"Il existe des efforts concertés visant à chasser des gens de la vallée du Rift (...) Il s'agit bien de nettoyage ethnique", a déclaré à la presse Jendayi Frazer, secrétaire d'Etat adjointe chargée de l'Afrique, à Addis-Abeba.
"Le cycle de représailles va trop loin et est devenu plus dangereux", a ajouté la "Mme Afrique" du département d'Etat américain.
Elle a fait savoir que les Etats-Unis souhaitaient que les violences politico-ethniques, qui ont fait plus de 850 morts depuis la réélection contestée du président Mwai Kibaki le 27 décembre, devraient faire l'objet d'une enquête.
Cette dernière doit inclure, à ses yeux, le meurtre de civils par les forces de police, et les coupables devront être punis.
La diplomate américaine a également invité la classe politique du Kenya à s'abstenir de toutes déclarations enflammées susceptibles d'attiser les violences.
La diplomatie américaine soutient la médiation en cours à Nairobi de l'ancien secrétaire général de l'Onu Kofi Annan, qui a officiellement débuté mardi et cherche à rapprocher le chef de l'Etat, un Kikuyu, du chef de l'opposition et rival malheureux Raila Odinga, un Luo de l'Ouest.
"Nous préconisons un partage du pouvoir sous une forme ou une autre ainsi que la formation d'un gouvernement d'union nationale", a dit Frazer dans la capitale éthiopienne, qui accueillera jeudi le sommet annuel de l'Union africaine.
La diplomate américaine a également estimé que des réformes constitutionnelle et foncière étaient nécessaires pour régler les problèmes de fond que connaît aujourd'hui le Kenya.
MOSAÏQUE D'ETHNIES
Le Kenya, jusqu'ici un modèle de réussite politique et économique dans une Afrique de l'Est déstabilisée par les guerres, la corruption et les calamités naturelles, est une mosaïque d'une quarantaine d'ethnies dont la cohabitation est de plus en plus difficile.
La plongée dans le chaos du pays de Kenyatta, le "père de l'indépendance" en 1963, est inquiétante pour son image de nation stable, moderne et prospère sur la scène internationale.
Le contentieux sur le résultat des élections a ravivé de profondes divisions tribales portant sur la terre, la santé ainsi que le partage des richesses et du pouvoir politique remontant à l'ère coloniale.
A Nairobi, Kofi Annan s'est dit confiant dans la possibilité de régler "les problèmes politiques immédiats" dans les quatre semaines à venir, et dans un an pour les causes sous-jacentes du conflit actuel.
La responsable de l'Afrique au département d'Etat compte consulter les dirigeants du continent réunis dans la capitale éthiopienne sur l'avenir du Kenya qui, a-t-elle prévenu, risque de se voir imposer une solution extérieure s'il échoue à la trouver à domicile.
"Nous trouverons un mécanisme international si les Kényans ne parviennent pas à en trouver un par eux-mêmes", a-t-elle dit.
Des pays occidentaux bailleurs de fonds ont déjà mis en garde les deux parties en conflit que leur pays risquait de perdre son aide au développement si elles ne prenaient pas au sérieux les bons offices de Kofi Annan.
Les Etats-Unis, qui considèrent le Kenya comme un allié régional de premier plan, n'ont pas l'intention de lui couper les vivres, a cependant précisé Frazer.
"La grande majorité de l'aide au développement versée par l'administration américaine est destinée à la lutte contre le sida et à l'éradication du paludisme", a expliqué la diplomate. "Ce serait contre-productif d'arrêter cette aide".
"Le cycle de représailles va trop loin et est devenu plus dangereux", a ajouté la "Mme Afrique" du département d'Etat américain.
Elle a fait savoir que les Etats-Unis souhaitaient que les violences politico-ethniques, qui ont fait plus de 850 morts depuis la réélection contestée du président Mwai Kibaki le 27 décembre, devraient faire l'objet d'une enquête.
Cette dernière doit inclure, à ses yeux, le meurtre de civils par les forces de police, et les coupables devront être punis.
La diplomate américaine a également invité la classe politique du Kenya à s'abstenir de toutes déclarations enflammées susceptibles d'attiser les violences.
La diplomatie américaine soutient la médiation en cours à Nairobi de l'ancien secrétaire général de l'Onu Kofi Annan, qui a officiellement débuté mardi et cherche à rapprocher le chef de l'Etat, un Kikuyu, du chef de l'opposition et rival malheureux Raila Odinga, un Luo de l'Ouest.
"Nous préconisons un partage du pouvoir sous une forme ou une autre ainsi que la formation d'un gouvernement d'union nationale", a dit Frazer dans la capitale éthiopienne, qui accueillera jeudi le sommet annuel de l'Union africaine.
La diplomate américaine a également estimé que des réformes constitutionnelle et foncière étaient nécessaires pour régler les problèmes de fond que connaît aujourd'hui le Kenya.
MOSAÏQUE D'ETHNIES
Le Kenya, jusqu'ici un modèle de réussite politique et économique dans une Afrique de l'Est déstabilisée par les guerres, la corruption et les calamités naturelles, est une mosaïque d'une quarantaine d'ethnies dont la cohabitation est de plus en plus difficile.
La plongée dans le chaos du pays de Kenyatta, le "père de l'indépendance" en 1963, est inquiétante pour son image de nation stable, moderne et prospère sur la scène internationale.
Le contentieux sur le résultat des élections a ravivé de profondes divisions tribales portant sur la terre, la santé ainsi que le partage des richesses et du pouvoir politique remontant à l'ère coloniale.
A Nairobi, Kofi Annan s'est dit confiant dans la possibilité de régler "les problèmes politiques immédiats" dans les quatre semaines à venir, et dans un an pour les causes sous-jacentes du conflit actuel.
La responsable de l'Afrique au département d'Etat compte consulter les dirigeants du continent réunis dans la capitale éthiopienne sur l'avenir du Kenya qui, a-t-elle prévenu, risque de se voir imposer une solution extérieure s'il échoue à la trouver à domicile.
"Nous trouverons un mécanisme international si les Kényans ne parviennent pas à en trouver un par eux-mêmes", a-t-elle dit.
Des pays occidentaux bailleurs de fonds ont déjà mis en garde les deux parties en conflit que leur pays risquait de perdre son aide au développement si elles ne prenaient pas au sérieux les bons offices de Kofi Annan.
Les Etats-Unis, qui considèrent le Kenya comme un allié régional de premier plan, n'ont pas l'intention de lui couper les vivres, a cependant précisé Frazer.
"La grande majorité de l'aide au développement versée par l'administration américaine est destinée à la lutte contre le sida et à l'éradication du paludisme", a expliqué la diplomate. "Ce serait contre-productif d'arrêter cette aide".