Des organisations de défense des droits de l'Homme, dont la Ligue des droits de l'Homme (LDH), dénoncent une procédure expéditive portant atteinte aux droits de ces candidats à l'asile, visés par un avis de reconduite à la frontière.
Au total, 57 hommes, 29 femmes, dont cinq enceintes et une handicapée, 38 enfants, dont neuf nourrissons, devaient être pris en charge.
Le ministère de l'Immigration a fait savoir samedi, au lendemain de la découverte des migrants qui disent être des Kurdes venant de Syrie, que chacun d'eux aurait droit à "une évaluation individuelle de sa situation".
"A l'arrivée dans ces centres, ces personnes bénéficieront des services d'un interprète, d'une visite médicale, d'une information sur les dispositifs d'aide au retour volontaire et d'une assistance juridique dans l'exercice de leurs droits", précise le ministère dans un communiqué.
Un groupe de dix réfugiés, six adultes et quatre enfants, a été accueilli au centre de rétention de l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry, a-t-on appris auprès de la préfecture du Rhône.
Assistés par des représentants d'associations, ils ont déposé un recours contre le préfet de Corse. Il devait être examiné dimanche par un juge de la détention et des libertés.
Le centre de rétention du Canet, à Marseille, a pris en charge 11 personnes, dont cinq enfants, et neuf autres étaient attendues samedi après-midi, a précisé la police de l'air et des frontières.
Un autre groupe était attendu au centre de Cornebarrieu, près de Toulouse. Lille a été évoquée parmi les destinations possibles, mais la préfecture s'est refusée à confirmer ou infirmer l'information.
Le transfert par avion des migrants avait débuté samedi à 07h00 depuis la base de Solenzara (Haute-Corse).
"Il y a eu des moments de tension", a raconté à la presse le maire socialiste de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci.
"Même les plus hauts représentants de l'Etat n'étaient pas très à l'aise ce matin. C'était des moments difficiles, mais ça s'est bien passé on va dire", a-t-il ajouté.
Certains des migrants ont brandi durant la nuit des feuilles de papier sur lesquelles ils avaient notamment écrit en anglais "Liberté" ou "Ici est notre maison".
"Ils ont refusé d'aller sur les lits de camp, ils ont fait un sit-in dans les tribunes du gymnase. Selon leurs propos, ils fuient un pays où ils sont apatrides, ils n'ont pas de carte d'identité, pas de passeport, ils n'ont pas été scolarisés", a dit à la presse une interprète bénévole qui leur a parlé.
"Ce sont des gens qui n'ont à rien à perdre".
Fatigués, mais paraissant en bonne santé, les clandestins, débarqués sur la plage de Paragano, près de Bonifacio, avaient été regroupés vendredi dans un gymnase de cette ville de Corse-du-Sud. Ils semblent avoir été débarqués par un passeur.
Les autorités françaises ont tenté de reconstituer leur périple.
"Ils seraient partis de Syrie pour aller en camion jusqu'en Tunisie. De là, ils auraient pris un cargo qui les aurait déposés en Corse", a dit à la presse Thomas Pison, procureur de la République d'Ajaccio.
"C'est en Tunisie qu'ils auraient eu des contacts avec des passeurs. D'après les déclarations, ils auraient payé entre 2.500 euros et 10.000 euros le passage", a-t-il précisé.
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a précisé vendredi qu'un bateau suspect avait été repéré dans les eaux internationales de la Méditerranée, au large de la Sardaigne. Les autorités italiennes devaient le contrôler.
Une information judiciaire a été ouverte en France pour "aide à l'entrée d'étrangers en bande organisée" et Paris a transmis une demande d'entraide pénale à l'Italie.
La France n'avait pas connu un tel débarquement de clandestins sur ses côtes depuis 2001, quand quelque 900 Kurdes s'étaient échoués sur une plage du Var à bord d'un vraquier.
André Paccou, délégué de Corse de la Ligue des droits de l'Homme, a dénoncé samedi "un scandale humanitaire".
"Une fois de plus, la France bafoue le droit d'asile", a-t-il dit à des journalistes.
"Nous avons affaire à des réfugiés, à des femmes et des hommes qui demandent le droit d'asile. (...) Ils doivent pouvoir accéder à cette procédure librement".
Le préfet de Corse, Stéphane Bouillon, a assuré que sa décision n'était "pas faite pour nuire aux gens".
"Elle est faite à partir du moment où nous constatons qu'il y a dans un gymnase des personnes fragiles avec des enfants. Nous considérons qu'il n'est pas possible de les laisser dans ce gymnase dans des conditions de sécurité et de salubrité qui ne sont pas convenables", a-t-il dit à la presse.
La Corse ne dispose pas de centres d'accueil pour migrants.
Pour le directeur général de France Terre d'Asile, les demandes de droit d'asile ont peu de chances d'aboutir.
"Il va falloir que nous introduisions des recours contre ces mesures préfectorales - nous avons 48 heures pour le faire - et en même temps pouvoir déposer les demandes d'asile. Donc tout va être beaucoup plus compliqué", a dit Pierre Henry.
Source: Reuters via Yahoo News
Au total, 57 hommes, 29 femmes, dont cinq enceintes et une handicapée, 38 enfants, dont neuf nourrissons, devaient être pris en charge.
Le ministère de l'Immigration a fait savoir samedi, au lendemain de la découverte des migrants qui disent être des Kurdes venant de Syrie, que chacun d'eux aurait droit à "une évaluation individuelle de sa situation".
"A l'arrivée dans ces centres, ces personnes bénéficieront des services d'un interprète, d'une visite médicale, d'une information sur les dispositifs d'aide au retour volontaire et d'une assistance juridique dans l'exercice de leurs droits", précise le ministère dans un communiqué.
Un groupe de dix réfugiés, six adultes et quatre enfants, a été accueilli au centre de rétention de l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry, a-t-on appris auprès de la préfecture du Rhône.
Assistés par des représentants d'associations, ils ont déposé un recours contre le préfet de Corse. Il devait être examiné dimanche par un juge de la détention et des libertés.
Le centre de rétention du Canet, à Marseille, a pris en charge 11 personnes, dont cinq enfants, et neuf autres étaient attendues samedi après-midi, a précisé la police de l'air et des frontières.
Un autre groupe était attendu au centre de Cornebarrieu, près de Toulouse. Lille a été évoquée parmi les destinations possibles, mais la préfecture s'est refusée à confirmer ou infirmer l'information.
Le transfert par avion des migrants avait débuté samedi à 07h00 depuis la base de Solenzara (Haute-Corse).
"Il y a eu des moments de tension", a raconté à la presse le maire socialiste de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci.
"Même les plus hauts représentants de l'Etat n'étaient pas très à l'aise ce matin. C'était des moments difficiles, mais ça s'est bien passé on va dire", a-t-il ajouté.
Certains des migrants ont brandi durant la nuit des feuilles de papier sur lesquelles ils avaient notamment écrit en anglais "Liberté" ou "Ici est notre maison".
"Ils ont refusé d'aller sur les lits de camp, ils ont fait un sit-in dans les tribunes du gymnase. Selon leurs propos, ils fuient un pays où ils sont apatrides, ils n'ont pas de carte d'identité, pas de passeport, ils n'ont pas été scolarisés", a dit à la presse une interprète bénévole qui leur a parlé.
"Ce sont des gens qui n'ont à rien à perdre".
Fatigués, mais paraissant en bonne santé, les clandestins, débarqués sur la plage de Paragano, près de Bonifacio, avaient été regroupés vendredi dans un gymnase de cette ville de Corse-du-Sud. Ils semblent avoir été débarqués par un passeur.
Les autorités françaises ont tenté de reconstituer leur périple.
"Ils seraient partis de Syrie pour aller en camion jusqu'en Tunisie. De là, ils auraient pris un cargo qui les aurait déposés en Corse", a dit à la presse Thomas Pison, procureur de la République d'Ajaccio.
"C'est en Tunisie qu'ils auraient eu des contacts avec des passeurs. D'après les déclarations, ils auraient payé entre 2.500 euros et 10.000 euros le passage", a-t-il précisé.
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a précisé vendredi qu'un bateau suspect avait été repéré dans les eaux internationales de la Méditerranée, au large de la Sardaigne. Les autorités italiennes devaient le contrôler.
Une information judiciaire a été ouverte en France pour "aide à l'entrée d'étrangers en bande organisée" et Paris a transmis une demande d'entraide pénale à l'Italie.
La France n'avait pas connu un tel débarquement de clandestins sur ses côtes depuis 2001, quand quelque 900 Kurdes s'étaient échoués sur une plage du Var à bord d'un vraquier.
André Paccou, délégué de Corse de la Ligue des droits de l'Homme, a dénoncé samedi "un scandale humanitaire".
"Une fois de plus, la France bafoue le droit d'asile", a-t-il dit à des journalistes.
"Nous avons affaire à des réfugiés, à des femmes et des hommes qui demandent le droit d'asile. (...) Ils doivent pouvoir accéder à cette procédure librement".
Le préfet de Corse, Stéphane Bouillon, a assuré que sa décision n'était "pas faite pour nuire aux gens".
"Elle est faite à partir du moment où nous constatons qu'il y a dans un gymnase des personnes fragiles avec des enfants. Nous considérons qu'il n'est pas possible de les laisser dans ce gymnase dans des conditions de sécurité et de salubrité qui ne sont pas convenables", a-t-il dit à la presse.
La Corse ne dispose pas de centres d'accueil pour migrants.
Pour le directeur général de France Terre d'Asile, les demandes de droit d'asile ont peu de chances d'aboutir.
"Il va falloir que nous introduisions des recours contre ces mesures préfectorales - nous avons 48 heures pour le faire - et en même temps pouvoir déposer les demandes d'asile. Donc tout va être beaucoup plus compliqué", a dit Pierre Henry.
Source: Reuters via Yahoo News