Régions
05/06/2009 19:36

Les débris du vol Rio-Paris toujours introuvables

Les débris récupérés dans l'Atlantique par des secouristes brésiliens ne proviennent pas de l'Airbus A330 d'Air France qui s'est abîmé lundi dans l'océan, ont établi les enquêteurs.


A Paris, le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a appelé une nouvelle fois à la prudence sur les données de l'enquête et indiqué que la priorité était la recherche des boîtes noires.

"L'objectif principal, c'est de mettre la main sur ce qu'on appelle les boîtes noires, les enregistreurs de vol", a-t-il dit .

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a déclaré que, par principe, l'hypothèse de l'attentat terroriste n'était pas exclue, même si aucun élément ne venait l'étayer, faute de menaces ou de revendication.

"Je n'ai jamais exclu (la piste du) terrorisme", a-t-il dit devant l'Association des journalistes de la presse aéronautique et de l'espace (AJPAE). "L'enquête n'a pas d'éléments qui puisse corroborer cela (...) nous ne privilégions aucune hypothèse."

Un hélicoptère militaire brésilien Lynx embarqué à bord d'une frégate dépêchée sur place pour participer aux recherches a récupéré un coffre à bagages et deux gilets de sauvetage, à 1.100 km des côtes nord-est du Brésil.

Mais le général Ramon Borges Cardoso a déclaré par la suite à la presse à Recife, où ces débris ont été acheminés, que rien de ce qui avait été repêché ne provenait en fait de l'Airbus.

Onze avions de l'armée de l'air brésilienne quadrillent une zone de 6.000 km², à partir d'une base située dans les îles de Fernando de Noronha, au large des côtes du nord-est du Brésil. En mer, trois navires de guerre brésiliens passent au peigne fin le secteur présumé de la catastrophe.

L'Airbus, qui se rendait de Rio de Janeiro à Paris, a disparu pour des raisons encore non élucidées, avec 228 personnes à bord, alors qu'il survolait l'Atlantique.

Officiels et pilotes français ont invité à la prudence après la multiplication des hypothèses sur le drame.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a relevé, dans un communiqué publié jeudi soir, que seuls deux éléments étaient établis à ce stade de l'enquête.

D'une part la présence, à proximité de la route prévue de l'avion au-dessus de l'Atlantique, de conditions dites de "cellules convectives" (mouvements verticaux de l'atmosphère qui se traduisent par des courants ascendants et descendants), caractéristiques des régions équatoriales.

D'autre part, "à partir de l'exploitation des messages automatiques transmis par l'avion, l'incohérence des différentes vitesses mesurées" de l'appareil.

Cet élément laisse penser qu'une sonde a pu être endommagée, transmettant des données erronées à l'équipage sur la vitesse de l'appareil.

En conséquence, Airbus a émis une recommandation à ses clients rappelant que les équipages doivent suivre les procédures d'usage s'ils soupçonnent une défaillance des indicateurs de vol.

Cette recommandation, validée par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), n'implique pas que les pilotes aient commis des erreurs mais que les instruments de mesure de vitesse fonctionnaient mal.

"Ce document d'information n'implique aucun blâme", a déclaré ce vendredi un porte-parole d'Airbus,

Dès lundi, quelques heures après la disparition de l'avion, Air France avait indiqué que l'appareil avait traversé une zone orageuse et qu'un message automatique indiquait une "panne du circuit électrique."



Source: Reuters via Yahoo News


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