En seize ans d'existence, l'institution toujours présidée par son fondateur, le docteur Xavier Emmanuelli, n'avait jamais connu de conflit. Le projet de la direction d'enregistrer les appels au 115 a été la goutte d'eau qui a fait déborder un vase déjà bien rempli. La multiplication des contrats à durée déterminée (CDD), les faibles salaires, l'absence de convention collective, ou encore le non-paiement des heures supplémentaires... ont nourri au fil des mois le sentiment chez ses salariés d'être les soutiers du social.
RECOURS AUX PRÉCAIRES
Nicolas Moysan, 26 ans est depuis novembre 2008, 'chauffeur accueillant' au sein d'une 'maraude', les équipes mobiles qui vont au devant des sans-abri. Il travaille de nuit de 20 heures à 5 heures ou 7 heures du matin pour 1 265 euros net par mois. 'Avant d'arriver ici, j'ai fait des tas de petits boulots, explique le jeune homme. C'est une amie qui m'a dit que l'on recherchait du monde, comme j'ai la fibre sociale et un bon contact avec les exclus, je me suis dit pourquoi pas.'
Source: lemonde.fr via Yahoo
France
08/04/2010 18:42
Les salariés du SAMU-social dénoncent leur propre 'misère'
Ils sont théoriquement du bon côté de la barrière sociale. Pourtant, ils ont de plus en plus le sentiment que la frontière entre eux et les exclus dont ils s'occupent s'amenuit. Permanenciers du 115 le numéro d'urgence et d'accueil des personnes sans abri , travailleurs sociaux des 'maraudes', personnels des centres d'hébergement d'urgence
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