Asie & Extrême Orient
26/11/2010 15:49

Les services britanniques bernés par un faux chef taliban et infos Asie

Les services britanniques bernés par un faux chef taliban - Inde: commémorations pour le deuxième anniversaire des attentats de Mumbai - Un attentat a été déjoué de justesse à Islamabad - Birmanie: un responsable de l'ONU va rencontrer des dirigeants et Aung San Suu Kyi - Kaboul et Islamabad vont combattre ensemble le trafic d'opium - Pakistan: pas de grâce présidentielle en vue pour une chrétienne condamnée -


Les services britanniques bernés par un faux chef taliban
Des agents des services de renseignement britanniques ont été bernés par un homme qui négociait avec le président afghan Hamid Karzaï en tant que chef des taliban mais s'est révélé être un imposteur, écrit vendredi le quotidien britannique The Times. Les agents du SIS (Secret Intelligence Service) ont versé des sommes au mollah Akhtar Mohammad Mansour à partir du mois de mai dernier, croyant avoir réussi une "percée historique" en établissant une ligne de contact entre les taliban et le gouvernement afghan, précise le journal. "Loin d'être un ancien ministre du temps où les taliban étaient au pouvoir, l'individu en question serait un petit commerçant, ou un chef taliban sans importance, ou tout bonnement un filou bien informé, originaire de Quetta, ville frontalière pakistanaise", écrit le Times. "Les Britanniques étaient persuadés de sa bonne foi et ont fait venir à de nombreuses reprises 'Mansour' de Quetta à Kaboul, à bord d'un avion de transport britannique C-130", rapporte le quotidien. Des journaux américains, dont le New York Times, ont écrit pour leur part cette semaine qu'un individu présenté comme un "dirigeant des taliban", ayant participé à des "négociations de paix secrètes" avec le pouvoir afghan, était en fait un imposteur. (Reuters)

Inde: commémorations pour le deuxième anniversaire des attentats de Mumbai
Plusieurs cérémonies commémoratives se sont déroulées vendredi en Inde pour marquer le deuxième anniversaire des attentats de Mumbai (Bombay) qui ont fait 166 morts. A cette occasion, les autorités ont réaffirmé leur engagement à obtenir justice pour l'ensemble des victimes. Le 26 novembre 2008, dix militants pakistanais armés ont débarqué dans la capitale économique de l'Inde, attaquant des hôtels de luxe, une gare de la ville et d'autres lieux. Les forces de l'ordre ont repris le contrôle au bout d'une soixantaine d'heures de carnage. L'attaque a paralysé la métropole et profondément blessé la psyché nationale. Dans un message, le Premier ministre Manmohan Singh a déclaré que la force du peuple indien permettrait de vaincre ceux qui menacent sa vie. "Nous ne succomberons jamais aux desseins de nos ennemis", a-t-il dit. "Nous nous engageons à redoubler d'efforts" pour que les "auteurs de ce crime contre l'humanité" soient traduits devant la justice. L'attentat a gelé les efforts de paix déployés par l'Inde et le Pakistan pour tenter de trouver une issue à leur conflit vieux d'une soixantaine d'années. Bien que les deux puissances nucléaires aient renoué leurs liens, l'Inde a refusé de reprendre des négociations de paix tant qu'Islamabad ne poursuivrait pas les responsables de ces attentats et ne réprimerait pas les groupes militants hostiles à l'Inde. (AP)

Un attentat a été déjoué de justesse à Islamabad
La police pakistanaise annonce avoir déjoué un projet d'attentat qui visait une mosquée et bâtiments gouvernementaux à Islamabad. Deux suspects ont été arrêtés vendredi, rapporte le policier Bin Yamin. L'un portait sur lui des explosifs et se dirigeait vers une mosquée de la capitale. Il est soupçonné d'avoir voulu se faire exploser pendant la grande prière du vendredi. L'interrogatoire des deux suspects a établi qu'ils ciblaient aussi des sites du pouvoir, peut-être même le Parlement, a affirmé M. Yamin. (AP)

Birmanie: un responsable de l'ONU va rencontrer des dirigeants et Aung San Suu Kyi
Un haut responsable des Nations unies se rendra en Birmanie ce week-end pour rencontrer des dirigeants de la junte et l'opposante Aung San Suu Kyi, symbole de la lutte pour la démocratie, récemment libérée, ont déclaré vendredi des diplomates. Vijay Nambiar, chef de cabinet du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, vient probablement pour prendre la "température" en Birmanie après les élections du 7 novembre -les premières depuis vingt ans- et la libération, six jours plus tard, d'Aung San Suu Kyi, en détention ou en résidence surveillée pendant plus de 15 des 21 dernières années, a précisé un diplomate sous couvert de l'anonymat. M. Nambiar doit arriver samedi à Rangoon, la principale ville du pays, a-t-on appris de même source. Depuis sa libération, Aung San Suu Kyi a eu un emploi du temps chargé, rencontrant des diplomates, des représentants de l'ONU, d'agences internationales et des personnalités politiques. L'opposante âgée de 65 ans a affiché sa détermination à poursuivre sa lutte pour une Birmanie démocratique, mais a pris soin de ne pas contester verbalement la junte. (AP)

Journée de deuil au Cambodge après la bousculade meurtrière
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a présidé jeudi à Phnom Penh une cérémonie d'hommage à la mémoire des victimes de la bousculade meurtrière survenue lundi soir dans la capitale, qui a fait 347 morts selon un nouveau bilan revisé à la baisse. Hun Sen, très ému, a allumé des bougies et brûlé de l'encens, près du lieu de la catastrophe, le pont suspendu reliant l'île aux Diamants au reste de Phnom Penh. Les drapeaux ont été mis en berne dans tout le pays jeudi, journée de deuil national. La bousculade, selon un nouveau bilan officiel revu à la baisse, a fait 347 morts et 395 blessés. D'après Om Yentieng, un membre de la commission d'enquête gouvernementale, les précédents bilans étaient incorrects parce que certains chiffres avaient été comptés plusieurs fois par divers organismes officiels. Le mouvement de panique s'est produit durant la Fête de l'eau célébrée pendant trois jours pour marquer la fin de la saison des pluies. Des centaines de milliers de personnes étaient rassemblées à cette occasion, pour assister en clôture du festival à un concert gratuit sur l'île du Diamant. Selon les premières conclusions de l'enquête, la bousculade a été provoquée par la panique de milliers de personnes persuadées que le pont allait s'effondrer. (AP)

Kaboul et Islamabad vont combattre ensemble le trafic d'opium
Les gouvernements afghan et pakistanais ont convenu jeudi de coordonner leur action de lutte contre le trafic d'opium, dont Kaboul est le premier producteur mondial. Cet accord est intervenu lors de l'assemblée annuelle de l'Initiative triangulaire de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), réunie à Islamabad. Il s'agit du premier engagement public de ces deux pays à coopérer dans la lutte antidrogue. L'Afghanistan, le Pakistan, et l'Iran, également présent à cette réunion, sont aussi tombés d'accord pour créer des bureaux de liaison à leurs frontières et activer un bureau conjoint de planification anti-narcotique à Téhéran. L'Afghanistan produit 90% de l'opium dans le monde, pour la plupart transformé en héroïne et qui est exporté via l'Iran et le Pakistan. En Afghanistan, la culture des fleurs de pavot, dont est tiré l'opium, finance à la fois la corruption dans les cercles dirigeants et la rébellion des taliban. Selon l'UNODC, les taliban ont ainsi tiré l'an dernier environ trois milliards de dollars du commerce de l'opium. La production d'opium a augmenté chaque année en Afghanistan depuis le renversement des taliban fin 2001, malgré les millions de dollars dépensés pour tenter de l'éradiquer, inciter les paysans à se livrer à d'autres cultures et arrêter les trafiquants. (Reuters)

Pakistan: pas de grâce présidentielle en vue pour une chrétienne condamnée
Le président pakistanais ne va pas gracier immédiatement une chrétienne, condamnée à mort pour insulte à l'Islam, mais il pourrait le faire ultérieurement si une cour d'appel retarde l'examen de son dossier trop longtemps, a déclaré jeudi le ministre en charge des minorités. La condamnation d'Asia Bibi, 45 ans, a attiré l'attention sur la loi relative au blasphème, utilisée selon certains pour persécuter les minorités religieuses, encourager l'extrémisme et mener des vengeances personnelle. Cette chrétienne, mère de cinq enfants, est la première femme condamnée à mort en vertu de la législation. Elle a été incarcérée pendant 18 mois et condamnée le 8 novembre dernier à la pendaison pour insulte au prophète Mahomet. Elle a affirmé avoir été accusée injustement par un groupe de musulmanes de son village après une dispute quant au fait de savoir si elles pouvaient partager un bol d'eau. Son avocat a interjeté appel devant la haute cour de Lahore, et le président Asif Ali Zardari a décidé de laisser la procédure suivre son cours plutôt que de lui accorder une grâce immédiate, a précisé jeudi le ministre des Minorités, Shahbaz Bhatti, qui a rencontré le chef de l'Etat. (AP)

Source : Yahoo Actualités



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