Une fois n'est pas coutume, ce sont donc les syndicats qui concèdent un cortège moins garni et la police une hausse des manifestants! 14 heures Les syndicats décomptent 220.000 manifestants à Marseille, 22.000 selon la police. A titre de comparaison, ils étaient entre 27.000 (police) et 200.000 (syndicats) le 7. A Lire sur LibéMarseille. Et aussi dans Libération de jeudi (Zone abonnés): Comment police et syndicats font leur compte. 14 heures Bilan de la CFDT à la mi-journée. Remontées des cortèges, «les tendances sont au moins équivalentes, voire un peu plus importantes». Exemples avec les chiffres du syndicat à Lyon (5.000 de plus, avec 40.000 manifestants), à Rouen, à Toulouse (10.000 de plus). «A Paris, c'est énorme, trois quarts d'heure après le départ, tous les manifestants n'étaient pas encore partis de Bastille», se réjouit un cédétiste.(liberation)
Source: Yahoo Actualités
Les syndicats français ont estimé jeudi que la mobilisation contre la réforme des retraites était au moins aussi importante que lors de la précédente journée, ce qui obligera selon eux le gouvernement à reculer. Mais le gouvernement affirme au contraire que les grèves et manifestations sont moins suivies qu'il y a 15 jours et se sent conforté dans ses choix, notamment sur le report de 60 à 62 ans de l'âge légal du départ à la retraite. A la mi-journée, un peu moins de 410.000 personnes avaient manifesté, contre 450.000 le 7 septembre à la même heure, rapporte ainsi le ministère de l'Intérieur. L'ambition des huit centrales syndicales qui ont appelé à cette mobilisation est de faire au moins aussi bien que le 7 septembre, quand elles avaient réussi à faire descendre dans la rue de 1,1 à 2,7 millions de personnes, selon les sources. Pour le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, le pari de l'intersyndicale est tenu quelques jours avant le début, le 5 octobre, de l'examen au Sénat du projet de loi déjà adopté sans grand changement à l'Assemblée nationale. "Ça veut dire que c'est du même niveau ou plus fort que le 7 septembre", a-t-il dit au début de la manifestation parisienne. Son homologue de la CFDT, François Chérèque, a estimé qu'il y avait "plus de manifestants que les dernières fois" et Bernard Thibault, le dirigeant de la CGT, a parlé d'une mobilisation "dans les mêmes proportions" que celle du début du mois. A Marseille, Toulouse ou Nice, villes où les cortèges ont été les premiers à s'ébranler, les Français semblent avoir été nombreux à répondre à l'appel des syndicats. Début septembre, les organisateurs marseillais avaient fait état de 200.000 personnes dans les rues. La police avait de son côté dénombré 27.000 manifestants sur le Vieux port. A Toulouse, les syndicats avancent le chiffre de 120.000 manifestants contre 110.000 il y a deux semaines mais la police parle d'une décrue, avec 25.000 personnes dans le cortège contre 32.000 le 7 septembre. De nombreux arrêts de travail ont eu lieu, notamment à la SNCF et dans la fonction publique, mais dans une mesure légèrement moindre qu'en septembre. Pour les syndicats, le message est clair. "Si le gouvernement ne bouge pas, y compris après cette journée, il y aura des suites", a dit Jean-Claude Mailly, faisant allusion à la réunion de l'intersyndicale qui aura lieu vendredi pour débattre des suites à donner au mouvement. Mais le gouvernement ne l'entend pas de la même oreille. Dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, on estime que le nombre de manifestants et de grévistes est en baisse partout. "Cette évolution se justifie soit parce que les gens considèrent que le sujet est déjà très engagé pour permettre une mobilisation plus grande, soit qu'ils adhèrent davantage au projet", a-t-on déclaré. Le gouvernement table sur la lassitude des Français et sur une certaine division du front syndical sur la suite. L'éventualité d'une grève reconductible est désormais brandie comme une menace par la CGT et FO, mais la CFDT refuse de radicaliser le mouvement au-delà d'une nouvelle journée de grèves et de manifestations qui serait organisée en octobre. "Ceux qui veulent radicaliser le mouvement, appeler à la grève générale, souvent veulent rentrer dans une démarche politique, d'opposition globale avec le gouvernement", a dit sur RMC le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque. Le gouvernement ne semble pas prêt à reculer sur l'essentiel de sa réforme, les mesures d'âge qui prévoient le report de l'âge légal de départ en retraite de 60 à 62 ans et de 65 à 67 ans pour l'obtention d'une retraite à taux plein.(reuters)
A Marseille, les manifestants étaient 22 000 ou... 220 000
14h40 La manifestation a rassemblé, à Lyon, entre 18.000 personnes, selon la police, et 36.000 d'après les syndicats, en légère hausse par rapport à la mobilisation du 7 septembre. 14h15 Entre 37.000 et 120.000 manifestants, selon la policeou la CGT, et 37.000, défilent à Bordeaux, contre respectivement 40.000 et 110.000 le 7. Une fois n'est pas coutume, ce sont donc les syndicats qui concèdent un cortège moins garni et la police une hausse des manifestants! 14 heures Les syndicats décomptent 220.000 manifestants à Marseille, 22.000 selon la police. A titre de comparaison, ils étaient entre 27.000 (police) et 200.000 (syndicats) le 7. A Lire sur LibéMarseille. Et aussi dans Libération de jeudi (Zone abonnés): Comment police et syndicats font leur compte. 14 heures Bilan de la CFDT à la mi-journée. Remontées des cortèges, «les tendances sont au moins équivalentes, voire un peu plus importantes». Exemples avec les chiffres du syndicat à Lyon (5.000 de plus, avec 40.000 manifestants), à Rouen, à Toulouse (10.000 de plus). «A Paris, c'est énorme, trois quarts d'heure après le départ, tous les manifestants n'étaient pas encore partis de Bastille», se réjouit un cédétiste.(liberation)
Source: Yahoo Actualités