France
06/03/2010 18:07

Les cellules de soutien psychologique arpentent les terres

A Charron, dans la rue du 19-Mars-1962, la banque semble flotter dans le champ qui la borde. Comme la pharmacie, comme la plupart des maisons de la rue et comme le pavillon de Myrtille Cerland.



Elle rit, elle parle, elle s'agite, elle s'indigne de beaucoup de choses. Elle n'était pas à Charron pendant la tempête mais à Paris, pour 'garder les animaux de sa fille'. Elle n'a pas voulu écourter son séjour à la capitale et rentre juste. Elle se dit plutôt fière du travail déjà accompli. Un instant. Puis elle finit par avouer : 'Devant vous, je fanfaronne, mais au fond, j'ai envie de pleurer. Comme tout le monde à Charron'.
Ce village de Charente-Maritime a payé un lourd tribut à Xynthia. Des dizaines de maisons ont été submergées, 200 personnes ont dû être relogées. Surtout, trois personnes sont mortes : une dame et ses petits-enfants. Myrtille Cerland connaissait la dame, mais elle n'est pas allée aux obsèques. Elle répète qu'elle a eu 'très très peur, même en regardant les images à la télévision'. 'Mamie, tu devrais aller voir un psy', conseille sa petite-fille, Marion, venue prêter main-forte.
Des psychiatres et des psychologues sont arrivés à Charron 48 heures après la catastrophe. Ce sont des volontaires de la Cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP). Ce vendredi 5 mars à Charron, elles sont trois une psychiatre, une psychologue et une médecin urgentiste à arpenter le village. 'Les cellules de soutien psychologique ont été imaginées après l'attentat du RER Saint-Michel en 1995', se souvient Sylvie Laville, la psychologue du trio. Depuis, ces cellules sont mises en place en cas de catastrophe 'quel que soit le nombre de victimes', note Marie-Laure Tissandier, la médecin.

Source: Lemonde.fr

V.N/ source web



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