France
20/01/2015 22:32

Les barrages routiers levés malgré l'échec des négociations

L'intersyndicale (CGT, FO, CFTC et CFE-CGC), à l'origine de la grève en cours dans le transport routier, a appelé mardi soir à «lever les barrages cette nuit», malgré l'échec des négociations salariales avec le patronat, indique la CGT Transports. Les routiers, qui avaient annoncé refuser la smicardisation, réclamaient une augmentation du pouvoir d'achat minimale de 100 euros par mois, notamment en fixant à 10 euros le taux horaire minimal pour les coefficients les plus bas à l'embauche. Ils exigeaient d'autre part un treizième mois et la suppression de la carence maladie.



Ils avaient entamé leur grève dimanche et installé des barrages routiers dans plusieurs régions. Mardi, des barrages étaient encore installés en Bretagne, Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais ainsi que dans le sud-ouest et les pays de la Loire.
Selon Reuters, qui cite Jérôme Vérité, délégué CGT de l'intersyndicale, les négociations devaient reprendre mardi à 23 heures. Le patronat se déclare opposé à une augmentation de salaire supérieure à 1 ou 2%, invoquant le contexte de faible croissance, les difficultés des transporteurs et la concurrence des transporteurs venus d’Europe de l'Est. Les organisations patronales ont par ailleurs indiqué que les revendications des syndicats étaient incompatibles avec les réalités économiques des entreprises de transport. Les négociations se poursuivaient mardi dans la morosité avec des arguments liés à la crise économique que les syndicats ne semblaient pas en mesure de contrer. La partie patronale a d'ailleurs indiqué qu'elle ne se reprendrait pas les négociations dans la nuit. Cette situation, après les révélations liées aux dépenses excessives d'installation de Thierry Le paon à la CGT courant décembre et l'annonce, le 7 janvier, de sa démission, pourrait aggraver la crise des syndicats français.

Henri Vario-Nouioua



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