Asie & Extrême Orient
27/04/2009 18:29

\Les combats diminuent au Sri-Lanka

Le gouvernement sri-lankais annonce que les combats à l'arme lourde ont pris fin dans la dernière poche de résistance des rebelles séparatistes tamouls et qu'il s'emploie maintenant à secourir les civils bloqués dans ce réduit côtier du nord de l'île.



Les Tigres de libération de l'Eelam Tamoul (LTTE), encerclés par l'armée dans un périmètre d'environ 10 km2, ont tenté dimanche de proclamer un cessez-le-feu unilatéral, mais le gouvernement de Colombo l'a aussitôt rejeté.

"Les opérations de combat sont arrivées à leur conclusion", dit un communiqué des services du président Mahinda Rajapaksa.

"Nos forces de sécurité ont reçu pour instruction de mettre fin à l'usage des canons de gros calibre, des avions de combat et des armes aériennes qui pourraient causer des pertes parmi les civils."

Selon des analystes, ce communiqué semble avoir pour but d'atténuer les pressions diplomatiques en faveur d'un cessez-le-feu formel, ce à quoi les autorités se refusent en faisant valoir que les rebelles ont profité de toutes les trêves passées pour réarmer. Les LTTE ont en outre rejeté deux offres de cessez-le-feu du gouvernement cette année.

"Nos forces de sécurité s'efforceront seulement de secourir les civils pris en otages et y donneront la priorité", selon le communiqué de la présidence.

L'armée a soutenu pendant des semaines qu'elle n'utilisait que des armes légères afin de protéger les civils piégés dans ce qu'elle présentait comme la plus grande prise d'otages du monde.

"Je ne vois pas de changement significatif. C'est sans doute par égard pour l'opinion internationale. De toute façon, qu'y a-t-il à stopper ? On n'en est plus là, personne ne prendra ça très au sérieux", commente le colonel R. Hariharan, qui était chef des renseignements militaires de l'armée indienne durant sa mission de paix de 1987-90 au Sri Lanka.

Des efforts diplomatiques tardifs n'ont guère eu d'effets sur les LTTE, qui ont refusé de libérer les dizaines de milliers de non-combattants qu'ils maintiennent dans la zone de guerre. Le gouvernement, de son côté, n'a cessé de mettre les rebelles en demeure de se rendre sous peine d'être anéantis.

Les ministres des Affaires étrangères britannique, français et suédois doivent se rendre au Sri Lanka mercredi, a fait savoir le Foreign Office dans un communiqué dimanche soir.

Les chefs militaires sri-lankais ont démenti ces dernières semaines des accusations des LTTE, des Nations unies et d'autres parties selon lesquelles ils faisaient bombarder le secteur, qui était jusqu'à la semaine dernière une zone supposée neutre où des dizaines de milliers de civils étaient massés.

"L'Armée sri-lankaise s'est mise à ouvrir le feu sur les côtés nord, ouest et sud de la zone de sécurité lundi aux premières heures", écrit le site sans citer ses sources.

Le général Udaya Nanayakkara, porte-parole de l'armée, a déclaré pour sa part que les opérations continuaient. "Il peut y avoir des combats, mais seulement à l'arme légère, nous n'utilisons pas d'armes lourdes", a-t-il précisé.

Les LTTE démentent des récits de témoins selon lesquels ils retiennent de force les civils dans la zone encerclée. Plus de 113.000 habitants ont pu s'enfuir depuis que l'armée a fait sauter une levée de terre il y a une semaine.

John Holmes, secrétaire général adjoint de l'Onu pour les Affaires humanitaires, s'est rendu lundi dans le nord du Sri Lanka pour y évaluer les besoins des quelque 200.000 personnes qui ont fui la zone de guerre cette année.

L'Onu et d'autres organisations humanitaires ont prévenu que ce déplacement soudain et massif risquait de déborder les installations déjà mises en place pour soigner les personnes déplacées, en particulier les blessés.


Source: Yahoo News

Awa Diakhate








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