Les chefs d'Etat et de gouvernement présents devaient notamment se pencher sur un rapport rédigé par un groupe de "sages" sous la conduite de l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki.
Ce texte recommande la mise en place d'un tribunal spécial avec des juges étrangers pour juger les personnes accusées d'atrocités au Darfour où, selon l'Onu, les combats ont fait des centaines de milliers de victimes.
"Il s'agit d'un séminaire consacré aux moyens de sortir de l'impasse politique au Darfour", a déclaré le président nigérian Umaru Yar'Adua à son arrivée au centre de conférences d'Abuja avec son homologue kenyan Mwai Kibaki.
"Mon espoir est que notre travail permettra d'avancer au Soudan vers une paix durable, vers la réconciliation et le jugement des responsables (des massacres)", a-t-il ajouté.
"Nous adhérons à l'analyse approfondie contenue dans le rapport en ce qui concerne l'organisation d'élections sur l'ensemble du Soudan", a déclaré le vice-président soudanais Ali Osman Mohamed Taha, qui représente Khartoum à la réunion.
"Parmi les recommandations qui nécessitent un dialogue prolongé figure la mise en place d'un mécanisme judiciaire. Il faut voir en détail si cela est compatible avec la constitution", a-t-il ajouté.
Le Mouvement Justice et Egalité, le groupe de rebelles le plus puissant du Darfour, a rejeté mardi le rapport de l'UA, estimant que les graves crimes commis dans la région devaient être jugés par la Cour pénale internationale de La Haye.
"Le rapport n'est pas clair à propos de ce qu'ils disent sur la CPI. En ce qui concerne les crimes graves commis au Darfour, notamment le génocide, le seul mécanisme légal (...) est la CPI", a déclaré Ahmed Adam, porte-parole du Jem.
La CPI a délivré en mars un mandat d'arrêt à l'encontre du président soudanais Omar Hassan Bachir, accusé de crimes de guerre au Darfour.
Le rapport de l'UA n'aborde pas la question du mandat d'arrêt de Bachir se contentant de dire que les enquêtes de la CPI doivent être abordées dans les discussions de paix au Darfour.
Fayçal el Bagir, militant soudanais des droits de l'homme, a estimé que les sages avaient fait trop de compromis.
"Ce n'est pas une véritable solution et cela n'obtiendra pas la confiance du peuple darfouri. Mbeki n'a pas représenté le point de vue de l'opposition darfourie, il penche davantage du coté du gouvernement", a-t-il dit.
Les rebelles, majoritairement non arabes, se sont révoltés en 2003 en accusant Khartoum de négliger le Darfour. La guerre a chassé de chez elles plus de deux millions de personnes. Selon les Nations unies, il y a eu 300.000 morts, un chiffre que conteste Khartoum.
Certains commentateurs soudanais ont exhorté le gouvernement à accepter le rapport.
Le parti Umma d'opposition a estimé que la commission avait trouvé un bon compromis entre la justice nationale et internationale.
Source: Reuters via Yahoo News
Ce texte recommande la mise en place d'un tribunal spécial avec des juges étrangers pour juger les personnes accusées d'atrocités au Darfour où, selon l'Onu, les combats ont fait des centaines de milliers de victimes.
"Il s'agit d'un séminaire consacré aux moyens de sortir de l'impasse politique au Darfour", a déclaré le président nigérian Umaru Yar'Adua à son arrivée au centre de conférences d'Abuja avec son homologue kenyan Mwai Kibaki.
"Mon espoir est que notre travail permettra d'avancer au Soudan vers une paix durable, vers la réconciliation et le jugement des responsables (des massacres)", a-t-il ajouté.
"Nous adhérons à l'analyse approfondie contenue dans le rapport en ce qui concerne l'organisation d'élections sur l'ensemble du Soudan", a déclaré le vice-président soudanais Ali Osman Mohamed Taha, qui représente Khartoum à la réunion.
"Parmi les recommandations qui nécessitent un dialogue prolongé figure la mise en place d'un mécanisme judiciaire. Il faut voir en détail si cela est compatible avec la constitution", a-t-il ajouté.
Le Mouvement Justice et Egalité, le groupe de rebelles le plus puissant du Darfour, a rejeté mardi le rapport de l'UA, estimant que les graves crimes commis dans la région devaient être jugés par la Cour pénale internationale de La Haye.
"Le rapport n'est pas clair à propos de ce qu'ils disent sur la CPI. En ce qui concerne les crimes graves commis au Darfour, notamment le génocide, le seul mécanisme légal (...) est la CPI", a déclaré Ahmed Adam, porte-parole du Jem.
La CPI a délivré en mars un mandat d'arrêt à l'encontre du président soudanais Omar Hassan Bachir, accusé de crimes de guerre au Darfour.
Le rapport de l'UA n'aborde pas la question du mandat d'arrêt de Bachir se contentant de dire que les enquêtes de la CPI doivent être abordées dans les discussions de paix au Darfour.
Fayçal el Bagir, militant soudanais des droits de l'homme, a estimé que les sages avaient fait trop de compromis.
"Ce n'est pas une véritable solution et cela n'obtiendra pas la confiance du peuple darfouri. Mbeki n'a pas représenté le point de vue de l'opposition darfourie, il penche davantage du coté du gouvernement", a-t-il dit.
Les rebelles, majoritairement non arabes, se sont révoltés en 2003 en accusant Khartoum de négliger le Darfour. La guerre a chassé de chez elles plus de deux millions de personnes. Selon les Nations unies, il y a eu 300.000 morts, un chiffre que conteste Khartoum.
Certains commentateurs soudanais ont exhorté le gouvernement à accepter le rapport.
Le parti Umma d'opposition a estimé que la commission avait trouvé un bon compromis entre la justice nationale et internationale.
Source: Reuters via Yahoo News