Les prix ont explosé en mars (+3,2% sur un an) après des mois de surchauffe provoquée par la flambée des cours du pétrole et de l'alimentation, l'inflation risquant de se maintenir à son niveau des années 90 jusqu'à l'été et rognant d'autant le pouvoir d'achat des Français.
"La cote d'alerte est désormais franchie", renchérit Alexander Law, du cabinet Xerfi, pour qui cette envolée des prix à la consommation devrait même se traduire par un léger recul du pouvoir d'achat des ménages au premier trimestre.
Dans sa note de conjoncture publiée le mois dernier, l'Institut national de la statistique (Insee) prévoyait une progression du pouvoir d'achat des ménages de seulement 0,3% sur l'ensemble du premier semestre, à cause d'un pic d'inflation de mars à juin.
En 2007, le pouvoir d'achat avait progressé de 3,1%, mais l'inflation n'était alors que de 1,5% en moyenne sur l'année. Pour 2008, les dernières prévisions du gouvernement tablent désormais sur une hausse des prix de 2,2%.
La hausse de 5,5% des tarifs réglementés du gaz proposée par le gouvernement à la fin avril risque d'alourdir encore la facture des ménages, alors même que les prix des carburants à la pompe ont enregistré des records historiques la semaine dernière.
Autant d'éléments qui alimenteront encore l'inflation dans les mois à venir et que la hausse automatique du Smic de 2,3% au 1er mai, déclenchée par les derniers chiffres de l'inflation, ne suffira pas à compenser.
"Il y a aujourd'hui de bonnes raisons de craindre une baisse de tension de la consommation des ménages au cours des mois à venir, surtout si le moral des Français continue de se dégrader aussi violemment", avertit Alexander Law.
Compte tenu du rôle moteur de la consommation dans la croissance de la France ces dernières années, "il y a tout lieu de penser que l'expansion économique française sera réduite à sa plus simple expression au cours des mois qui viennent", estime l'économiste, qui s'attend à une croissance de seulement 1,4% en 2008.
De son côté, le gouvernement a beau avoir revu ses ambitions à la baisse, il table sur une croissance comprise entre 1,7 et 2% cette année, contre 2 à 2,5% attendu initialement.
Un gouvernement qui n'a pas réellement les moyens de lutter contre cette inflation "importée" résultant en grande partie de la flambée des matières premières sur les marchés internationaux.
Dans le sillage du cours du pétrole, l'énergie est en effet repartie à la hausse en mars (+2,7%) après une légère accalmie en février (-0,6%). Sur un an, les prix énergétiques s'envolent de 12,7% en moyenne, avec +19,5% pour les seuls produits pétroliers dont +38,6% pour les combustibles liquides.
Au total, la composante énergie explique 1 point sur les 3,2% d'inflation de mars, note Mathieu Kaiser.
Le même phénomène est à l'oeuvre dans l'alimentation, dont les prix ont progressé de 0,4% sur un mois et de 5,3% sur un an, soit l'équivalent de 0,9 point d'inflation en mars.
Et si la hausse des produits manufacturés reste modérée sur un an, avec une progression de seulement 0,5%, il faut tout de même remonter à plus de cinq ans pour constater une évolution aussi forte, s'inquiète Alexander Law.
"La hausse des prix et les tensions salariales se traduisent par un léger surcroît d'inflation en France", explique-t-il, citant l'exemple de la Chine où l'inflation fait rage également ou la grève pour les salaires à l'usine Dacia en Roumanie.
Source: news.yahoo.com
"La cote d'alerte est désormais franchie", renchérit Alexander Law, du cabinet Xerfi, pour qui cette envolée des prix à la consommation devrait même se traduire par un léger recul du pouvoir d'achat des ménages au premier trimestre.
Dans sa note de conjoncture publiée le mois dernier, l'Institut national de la statistique (Insee) prévoyait une progression du pouvoir d'achat des ménages de seulement 0,3% sur l'ensemble du premier semestre, à cause d'un pic d'inflation de mars à juin.
En 2007, le pouvoir d'achat avait progressé de 3,1%, mais l'inflation n'était alors que de 1,5% en moyenne sur l'année. Pour 2008, les dernières prévisions du gouvernement tablent désormais sur une hausse des prix de 2,2%.
La hausse de 5,5% des tarifs réglementés du gaz proposée par le gouvernement à la fin avril risque d'alourdir encore la facture des ménages, alors même que les prix des carburants à la pompe ont enregistré des records historiques la semaine dernière.
Autant d'éléments qui alimenteront encore l'inflation dans les mois à venir et que la hausse automatique du Smic de 2,3% au 1er mai, déclenchée par les derniers chiffres de l'inflation, ne suffira pas à compenser.
"Il y a aujourd'hui de bonnes raisons de craindre une baisse de tension de la consommation des ménages au cours des mois à venir, surtout si le moral des Français continue de se dégrader aussi violemment", avertit Alexander Law.
Compte tenu du rôle moteur de la consommation dans la croissance de la France ces dernières années, "il y a tout lieu de penser que l'expansion économique française sera réduite à sa plus simple expression au cours des mois qui viennent", estime l'économiste, qui s'attend à une croissance de seulement 1,4% en 2008.
De son côté, le gouvernement a beau avoir revu ses ambitions à la baisse, il table sur une croissance comprise entre 1,7 et 2% cette année, contre 2 à 2,5% attendu initialement.
Un gouvernement qui n'a pas réellement les moyens de lutter contre cette inflation "importée" résultant en grande partie de la flambée des matières premières sur les marchés internationaux.
Dans le sillage du cours du pétrole, l'énergie est en effet repartie à la hausse en mars (+2,7%) après une légère accalmie en février (-0,6%). Sur un an, les prix énergétiques s'envolent de 12,7% en moyenne, avec +19,5% pour les seuls produits pétroliers dont +38,6% pour les combustibles liquides.
Au total, la composante énergie explique 1 point sur les 3,2% d'inflation de mars, note Mathieu Kaiser.
Le même phénomène est à l'oeuvre dans l'alimentation, dont les prix ont progressé de 0,4% sur un mois et de 5,3% sur un an, soit l'équivalent de 0,9 point d'inflation en mars.
Et si la hausse des produits manufacturés reste modérée sur un an, avec une progression de seulement 0,5%, il faut tout de même remonter à plus de cinq ans pour constater une évolution aussi forte, s'inquiète Alexander Law.
"La hausse des prix et les tensions salariales se traduisent par un léger surcroît d'inflation en France", explique-t-il, citant l'exemple de la Chine où l'inflation fait rage également ou la grève pour les salaires à l'usine Dacia en Roumanie.
Source: news.yahoo.com