Afrique et Moyen-Orient
08/04/2009 20:57

Les clés de la présidentielle algérienne

Ce qu'il faut retenir sur l'élection présidentielle de jeudi en Algérie, les candidats en lice et la situation économique du pays:



- SCRUTIN:

Les bureaux de vote dans la majeure partie du pays seront ouverts de 8h à 20h (7h à 19h gmt). Les expatriés ont commencé dès samedi à voter à l'étranger. Les nomades du Sahara, dans le Sud algérien, ont commencé à voter lundi. Les résultats devraient être connus vendredi. Un deuxième tour sera organisé si aucun candidat n'obtient 50% des voix. Le vainqueur est élu pour un mandat de cinq ans

- ELECTEURS:

20,6 millions d'Algériens peuvent voter, dont 941.455 vivant à l'étranger, principalement en France
- Président sortant, Abdelaziz Bouteflika, 72 ans, se présente comme candidat indépendant mais est soutenu par les trois principaux partis (FLN, RND et MSP) qui ont dirigé l'Algérie depuis l'indépendance en 1962. Elu en 1999 et réélu en 2004, il a fait modifier la Constitution en novembre pour pouvoir briguer un troisième mandat

- Louisa Hanoune, 55 ans, seule femme en lice, elle dirige le Parti des travailleurs, petite formation trotskyste. Elle s'était déjà présentée en 2004, obtenant 1% des voix

- Moussa Touati, 55 ans, chef du Front national algérien, considéré comme proche du gouvernement, membre du Parlement

- Ali Fewzi Rebaine, 54 ans, du petit parti nationaliste AHD54. Il a recueilli moins de 1% en 2004

- Mohammed Saïd, 62 ans, se présente comme indépendant, son nouveau Parti justice et liberté n'ayant pas été autorisé. Considéré comme un islamiste modéré

- Mohammed Djahid Younsi, 48 ans, chef d'El Islah ("réforme"), un parti islamiste. Membre du Parlement algérien, il est considéré comme un islamiste modéré

Les deux grands partis d'opposition de gauche, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Front des forces socialistes (FFS), ont appelé au boycott du scrutin. La plupart des dirigeants islamistes sont en exil ou interdits d'activités politiques. Le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdel, a appelé à boycotter le scrutin

L'Algérie dépend de la manne pétrolière et gazière qui représente 30% de son produit intérieur brut, 60% du budget de l'Etat et plus de 95% des exportations. L'économie reste largement gérée par l'Etat. Hormis la baisse des prix des hydrocarbures, le pays a été peu affecté par la crise financière mondiale car il n'a pas de place boursière et entretient peu de relations financières avec l'étranger.

Renforcer le secteur privé et les petites entreprises et diversifier l'économie apparaissent comme les principaux défis à relever pour le vainqueur du scrutin. Autres problèmes: la corruption et le manque de logements

Le taux de chômage atteint à peine 10% selon les statistiques officielles, mais les observateurs estiment qu'au moins un tiers de la main d'oeuvre survit grâce à des "petits boulots" dans l'économie informelle. Les autorités reconnaissent que le chômage touche particulièrement les jeunes alors que les moins de 30 ans représentent 70% de la population (34 millions d'habitants). Le phénomène de l'immigration illégale des jeunes est en augmentation.


Source: Yahoo News

Awa Diakhate



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